Mois : février 2010

  • Les Belgo-Marocains, une communauté sous influence ?

    Enquête sur le rôle du Maroc chez les belgo-marocains !

    Les Belgo-Marocains, une communauté sous influence ?

    BAUDOUIN LOOS,  samedi 06 février 2010, 10:00

    Le royaume du Maroc exerce-t-il toujours sur les citoyens marocains de Belgique une influence sournoise ? Tente-t-il de les contrôler ?

    Enquête de Baudouin Loos, à lire dans « Le Soir » de ce week-end


    Le « makhzen » – comme on appelle les institutions pyramidales marocaines depuis le roi jusqu’au plus petit fonctionnaire – exerce-t-il encore une influence sournoise et redoutable sur la communauté marocaine de Belgique comme ce fut longtemps la règle ? Plongée dans un monde où le non-dit doit souvent encore être dit. Combien sont-ils ces Marocains de Belgique – dont une majorité possède la double nationalité ? Les chiffres se révèlent peu précis.

    Les sources varient entre 200.000 et… 400.000. Ils pèsent un poids considérable, de toute façon. Les grosses vagues d’immigration se situèrent entre 1964 et 1974. La grande majorité des Marocains venaient du nord du pays, du Rif déshérité. Le royaume alors cher à Hassan II va chercher à exercer un certain contrôle sur cette population. Ce fut d’abord le temps des « amicales ». « C’étaient des sortes d’associations à la solde du régime, composées le plus souvent d’ouvriers analphabètes, encadrés par des gens qui écrivaient des rapports. On y dénonçait surtout les gauchistes » : le journaliste sexagénaire Ahmed Oubari, arrivé en Belgique à 20 ans de Casablanca en 1965, se souvient bien de cette époque. « L’ennemi des progressistes comme moi, c’étaient ces amicales, mais aussi les mosquées et les fonctionnaires marocains de la Banque populaire ou de la RAM » (la compagnie aérienne). Mais les amicales ont beaucoup perdu de leur lustre. « Les amicales, c’est fini, estime même l’économiste Mohamed Battiui, 48 ans, arrivé chez nous en 1984 de Nador après avoir été torturé pour activités syndicales à l’université et qui n’est jamais retourné au pays.

    Elles en étaient arrivées à même être critiquées par les éléments modernes du makhzen. Il faut dire qu’elles avaient volontiers recouru à la violence pour saboter des colloques, des conférences. » Pour remplacer les « amicalistes » déchus, le régime a notamment inventé à la fin des années 80 la Fondation Hassan II, chargée d’organiser des activités sociales et culturelles pour les communautés marocaines à l’étranger. « Vous comprenez, explique Fouad Mejlaoui, son représentant, le Maroc entrait dans une phase d’ouverture alors que les amicales n’entendaient guère s’adapter.
    Parmi elles, c’est vrai, certains avaient abusé de la situation, par exemple pour grappiller des passe-droits. » Mais il n’y a pas que la Fondation Hassan II. « Le makhzen s’est tourné vers les élus dans les instances belges qui avaient comme terreau électoral la communauté marocaine, reprend Mohamed Battiui. Il a domestiqué les élites politiques issues de l’immigration marocaine.

    Quasi tous les élus sont loyaux au makhzen. C’est dangereux car ils font passer le régime marocain comme fréquentable, or il n’a pas changé. » Une opinion tranchée. Que tout le monde, certes, ne partage pas. L’immigration a produit au plat pays un nombre important d’élus, favorisés par le système électoral proportionnel. Ainsi, à la Région bruxelloise, sur 89 députés, 24 sont d’origine non européenne (et 14 d’origine marocaine). Le PS possède de loin le plus d’élus, mais le MR entretient de bonnes relations avec le Maroc comme en atteste une proposition de résolution, en 2007, qui appuyait la position marocaine sur le Sahara occidental.

    L’éventuelle loyauté au makhzen d’élus belges, qui supposerait une double allégeance, voire le primat de l’allégeance marocaine, fait grincer des dents. Tout en étant contestée. « A ma connaissance aucun élu d’origine étrangère n’a jamais crié “België barst !” (Belgique crève !), s’exclamait sur le site wafin.be il y a juste un an Rachid Madrane, ex-député régional PS et échevin à Etterbeek. Les extrémistes séparatistes flamands ont-ils également une double allégeance ? Leur a-t-on d’ailleurs jamais posé cette question ? Tout ceci ne vise qu’à jeter la suspicion et le discrédit sur une minorité d’élus. (…) » La députée bruxelloise SP.A Yamila Idrissi réfute également les accusations de double allégeance.

    Dans son cas, certains critiquaient son appartenance depuis 2008 au Conseil de la communauté marocaine de l’étranger (CCME) créé à Rabat le 7 février cette année-là. « Il n’y a aucune incompatibilité. Au Conseil, je ne fais que donner des simples avis sur des sujets liés à l’identité ou à la culture. Il s’agit d’un mandat de trois ans et je ne perçois aucune rémunération », disait-elle en 2009 sur le blog parlemento.com. Mais là où l’élue ne voyait « aucun conflit d’intérêts », des esprits chagrins pointaient les statuts du CCME, comme l’article 9 qui précise que « les membres du Conseil doivent assumer les fonctions qui leur sont dévolues avec fidélité, impartialité et dévouement pour la défense des intérêts suprêmes de la Nation ». La nation marocaine, s’entend… Un observateur attentif de la scène politique issu de l’immigration saute sur l’exemple : « C’est en raison de ce genre d’ambiguïté qu’il existe en Belgique une méfiance générale vis-à-vis des Marocains et d’ailleurs aussi des Turcs : veulent-ils infiltrer la police ? Qui succombe à la tentation ? Qui est approché ? Qui est retourné ? Ces questions se posent. » Et d’évoquer entre autres des invitations suspectes au Maroc dont les élus d’origine marocaine feraient l’objet. En 2000, en tout cas, un groupe d’élus issus de l’immigration avait accepté un tel voyage au pays.

    Dans la presse marocaine d’alors, les choses apparaissaient clairement : « Les membres de la délégation, lisait-on dans l’officiel Matin du Sahara du 9 avril, ont exprimé, de leur côté, leur volonté d’apporter leur soutien s’agissant de la défense des intérêts du Maroc auprès des instances européennes (…).


    La délégation comprend sept parlementaires et conseillers communaux belges d’origine marocaine (…). » Un élu qui possède la double nationalité mais qui ne risque pas de se retrouver dans pareille équipée s’appelle Fouad Lahssaini. Pour ce député national Ecolo, « il est dommage que beaucoup d’élus issus de l’immigration n’ont pas envers l’avenir du Maroc une position consistant à promouvoir la démocratie et une économie saine, car le makhzen, relais du conservatisme et du chauvinisme au Maroc, paralyse le développement et la vision des Lumières. Or les Marocains ici ou là-bas n’attendent que cela : la démocratie et la transparence ».
    Fatiha Saïdi, députée bruxelloise PS (ex-Ecolo), jouit aussi d’une réputation irréprochable. Ce qui ne l’empêche pas de nuancer : « Sincèrement, il y a clairement un changement depuis dix ans, même si tout le monde ne partage pas mon avis. Je ne ressens aucune pression des autorités marocaines. Et pourtant je m’exprime sur des questions sensibles, j’ai par exemple signé le manifeste pour les libertés individuelles après la répression contre un groupe d’homosexuels. » Mais pour la socialiste, le danger de passer pour une « cinquième colonne » existe : « J’ai toujours tenu le cap, même quand je suis invitée au Maroc, où je préviens que j’y vais comme représentante du peuple belge.

    Il faut garder le minaret au milieu du village ! C’est important, car il est facile de tomber de l’autre côté de la barrière si on n’a pas un bon centre de gravité, et alors on risque de devenir plus marocain que le roi ! » A quoi un Belgo-Marocain « qui veut juste assumer ses origines » répond : « A gauche, on accuse vite d’être “agent du makhzen” celui qui ne multiplie pas les critiques contre l’Etat marocain… » Si des tentatives d’influence peuvent émerger à travers les élus, la communauté marocaine de Belgique, ou une partie d’entre elle, semble par ailleurs rester sous la coupe d’une crainte immanente, celle de la « main invisible » du makhzen, qui la menacerait en permanence. « A côté des interventions et de l’influence de l’ambassade et du consulat, la peur reste dans les esprits, atteste ce journaliste tout juste quadragénaire et doctorant à l’ULB : On a presque tous peur d’avoir des ennuis quand on rentre au Maroc, voire d’être harcelés ou même emprisonnés, même s’il n’y a plus de pressions directes. Les peurs sont restées, surtout ici, plus qu’au Maroc où la population sait que les choses ont évolué. » « L’ambiance générale reste un peu crispée, confirme Nordine Saïdi, 32 ans, éducateur et militant pour l’autodétermination des peuples. Il y a des critiques dont il convient toujours de s’abstenir.

    Alors que j’assistais à une réunion de famille chez des amis, un groupe d’hommes évoquait avec passion tout ce qui ne tournait pas rond au Maroc ; quand je leur ai demandé pourquoi ils ne liaient pas cela à la mauvaise gouvernance au Maroc, le silence s’est fait, leur regard en disait long : pas agressif mais gêné… » Parmi les éléments qui génèrent les peurs, diffuses mais bien réelles, on ne manquera pas de relever l’activité des services secrets marocains en Belgique.

    En cause, surtout, les activités de renseignement qui concernent les islamistes radicaux. Les « services » belges et marocains travaillent le plus souvent en bonne harmonie, mais une grosse crise avait éclaté en 2008 quand trois agents du DGED (service marocain d’espionnage) ont indisposé les Belges pour leur « ingérence » et autres « activités hostiles », selon les dires mêmes du chef de la Sûreté belge, Alain Winants, qui avait exigé le rappel de ces hommes au Maroc. La DGED aurait, depuis lors, fermé sa représentation officielle à Bruxelles (1). Tout cela n’a pas empêché l’ambassadeur marocain à Bruxelles, Samir Addahre (qui a poliment refusé de répondre à nos questions), de choisir en septembre dernier Le Vif/L’Express pour dire que des « poseurs de bombes » étaient venus de Belgique, où « l’intégrisme a pris pied », et pour suggérer tout simplement que, « dans le cadre d’une action concertée, le Maroc encadre la communauté marocaine de Belgique, en conformité avec les valeurs de tolérance et d’ouverture que nos deux pays partagent ».

    Le renseignement n’est pas toujours professionnel. De simples citoyens belgo-marocains peuvent à l’occasion jouer aux indicateurs, ce qui entretient du reste la phobie ambiante. « Le régime a toujours ses relais, commente notre confrère Ahmed Oubari.D’ailleurs, beaucoup de Marocains sont volontaires, ils veulent être bien vus pour différentes raisons : par patriotisme, pour les honneurs, des intérêts commerciaux ou même de petits trafics à protéger. Tout n’est pas honteux ou illégal : on peut être pro-Maroc sans être un vrai espion. » Et on peut notamment épouser les grandes causes nationales, comme celle du Sahara occidental (cet immense territoire occupé par le Maroc depuis 1975 et revendiqué par le Front Polisario, un mouvement indépendantiste) : « En 2008, j’ai été invité à une conférence pour parler de la position belge sur le Sahara occidental, témoigne le député Fouad Lahssaini ; 90 % du public était composé de perturbateurs qui chahutaient, qui filmaient les gens pour mettre ça sur internet ; j’ai été traité de traître, plus tard j’ai même reçu des menaces de mort. » Comme au bon vieux temps des amicales qu’on croyait obsolètes…

    (1) Le rapport 2008 de la Sûreté belge, évoquant le Maroc à demi-mots, signalait que le travail de lobbying pouvait signifier « pousser une communauté à défendre les intérêts de son pays d’origine, parfois au détriment de ceux de son pays d’accueil, l’idée étant de rappeler qu’une communauté doit avant tout allégeance à son pays ».

    Source: le Soir.be

                
  • Pourquoi le Maroc parle de régionalisation

    Peter Van Valsum, l’ancien envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies avait laissé tomber l’équivalent d’une bombe nucléaire sur la légalité internationale. Il a voulu réduire à néant le principe sacré de l’autodétermination. Cela n’a pas eu grand éch à cause du black-out médiatique imposé sur ce conflit de 35 ans.
    Même si sa démarche était clairement en désaccord avec la Charte et la neutralité des fonctionnaires de l’ONU, et même s’il reconnaît que la légalité se trouve du côté du Front Polisario, sa logique de realpolitik est tout à fait ridicule.
    Peu de temps avant la réunion du Conseil de Sécurité du 31 avril 2008, Van Walsum, dont on suppose que la crédibilité repose sur son impartialité, a dit qu’un Sahara Occidental indépendant n’était pas une proposition réaliste. Il ne pense pas que le Sahara Occidental n’a pas de droit à l’indépendance ou qu’il constituerait un état non viable ou que les revendications marocaines sont justes. Non, Van Walsum avait un autre argument dans sa tête. Il a simplement constaté qu’il n’y a « aucune pression sur le Maroc pour qu’il abandonne sa revendication de souveraineté sur le territoire ».
    En tant qu’ancienne colonie de l’Espagne et territoire reconnu par l’ONU non-autonome, le peuple sahraoui doit pouvoir se prononcer sur son destin. Le Sahara Occidental, se trouve occupé, depuis 1975, par le Maroc, un allié loyal de la France et des États-Unis -on pourrait dire trop flexible, extrêmement prêt à céder ou pathétiquement docile-. Et puisque la France et les EU tiennent les clés de la MINURSO et de n’importe quelle diplomatie coercitive de l’ONU, le Maroc a eu carte blanche au Sahara Occidental, pour piller et coloniser la dernière colonie d’Afrique donnant lieu à l’expansion territoriale la plus agressive et incontrôlée des derniers temps.
    Suite au lancement de la bombe R (réalisme) de Van Walsum, la France et l’administration de Bush ont chargé à plein feu pour incruster une résolution pro-marocaine dans la gorge du Conseil de Sécurité. Le point crucial de l’affaire était si en effet le terme réalisme (c’est-à-dire, la reddition à l’hégémonie américano-française avant la loi) devrait être subtilisé par l’option de statut finale d’indépendance. Avec l’aide de l’Afrique du Sud, un allié crucial des Sahraouis tenant la Présidence du Conseil, cet assaut a été un peu repoussé et le terme réalisme a été apposé au processus de négociations au lieu d’effacer l’option d’indépendance.
    Du point de vue marocain, l’autonomie est un compromis, un pas en arrière et quelque chose de risqué. En effet, le régime marocain voit l’autonomie comme un risque étant donnée la croissance des revendications amazighs dans le Rif et les régions du Draa et il y a quelques partis qui soutiennent l’autonomie au Sahara Occidental parce qu’ils espèrent que cela ouvrira une brèche dans le système du Makhzen qui donne le feu vert à une vraie réforme politique. C’est la raison pour laquelle certaines voix au Maroc ont demandé l’application unilatérale du projet d’autonomie. Si le Maroc était sérieux sur l’autonomie et voulait saper le soutien du Polisario, la meilleur chose qu’il aurait pu faire c’était mettre en œuvre le plan d’autonomie le plus vite possible. Mais cela s’avère impossible à cause de plusieurs facteurs :
    – L’absence d’encouragement pour Rabat pour mettre en oeuvre cette autonomie à moins que la France et les EU ne se décident à faire le pas spectaculaire de reconnaître la souveraineté marocaine sur le territoire. Ainsi pour que le Maroc accepte d’appliquer l’autonomie, il doit recevoir une récompense importante pour un tel compromis. Mais, apparemment, ses alliés ne sont prêts à faire ce pas. L’argument le plus probable que la France et les Etats-Unis auraient donné au Maroc est qu’une autonomie imposée n’aurait pas un consensus au sein du Conseil de Sécurité, ne serait pas bien accueille au sein de l’ONU et ne laisserait au Polisario comme choix que le retour à la guerre.
    – Le roi Mohamed VI sait que le projet d’autonomie deviendra un choix politique de l’Etat marocain et ne concernera pas uniquement le Sahara Occidental, ce qui veut dire un consentement à l’avance d’une limitation considérable de ses pouvoirs et au renforcement des rôles des autres intervenants.
    – Les militaires marocains, l’élite, et la monarchie étaient occupés, joyeusement, à piller les abondantes ressources du Sahara Occidental pendant plus de trente-quatre ans et ils ne sont pas disposés à abandonner cette manne intarissable. Il est tout simplement inimaginable que le gouvernement marocain laisse tomber ce qui constitue la clé de son rêve d’hégémonie dans la région.
    Ainsi le projet d’autonomie est mort-né. Les autorités marocaines, après avoir constaté que Christopher Ross et la communauté internationale ne lâchent pas la voie de l’autodétermination, ont décidé de présenter quelque chose au peuple marocain pour cacher leur échec dans cette entreprise pour laquelle ils ont tout donné. Cette chose s’appelle régionalisation, mais, selon les termes utilisés par le monarque, elle sera maroco-marocaine, ce qui veut dire que le roi et le gouvernement central garderont leurs prérogatives et ne laisseront que des miettes à la gestion régionale et locale.

  • Pourquoi le Maroc parle de régionalisation

    Peter Van Valsum, l’ancien envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies avait laissé tomber l’équivalent d’une bombe nucléaire sur la légalité internationale. Il a voulu réduire à néant le principe sacré de l’autodétermination. Cela n’a pas eu grand éch à cause du black-out médiatique imposé sur ce conflit de 35 ans.
    Même si sa démarche était clairement en désaccord avec la Charte et la neutralité des fonctionnaires de l’ONU, et même s’il reconnaît que la légalité se trouve du côté du Front Polisario, sa logique de realpolitik est tout à fait ridicule.
    Peu de temps avant la réunion du Conseil de Sécurité du 31 avril 2008, Van Walsum, dont on suppose que la crédibilité repose sur son impartialité, a dit qu’un Sahara Occidental indépendant n’était pas une proposition réaliste. Il ne pense pas que le Sahara Occidental n’a pas de droit à l’indépendance ou qu’il constituerait un état non viable ou que les revendications marocaines sont justes. Non, Van Walsum avait un autre argument dans sa tête. Il a simplement constaté qu’il n’y a « aucune pression sur le Maroc pour qu’il abandonne sa revendication de souveraineté sur le territoire ».
    En tant qu’ancienne colonie de l’Espagne et territoire reconnu par l’ONU non-autonome, le peuple sahraoui doit pouvoir se prononcer sur son destin. Le Sahara Occidental, se trouve occupé, depuis 1975, par le Maroc, un allié loyal de la France et des États-Unis -on pourrait dire trop flexible, extrêmement prêt à céder ou pathétiquement docile-. Et puisque la France et les EU tiennent les clés de la MINURSO et de n’importe quelle diplomatie coercitive de l’ONU, le Maroc a eu carte blanche au Sahara Occidental, pour piller et coloniser la dernière colonie d’Afrique donnant lieu à l’expansion territoriale la plus agressive et incontrôlée des derniers temps.
    Suite au lancement de la bombe R (réalisme) de Van Walsum, la France et l’administration de Bush ont chargé à plein feu pour incruster une résolution pro-marocaine dans la gorge du Conseil de Sécurité. Le point crucial de l’affaire était si en effet le terme réalisme (c’est-à-dire, la reddition à l’hégémonie américano-française avant la loi) devrait être subtilisé par l’option de statut finale d’indépendance. Avec l’aide de l’Afrique du Sud, un allié crucial des Sahraouis tenant la Présidence du Conseil, cet assaut a été un peu repoussé et le terme réalisme a été apposé au processus de négociations au lieu d’effacer l’option d’indépendance.
    Du point de vue marocain, l’autonomie est un compromis, un pas en arrière et quelque chose de risqué. En effet, le régime marocain voit l’autonomie comme un risque étant donnée la croissance des revendications amazighs dans le Rif et les régions du Draa et il y a quelques partis qui soutiennent l’autonomie au Sahara Occidental parce qu’ils espèrent que cela ouvrira une brèche dans le système du Makhzen qui donne le feu vert à une vraie réforme politique. C’est la raison pour laquelle certaines voix au Maroc ont demandé l’application unilatérale du projet d’autonomie. Si le Maroc était sérieux sur l’autonomie et voulait saper le soutien du Polisario, la meilleur chose qu’il aurait pu faire c’était mettre en œuvre le plan d’autonomie le plus vite possible. Mais cela s’avère impossible à cause de plusieurs facteurs :
    – L’absence d’encouragement pour Rabat pour mettre en oeuvre cette autonomie à moins que la France et les EU ne se décident à faire le pas spectaculaire de reconnaître la souveraineté marocaine sur le territoire. Ainsi pour que le Maroc accepte d’appliquer l’autonomie, il doit recevoir une récompense importante pour un tel compromis. Mais, apparemment, ses alliés ne sont prêts à faire ce pas. L’argument le plus probable que la France et les Etats-Unis auraient donné au Maroc est qu’une autonomie imposée n’aurait pas un consensus au sein du Conseil de Sécurité, ne serait pas bien accueille au sein de l’ONU et ne laisserait au Polisario comme choix que le retour à la guerre.
    – Le roi Mohamed VI sait que le projet d’autonomie deviendra un choix politique de l’Etat marocain et ne concernera pas uniquement le Sahara Occidental, ce qui veut dire un consentement à l’avance d’une limitation considérable de ses pouvoirs et au renforcement des rôles des autres intervenants.
    – Les militaires marocains, l’élite, et la monarchie étaient occupés, joyeusement, à piller les abondantes ressources du Sahara Occidental pendant plus de trente-quatre ans et ils ne sont pas disposés à abandonner cette manne intarissable. Il est tout simplement inimaginable que le gouvernement marocain laisse tomber ce qui constitue la clé de son rêve d’hégémonie dans la région.
    Ainsi le projet d’autonomie est mort-né. Les autorités marocaines, après avoir constaté que Christopher Ross et la communauté internationale ne lâchent pas la voie de l’autodétermination, ont décidé de présenter quelque chose au peuple marocain pour cacher leur échec dans cette entreprise pour laquelle ils ont tout donné. Cette chose s’appelle régionalisation, mais, selon les termes utilisés par le monarque, elle sera maroco-marocaine, ce qui veut dire que le roi et le gouvernement central garderont leurs prérogatives et ne laisseront que des miettes à la gestion régionale et locale.

  • L’Europe avale le Guantanamo marocain

    Dans la période très sinistre qui traverse le territoire sahraoui à cause de l’escalade de répression menée par l’occupant marocain, de lourdes incertitudes planent sur la rencontre informelle entre le Maroc et le Front Polisario annoncée il y a quelques jours par l’Envoyé Spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara Occidental, Christopher Ross..
    Depuis 2005, les militants sahraouis sont objet d’un harcèlement répressif croissant, ainsi qu’envers leurs familles. Les sahraoui vivent dans un véritable état de siège dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Les ONG’s et la presse sont interdits de contacter les activistes des droits de l’homme. 
    Dans les derniers jours, la police marocaine a fait irruption dans la maison de Hmad Hammad, un défenseur de droits de l’homme privé de son passeport pour l’empêcher de voyager. Sa maison a été perquisitionnée et saccagée.
    Les déclarations du vice-consul marocain à Madrid affirmant que la torture est une « méthode » et une « évolution » ne laissent aucun doute sur les intentions des autorités marocaines. Le Maroc a décidé de créer un « Guantanamo » pour les sahraouis. Mais avec une différence : Dans le Guantanamo cubain les détenus se trouvent là pour « des soupçons » de connivence avec le terrorisme, dans le Guantánamo marocain ces détenus sont des personnes qui défendent les droits de l’homme par des moyens pacifiques.
    Guantánamo est un lieu dans lequel il y a des personnes privées de liberté. Une grande partie de ces détenus sont emprisonnés sans qu’il n’y ait de charges contre eux, ils se trouvent isolées, nombreux parmi eux sont soumis aux tortures et à des mauvais traitements.
    Le Guantanamo cubain a été conçu par le gouvernement américain. Celui du Sahara Occidental a été conçu par un allié stratégique des Etats-Unis, le Maroc.
    Le Makhzen, le système économique, social et politique corrompu du pouvoir au Maroc a décidé d’appliquer le « Modèle Guantanamo » pour combattre les défenseurs des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé. Le cas le plus symbolique est celui du « groupe des sept » qui lutte, pacifiquement, pour les droits de l’homme et pour le droit à l’autodétermination de leur pays. Il ont choisi cette voie difficile bien qu’ils aient déjà subi, tous, la prison et la torture dans le passé. Ce groupe est composé par Ali Salem Tamek, Brahim Dahan, Rashid Sgair, Nassiri Hamadi, Yehdih Terrusi, Saleh Lubeihi et Gegja Lachgar. Cette dernière vient d’être libérée suite à la détérioration de son état psychique à cause de la torture et des conditions de détention.
    Leur « délit » annoncé par les autorités de Rabat : s’être rendu aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf pour visiter les leurs. Au retour, ils ont fait une escale à l’aéroport de Casablanca, où ils ont été arrêtés et incarcérés dans la prison de Salé.
    Les tortionnaires de Rabat essaient de les empêcher de poursuivre leur mission pacifique et de briser la résistance populaire pacifique. La torture, la répression et l’emprisonnement est la méthode que cet état terroriste leur a infligé en réponse à leur lutte pacifique.
    Ils dénocent le fait que leur arrestation et emprisonnement ne soit qu’une persécution politique, judiciaire et répressive de la part de l’état marocain qui cherche à arrêter le processus de lutte pour les droits du peuple sahraoui.
    Ils dénoncent la position complice et injuste de la France qui e empêché la MINURSO de veiller sur le respect des droits de l’homme dans ce territoire. Dans ce geste, ils voient une empreinte marocaine claire et une négligence totale de l’histoire de la France et de son héritage, dont entre autres sa résistance contre l’agression et l’occupation nazi. Cela équivaut à protéger l’occupant marocain et à l’encourager à poursuivre ses agressions.
    Ils dénoncent aussi l’honteux refus du Parlement Européen de débattre les actes du régime marocain, l’accord de pêche et le statut avancé octroyé au royaume de la torture. Une position indigne, répugnante et intolérable.
    Il est temps que les autorités auropéennes sachent que ceux qui couvrent et protègent ceux qui piétinent  les droits de l’homme parce qu’ils ne pensent à rien d’autre que l’argent ne gagneront pas la bataille.
  • L’Europe avale le Guantanamo marocain

    Dans la période très sinistre qui traverse le territoire sahraoui à cause de l’escalade de répression menée par l’occupant marocain, de lourdes incertitudes planent sur la rencontre informelle entre le Maroc et le Front Polisario annoncée il y a quelques jours par l’Envoyé Spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara Occidental, Christopher Ross..
    Depuis 2005, les militants sahraouis sont objet d’un harcèlement répressif croissant, ainsi qu’envers leurs familles. Les sahraoui vivent dans un véritable état de siège dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Les ONG’s et la presse sont interdits de contacter les activistes des droits de l’homme. 
    Dans les derniers jours, la police marocaine a fait irruption dans la maison de Hmad Hammad, un défenseur de droits de l’homme privé de son passeport pour l’empêcher de voyager. Sa maison a été perquisitionnée et saccagée.
    Les déclarations du vice-consul marocain à Madrid affirmant que la torture est une « méthode » et une « évolution » ne laissent aucun doute sur les intentions des autorités marocaines. Le Maroc a décidé de créer un « Guantanamo » pour les sahraouis. Mais avec une différence : Dans le Guantanamo cubain les détenus se trouvent là pour « des soupçons » de connivence avec le terrorisme, dans le Guantánamo marocain ces détenus sont des personnes qui défendent les droits de l’homme par des moyens pacifiques.
    Guantánamo est un lieu dans lequel il y a des personnes privées de liberté. Une grande partie de ces détenus sont emprisonnés sans qu’il n’y ait de charges contre eux, ils se trouvent isolées, nombreux parmi eux sont soumis aux tortures et à des mauvais traitements.
    Le Guantanamo cubain a été conçu par le gouvernement américain. Celui du Sahara Occidental a été conçu par un allié stratégique des Etats-Unis, le Maroc.
    Le Makhzen, le système économique, social et politique corrompu du pouvoir au Maroc a décidé d’appliquer le « Modèle Guantanamo » pour combattre les défenseurs des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé. Le cas le plus symbolique est celui du « groupe des sept » qui lutte, pacifiquement, pour les droits de l’homme et pour le droit à l’autodétermination de leur pays. Il ont choisi cette voie difficile bien qu’ils aient déjà subi, tous, la prison et la torture dans le passé. Ce groupe est composé par Ali Salem Tamek, Brahim Dahan, Rashid Sgair, Nassiri Hamadi, Yehdih Terrusi, Saleh Lubeihi et Gegja Lachgar. Cette dernière vient d’être libérée suite à la détérioration de son état psychique à cause de la torture et des conditions de détention.
    Leur « délit » annoncé par les autorités de Rabat : s’être rendu aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf pour visiter les leurs. Au retour, ils ont fait une escale à l’aéroport de Casablanca, où ils ont été arrêtés et incarcérés dans la prison de Salé.
    Les tortionnaires de Rabat essaient de les empêcher de poursuivre leur mission pacifique et de briser la résistance populaire pacifique. La torture, la répression et l’emprisonnement est la méthode que cet état terroriste leur a infligé en réponse à leur lutte pacifique.
    Ils dénocent le fait que leur arrestation et emprisonnement ne soit qu’une persécution politique, judiciaire et répressive de la part de l’état marocain qui cherche à arrêter le processus de lutte pour les droits du peuple sahraoui.
    Ils dénoncent la position complice et injuste de la France qui e empêché la MINURSO de veiller sur le respect des droits de l’homme dans ce territoire. Dans ce geste, ils voient une empreinte marocaine claire et une négligence totale de l’histoire de la France et de son héritage, dont entre autres sa résistance contre l’agression et l’occupation nazi. Cela équivaut à protéger l’occupant marocain et à l’encourager à poursuivre ses agressions.
    Ils dénoncent aussi l’honteux refus du Parlement Européen de débattre les actes du régime marocain, l’accord de pêche et le statut avancé octroyé au royaume de la torture. Une position indigne, répugnante et intolérable.
    Il est temps que les autorités auropéennes sachent que ceux qui couvrent et protègent ceux qui piétinent  les droits de l’homme parce qu’ils ne pensent à rien d’autre que l’argent ne gagneront pas la bataille.
  • Les sahraouis de sa majesté

    Khalihelhoum Ould Errachid a été utilisé par les colonialistes espagnols pour implanter une sorte d’autonomie au Sahara Occidental. Il était le président d’un parti créé par le gouverneur espagnol du Sahara. Sa défaite écrasante par les militants du Front Polisario l’a poussé à s’enfuir au Maroc pour continuer sa mission coloniale. Pendant des années, il était le ministre de Hassan II pour les affaires du Sahara Occidental.

    Le CORCAS (Conseil Royal Consultatif pour les affaires du Sahara) qu’il présidait, devenant une carte périmée, le palais royal avance maintenant une autre marionnette d’origine sahraouie : Choueikhatou Biadillah. Après le portefeuille de la santé, il a été nommé comme par miracle président du nouveau parti du roi, le PAM, et président de la Chambre de Conseillers. 
    Quelqu’un qui siège dans un poste public doit assumer ses responsabilités envers la population et prendre des positions bien arrêtées pour défendre le droit de ceux qui l’avaient élu, même si on sait que ces élections sont truquées.. On dit que Fouad Ali El Himma a fait beaucoup pour son fief, Rhamna. Ould Errachid et Biadillah, qu’est-ce qu’ils ont fait pour les villes sahraouies? Ils n’y ont presque jamais mis les pieds. 
    Au lieu de réfléchir sur comment améliorer la situation de l’emploi, dans les écoles et ailleurs, ces guignols, depuis leur accession au pouvoir, n’ont fait que profiter des malheurs des sahraouis pour se remplir les poches. 
    Sortis tout droit du foutoir d’abrutis qui ne pensent qu’à doper leur confort matériel, ces béni-oui-oui de service à la solde du Makhzen continuent à lécher les bottes de leurs maîtres, sans la moindre dignité, et ne vivent que pour avoir un regard de Sa Majesté le roi des voleurs. Celui-ci (je parle de Mohamed VI et pas d’Ali Baba) et ses acolytes veillent soigneusement à maintenir le statu quo pour mieux piller et s’engouffrer en paupérisant toujours plus la grande majorité de citoyens.  
    Comme tous les lèches-bottes qui polluent l’atmosphère marocaine, Biadillah cache mal cette politique du ventre qui contrôle son intérieur. 
    Ses camarades du Front Polisario l’avaient rejeté à cause de sa couardise, alors il faut qu’à chaque fois il vomisse les absurdités les plus inimaginables sur le mouvement de libération sahraoui. Hamid Barrada lui en a donné l’occasion dans son émission « Mais encore » diffusé sur la chaîne 2M. Il est compréhensible que Barrada soit déçu de cette interview.
     Dans cette émission, Badillah n’a pas arrêté de mentionner un autre personnage encore plus vil, Omar Hadrami, le transfuge qui a été éclipsé par le Makhzen à cause de son passé sombre. Les deux, sont comme quelqu’un qui a échappé à la mort : ils s’accrochent au Makhzen et ils sont devenus dociles, comme des captifs,  
    Pour justifier leur comportement, les esclaves de Mohammed VI cherchent à cacher la vérité sur la lutte de leur peuple, sur sa justesse et avancent toute sorte d’arguments sortis du fond de leurs esprits dominés par le mensonge, l’hypocrisie et la crainte de perdre la générosité de leur maître. 
    Mais Hamid Barrada est un journaliste chevronné et il n’a pas laissé échapper l’occasion de poser à Biadillah la question qu’il craint le plus : Ses deux frères qui se trouvent au Polisario. Choueikhatou était tellement confus qu’il a dit que l’un d’eux était le « président » (au lieu de commandant) de la deuxième région militaire. En effet, Brahim Biadillah est le commandant de la région la plus importante de l’armée sahraouie, celle où il y a la plus grand partie de chars et de véhicules blindés qui ont fustigé pendant plus de 16 ans les unités de l’armée marocaine. 
    Frétillant de la queue à chaque fois, il n’a pas laissé passer une occasion sans faire des éloges au roi, même si le sujet n’avait aucune relation avec lui. Questionné sur ce qu’il pensait de Mohamed VI, sa réponse était qu’il est le roi le plus le grand de l’histoire du Maroc. Maître de l’hypocrisie qu’est Choueikhatou, il faisait allusion à ce roi qui se contente de jouer au perroquet, à qui on dicte ce qu’il doit dire au peuple, un discours composé de mots et de phrases qu’il a du mal à les prononcer correctement, un simple compte rendu qui ne change rien à la réalité, puisque les choses importantes ne sont jamais mis en évidence. Un roi qui ne peut pas s’adresser au peuple sans lire dans les papiers a sûrement beaucoup de choses à apprendre, et toute l’armée de prédateurs qui l’entourent s’entendent avec lui comme des larrons en foire.
  • Les sahraouis de sa majesté

    Khalihelhoum Ould Errachid a été utilisé par les colonialistes espagnols pour implanter une sorte d’autonomie au Sahara Occidental. Il était le président d’un parti créé par le gouverneur espagnol du Sahara. Sa défaite écrasante par les militants du Front Polisario l’a poussé à s’enfuir au Maroc pour continuer sa mission coloniale. Pendant des années, il était le ministre de Hassan II pour les affaires du Sahara Occidental.

    Le CORCAS (Conseil Royal Consultatif pour les affaires du Sahara) qu’il présidait, devenant une carte périmée, le palais royal avance maintenant une autre marionnette d’origine sahraouie : Choueikhatou Biadillah. Après le portefeuille de la santé, il a été nommé comme par miracle président du nouveau parti du roi, le PAM, et président de la Chambre de Conseillers. 
    Quelqu’un qui siège dans un poste public doit assumer ses responsabilités envers la population et prendre des positions bien arrêtées pour défendre le droit de ceux qui l’avaient élu, même si on sait que ces élections sont truquées.. On dit que Fouad Ali El Himma a fait beaucoup pour son fief, Rhamna. Ould Errachid et Biadillah, qu’est-ce qu’ils ont fait pour les villes sahraouies? Ils n’y ont presque jamais mis les pieds. 
    Au lieu de réfléchir sur comment améliorer la situation de l’emploi, dans les écoles et ailleurs, ces guignols, depuis leur accession au pouvoir, n’ont fait que profiter des malheurs des sahraouis pour se remplir les poches. 
    Sortis tout droit du foutoir d’abrutis qui ne pensent qu’à doper leur confort matériel, ces béni-oui-oui de service à la solde du Makhzen continuent à lécher les bottes de leurs maîtres, sans la moindre dignité, et ne vivent que pour avoir un regard de Sa Majesté le roi des voleurs. Celui-ci (je parle de Mohamed VI et pas d’Ali Baba) et ses acolytes veillent soigneusement à maintenir le statu quo pour mieux piller et s’engouffrer en paupérisant toujours plus la grande majorité de citoyens.  
    Comme tous les lèches-bottes qui polluent l’atmosphère marocaine, Biadillah cache mal cette politique du ventre qui contrôle son intérieur. 
    Ses camarades du Front Polisario l’avaient rejeté à cause de sa couardise, alors il faut qu’à chaque fois il vomisse les absurdités les plus inimaginables sur le mouvement de libération sahraoui. Hamid Barrada lui en a donné l’occasion dans son émission « Mais encore » diffusé sur la chaîne 2M. Il est compréhensible que Barrada soit déçu de cette interview.
     Dans cette émission, Badillah n’a pas arrêté de mentionner un autre personnage encore plus vil, Omar Hadrami, le transfuge qui a été éclipsé par le Makhzen à cause de son passé sombre. Les deux, sont comme quelqu’un qui a échappé à la mort : ils s’accrochent au Makhzen et ils sont devenus dociles, comme des captifs,  
    Pour justifier leur comportement, les esclaves de Mohammed VI cherchent à cacher la vérité sur la lutte de leur peuple, sur sa justesse et avancent toute sorte d’arguments sortis du fond de leurs esprits dominés par le mensonge, l’hypocrisie et la crainte de perdre la générosité de leur maître. 
    Mais Hamid Barrada est un journaliste chevronné et il n’a pas laissé échapper l’occasion de poser à Biadillah la question qu’il craint le plus : Ses deux frères qui se trouvent au Polisario. Choueikhatou était tellement confus qu’il a dit que l’un d’eux était le « président » (au lieu de commandant) de la deuxième région militaire. En effet, Brahim Biadillah est le commandant de la région la plus importante de l’armée sahraouie, celle où il y a la plus grand partie de chars et de véhicules blindés qui ont fustigé pendant plus de 16 ans les unités de l’armée marocaine. 
    Frétillant de la queue à chaque fois, il n’a pas laissé passer une occasion sans faire des éloges au roi, même si le sujet n’avait aucune relation avec lui. Questionné sur ce qu’il pensait de Mohamed VI, sa réponse était qu’il est le roi le plus le grand de l’histoire du Maroc. Maître de l’hypocrisie qu’est Choueikhatou, il faisait allusion à ce roi qui se contente de jouer au perroquet, à qui on dicte ce qu’il doit dire au peuple, un discours composé de mots et de phrases qu’il a du mal à les prononcer correctement, un simple compte rendu qui ne change rien à la réalité, puisque les choses importantes ne sont jamais mis en évidence. Un roi qui ne peut pas s’adresser au peuple sans lire dans les papiers a sûrement beaucoup de choses à apprendre, et toute l’armée de prédateurs qui l’entourent s’entendent avec lui comme des larrons en foire.
  • Maroc : Une néodictature sous couvert de transition

    Au Maroc quand un journal est indésirable, le Makhzen fait tout pour le démolir et il y arrive toujours. Le moyen pour y arriver n’est pas important: Cela peut aller de la suspension pure et dure, à l’emprisonnement ou à l’étouffement financier. Si un journal pro-makhzen était dans la même situation, il est certain qu’il n’aurait pas été inquiété. D’ailleurs ce qu’il serait intéressant de savoir c’est combien de journaux sont-ils dans le même cas que le Journal Hebdomadaire ? Combien d’entreprises au Maroc ne sont pas en règle avec la direction des impôts ? Si le tribunal devait se prononcer comme il l’a fait pour le Journal Hebdomadaire (JH), seules quelques entreprises subsisteraient. 
    La moitié des entreprises du Maroc ont certainement de quoi avoir des craintes si elles devaient rendre des comptes sur ce plan-là, et ce, pour toutes sortes de raisons. En d’autres termes, si on devait poursuivre toutes les entreprises marocaines pour les mêmes raisons, c’est la moitié de l’économie marocaine probablement qui finirait en liquidation judiciaire. Il est fort connu le fiasco historique de la CNSS et l’impunité de ses dirigeants qui se sont enrichi par la corruption et le détournement de fonds, faisant d’eux les décideurs les plus craints du Maroc pour la majorité des entrepreneurs. Une véritable page noire de l’histoire économique du pays se situe à ce niveau. 
    Dans un pays démocratique, une publication de l’opposition qui se fait tabasser pour arriérés fiscaux n’est qu’un fait divers. Parce que l’opposition a les mêmes outils pour parvenir au pouvoir que la majorité. Au Maroc, pour avoir le pouvoir, il faut être le fils du précédent dictateur. Et les dictateurs n’aiment pas être remis en question. Ce qui explique les saisies de journaux, les gens en prison pour délit d’opinion, et la censure qui ne surprend plus personne. 
    La situation est dans l’impasse, chacun doit lutter par tous ses moyens pour avoir sa part ou pour y survivre dans une concurrence totalement déloyale. Le Maroc est une proie livrée aux prédateurs. Il y a ceux qui se taillent la part du lion ( la sphère du pouvoir ou ceux qui ont des euro-dollars ), et il y a d’autres qui ne trouvent que des os. Le fait de dénoncer ça est considéré comme un crime par les maîtres de la situation. La première chose que craint un voleur c’est la liberté de parler de lui. 
    Pratiquement tout le monde au Maroc parle d’une « transition démocratique » que vivrait le pays, particulièrement depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI en 1999. Par ce terme, on cherche à illustrer une libéralisation imaginaire qui s’opère depuis la fin du règne de Hassan II. Plusieurs signes témoignent de tout le contraire :
    L’article 28 de la Constitution dit: « Le Roi peut adresser des messages à la Nation et au Parlement. Les messages sont lus devant l’une et l’autre Chambre et ne peuvent y faire l’objet d’aucun débat. »
    Qu’est ce que vous n’avez pas compris dans le « aucun débat »? Le Maroc est une dictature où le roi dicte ses volontés et ses hommes de main obéissent. Ne pas faire de lèche-botte explicite pourrait potentiellement exposer la personne ou le journal a de sérieux ennuis (atteinte aux sacralités, traîtrise, etc.)
    L’omniprésence de la religion. Le roi ne rend pas de comptes, la Bai’a (cérémonie d’allégeance) est un leg du système féodal et il s’ingère dans tous les aspects de la vie du citoyen. Le chef d’état parle de Dieu sans arrêt et c’est au nom de ce même Dieu que les libertés civiles sont sacrifiées.
    – On ne peut discuter ou débattre sur la scène publique de la personne du Roi, ce qui engendre quelquefois des poursuites judiciaires et des condamnations contre des journaux, des journalistes ou caricaturistes. Ce 1er interdit débouche sans aucun doute sur une forte auto-censure de la part des journalistes puisque la ligne est parfois mince entre ce qui relève de la vie privée du Roi et ce qui concerne ses décisions politiques… En 2009, on a même interdit de publication un sondage – fort positif par ailleurs – sur la gouverne de Mohammed VI sous prétexte qu’on ne peut discuter de la personne du Roi…  La photo du Roi et de son père est littéralement partout, dans tous les commerces, sur les bords des autoroutes, etc. C’est à se demander s’il n’y a pas une contrainte envers ceux qui osent «oublier» d’afficher un tel hommage à la dynastie au pouvoir… En tout cas, le culte de la personnalitédu Roi se porte assez bien.
    – Le roi « dicte » et l’état s’exécute sans poser de questions. Le palais concentre tous les pouvoirs entre ses mains.
     Lorsqu’on consulte la constitution marocaine, on y lit que les libertés d’expression et d’association sont garanties, que l’homme et la femme sont égaux, etc. Bref, le Maroc veut se comparer à toutes les démocraties occidentales sur le plan des droits proclamés pour chacun. Mais on ajoute à plusieurs reprises dans la constitution marocaine que ces droits peuvent être limités par les lois du pays. C’est ici que nous pouvons faire une première constatation : En Europe, les lois doivent respecter les droits proclamés dans la constitution (sans quoi elles peuvent être jugées anti-constitutionnelles) alors qu’au Maroc, ce sont les lois qui peuvent limiter l’exercice des droits constitutionnels. C’est un inversement des normes juridiques inquiétant puisque les lois sont placées devant la constitution alors que c’est la constitution qui devrait être au-dessus des lois en démocratie.
    Les minorités sont opprimées.
    – La propagande du régime est partout (enseignement primaire comme secondaire, médias, etc).
    – Les proches du pouvoir sont au-dessus de la loi.
    – Malgré le nouveau code de la famille, les mariages arrangés existent encore, les femmes sont encore sous-éduquées, sous représentées en politique (on a toutefois instauré des quotas récemment pour augmenter leur représentation) et largement confinées au foyer (on qualifie souvent la femme marocaine de «Reine du logis»)…
    – La question du Sahara Occidental, déguisée en « problème d’intégrité territoriale » ne peut être débattue.
    – Les victimes d’injustice finissent souvent par quémander la clémence du dictateur, alors que l’appareil judiciaire suit les instructions du palais à la lettre. 
    Les forces de sécurité sont omniprésentes. Partout sur le territoire, il y a des barrages policiers pour vérifier l’identité des individus et rappeler que l’ordre et la discipline règnent (il est d’ailleurs interdit de photographier les forces de l’ordre).  
    La liberté d’expression au Maroc tourne autour d’une seule chose : à qui appartient le maroc, qui pompe illégalement le maroc ? Si les richesses et un peu de pouvoir avaient été équitablement distribuées, il n’y aurait pas eu de problème de liberté d’expression au Maroc. 
    Quand les salaires sont débattus au parlement, même dans les pays non démocratiques, au Maroc on débat sur l’absence d’une école par-ci, d’un puits d’eau par-là, d’un dispensaire dans cette montagne… Au lieu de mettre à plat les 20000 premiers salaires du royaume ( hormis celui du roi, des princes et des princesses qui ne se discutent pas ) le pouvoir continue de dissimuler ces fardeaux que le peuple traîne sur son dos. On sait, à titre d’exemple, qu’un général ou un haut gradé de la sécuritas marocaine touche mieux que son homologue en Europe, sans parler du droit à la corruption qui peut doubler ou tripler sans salaire.
    Tout le monde sait maintenant que la cocaïne qui est entrain d’inonder le Maroc et l’Europe est en partie l’œuvre des responsables militaires au Sahara Occidental, qui déchargent les bateaux venant de l’Amerique de Sud avec des tonnes de cocaïne et ce sont les troupes des bataillons qui jouent le rôle des dockers de cete drogue sur le port de El Aaiun.
    Le système est pervers partout, le peuple a encore des decennies à souffrir et à être piétiné par le Makhzen et même par d’autres peuples hôtes du Makhzen ou de ses maîtres. 
    La façade du Maroc qui se présente sous cette belle diversité et cette libéralisation cache mal un néo-autoritarisme fort intelligent et habile.
  • Maroc : Une néodictature sous couvert de transition

    Au Maroc quand un journal est indésirable, le Makhzen fait tout pour le démolir et il y arrive toujours. Le moyen pour y arriver n’est pas important: Cela peut aller de la suspension pure et dure, à l’emprisonnement ou à l’étouffement financier. Si un journal pro-makhzen était dans la même situation, il est certain qu’il n’aurait pas été inquiété. D’ailleurs ce qu’il serait intéressant de savoir c’est combien de journaux sont-ils dans le même cas que le Journal Hebdomadaire ? Combien d’entreprises au Maroc ne sont pas en règle avec la direction des impôts ? Si le tribunal devait se prononcer comme il l’a fait pour le Journal Hebdomadaire (JH), seules quelques entreprises subsisteraient. 
    La moitié des entreprises du Maroc ont certainement de quoi avoir des craintes si elles devaient rendre des comptes sur ce plan-là, et ce, pour toutes sortes de raisons. En d’autres termes, si on devait poursuivre toutes les entreprises marocaines pour les mêmes raisons, c’est la moitié de l’économie marocaine probablement qui finirait en liquidation judiciaire. Il est fort connu le fiasco historique de la CNSS et l’impunité de ses dirigeants qui se sont enrichi par la corruption et le détournement de fonds, faisant d’eux les décideurs les plus craints du Maroc pour la majorité des entrepreneurs. Une véritable page noire de l’histoire économique du pays se situe à ce niveau. 
    Dans un pays démocratique, une publication de l’opposition qui se fait tabasser pour arriérés fiscaux n’est qu’un fait divers. Parce que l’opposition a les mêmes outils pour parvenir au pouvoir que la majorité. Au Maroc, pour avoir le pouvoir, il faut être le fils du précédent dictateur. Et les dictateurs n’aiment pas être remis en question. Ce qui explique les saisies de journaux, les gens en prison pour délit d’opinion, et la censure qui ne surprend plus personne. 
    La situation est dans l’impasse, chacun doit lutter par tous ses moyens pour avoir sa part ou pour y survivre dans une concurrence totalement déloyale. Le Maroc est une proie livrée aux prédateurs. Il y a ceux qui se taillent la part du lion ( la sphère du pouvoir ou ceux qui ont des euro-dollars ), et il y a d’autres qui ne trouvent que des os. Le fait de dénoncer ça est considéré comme un crime par les maîtres de la situation. La première chose que craint un voleur c’est la liberté de parler de lui. 
    Pratiquement tout le monde au Maroc parle d’une « transition démocratique » que vivrait le pays, particulièrement depuis l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI en 1999. Par ce terme, on cherche à illustrer une libéralisation imaginaire qui s’opère depuis la fin du règne de Hassan II. Plusieurs signes témoignent de tout le contraire :
    L’article 28 de la Constitution dit: « Le Roi peut adresser des messages à la Nation et au Parlement. Les messages sont lus devant l’une et l’autre Chambre et ne peuvent y faire l’objet d’aucun débat. »
    Qu’est ce que vous n’avez pas compris dans le « aucun débat »? Le Maroc est une dictature où le roi dicte ses volontés et ses hommes de main obéissent. Ne pas faire de lèche-botte explicite pourrait potentiellement exposer la personne ou le journal a de sérieux ennuis (atteinte aux sacralités, traîtrise, etc.)
    L’omniprésence de la religion. Le roi ne rend pas de comptes, la Bai’a (cérémonie d’allégeance) est un leg du système féodal et il s’ingère dans tous les aspects de la vie du citoyen. Le chef d’état parle de Dieu sans arrêt et c’est au nom de ce même Dieu que les libertés civiles sont sacrifiées.
    – On ne peut discuter ou débattre sur la scène publique de la personne du Roi, ce qui engendre quelquefois des poursuites judiciaires et des condamnations contre des journaux, des journalistes ou caricaturistes. Ce 1er interdit débouche sans aucun doute sur une forte auto-censure de la part des journalistes puisque la ligne est parfois mince entre ce qui relève de la vie privée du Roi et ce qui concerne ses décisions politiques… En 2009, on a même interdit de publication un sondage – fort positif par ailleurs – sur la gouverne de Mohammed VI sous prétexte qu’on ne peut discuter de la personne du Roi…  La photo du Roi et de son père est littéralement partout, dans tous les commerces, sur les bords des autoroutes, etc. C’est à se demander s’il n’y a pas une contrainte envers ceux qui osent «oublier» d’afficher un tel hommage à la dynastie au pouvoir… En tout cas, le culte de la personnalitédu Roi se porte assez bien.
    – Le roi « dicte » et l’état s’exécute sans poser de questions. Le palais concentre tous les pouvoirs entre ses mains.
     Lorsqu’on consulte la constitution marocaine, on y lit que les libertés d’expression et d’association sont garanties, que l’homme et la femme sont égaux, etc. Bref, le Maroc veut se comparer à toutes les démocraties occidentales sur le plan des droits proclamés pour chacun. Mais on ajoute à plusieurs reprises dans la constitution marocaine que ces droits peuvent être limités par les lois du pays. C’est ici que nous pouvons faire une première constatation : En Europe, les lois doivent respecter les droits proclamés dans la constitution (sans quoi elles peuvent être jugées anti-constitutionnelles) alors qu’au Maroc, ce sont les lois qui peuvent limiter l’exercice des droits constitutionnels. C’est un inversement des normes juridiques inquiétant puisque les lois sont placées devant la constitution alors que c’est la constitution qui devrait être au-dessus des lois en démocratie.
    Les minorités sont opprimées.
    – La propagande du régime est partout (enseignement primaire comme secondaire, médias, etc).
    – Les proches du pouvoir sont au-dessus de la loi.
    – Malgré le nouveau code de la famille, les mariages arrangés existent encore, les femmes sont encore sous-éduquées, sous représentées en politique (on a toutefois instauré des quotas récemment pour augmenter leur représentation) et largement confinées au foyer (on qualifie souvent la femme marocaine de «Reine du logis»)…
    – La question du Sahara Occidental, déguisée en « problème d’intégrité territoriale » ne peut être débattue.
    – Les victimes d’injustice finissent souvent par quémander la clémence du dictateur, alors que l’appareil judiciaire suit les instructions du palais à la lettre. 
    Les forces de sécurité sont omniprésentes. Partout sur le territoire, il y a des barrages policiers pour vérifier l’identité des individus et rappeler que l’ordre et la discipline règnent (il est d’ailleurs interdit de photographier les forces de l’ordre).  
    La liberté d’expression au Maroc tourne autour d’une seule chose : à qui appartient le maroc, qui pompe illégalement le maroc ? Si les richesses et un peu de pouvoir avaient été équitablement distribuées, il n’y aurait pas eu de problème de liberté d’expression au Maroc. 
    Quand les salaires sont débattus au parlement, même dans les pays non démocratiques, au Maroc on débat sur l’absence d’une école par-ci, d’un puits d’eau par-là, d’un dispensaire dans cette montagne… Au lieu de mettre à plat les 20000 premiers salaires du royaume ( hormis celui du roi, des princes et des princesses qui ne se discutent pas ) le pouvoir continue de dissimuler ces fardeaux que le peuple traîne sur son dos. On sait, à titre d’exemple, qu’un général ou un haut gradé de la sécuritas marocaine touche mieux que son homologue en Europe, sans parler du droit à la corruption qui peut doubler ou tripler sans salaire.
    Tout le monde sait maintenant que la cocaïne qui est entrain d’inonder le Maroc et l’Europe est en partie l’œuvre des responsables militaires au Sahara Occidental, qui déchargent les bateaux venant de l’Amerique de Sud avec des tonnes de cocaïne et ce sont les troupes des bataillons qui jouent le rôle des dockers de cete drogue sur le port de El Aaiun.
    Le système est pervers partout, le peuple a encore des decennies à souffrir et à être piétiné par le Makhzen et même par d’autres peuples hôtes du Makhzen ou de ses maîtres. 
    La façade du Maroc qui se présente sous cette belle diversité et cette libéralisation cache mal un néo-autoritarisme fort intelligent et habile.
  • Bélgica denuncia los montajes marroquies

    Para ganar la batalla del Sahara Occidental, Marruecos aceptó la deslocalización de la tortura organizada por la CIA y la instalación del cuartel general del AFRICOM sobre su territorio. La unica carta que le quedaba era el método Bush: jugar sobre la angustia y el miedo de las sociedades occidentales: terrorismo, drogas, inmigración, Irán, Venezuela, etc.
    Con este fin, el gobierno marroquí se dio a si mismo un cheque en blanco, un finiquito moral y político que le permite, impunemente, cuando lo desea y por todos los medios, de multiplicar los exacciones en el reino para convencer a los países occidentales, los europeos en particular, de respaldar a Marruecos contra esta presunta « amenaza ». Un terrorismo psicológico que no sólo asfixia toda oposición y todo debate, sino que disfraza la lucha contra el terrorismo, práctica corriente de todos los regímenes totalitarios.
    Como hizo su amigo George Bush Junior, Mohamed VI promulgó la ley relativa a los interrogatorios y a los procesos de los presuntos terroristas que suscita la hostilidad de los movimientos de defensa de los derechos humanos. La justicia marroquí condenó, el 28 de julio de 2009, sin sorpresa, al ciudadano belgo-marroquí Abdelkader Belliraj a cadena perpetua por el tribunal antiterrorista de Salé, mientras que los seis codetenidos políticos fueron condenados a penas que van de 20 a 25 años de prisión. Durante la lectura del veredicto, algunos abogados no pudieron contener sus lágrimas. Mientras que las familias, visiblemente bajo el choque, aplaudían a los jueces gritando irónicamente: « Bravo la justicia ». « Es verdadera una catástrofe », comentaba por su parte el decano del Colegio de Abogados Abderrahim Jamai en la salida del tribunal.  » La justicia cedió a las presiones del ministro del interior y es realmente escandaloso », decia furiosamente Khalid Soufiani, él también abogado defensor.
    La justicia belga pidió una copia conforme de esta condena a la justicia marroquí « . Es evidente que las autoridades belgas veían en este asunto un montaje e ignoran sus causas y que la víctima no es ni más ni menos qude uno de sus mejores informadores cuyas informaciones permitieron, en el pasado, hacer fracasar una operación terrorista en un país europeo cuyo nombre ha sido cuidadosamente guardado en secreto por razones de seguridad.
    Tanto el Gobierno espanol como los medios de prensa mordieron el anzuelo. Hé aqui parte de la noticia difundida en su día por Europa Press :
    « La operación se inició en febrero cuando las autoridades policiales marroquíes desmantelaron una importante red terrorista de ideología ‘yihadista’ preparada para llevar a cabo acciones violentas contra intereses gubernamentales en suelo marroquí. Durante la misma, además de incautarse de diverso armamento, las autoridades marroquíes detuvieron a más de 30 personas, incluido el jefe de la misma Abdelkader Belliraj, residente en Bélgica, desde donde realizaba frecuentes viajes a Marruecos de una duración aproximada de 20 días. En sus estancias en territorio marroquí, Belliraj mantenía contactos operativos con los miembros de la red desmantelada, que residían en diversas ciudades marroquíes, la mayoría de los cuales pertenecían a la hoy desaparecida organización ‘Chabiba Islamiya’ (Juventudes Musulmanes). »  
    « Las posteriores investigaciones permitieron averiguar que Belliraj era el cerebro de la creación de una red terrorista de « corte » europeo, con idea de permanencia en el tiempo, para realizar acciones terroristas contra personalidades políticas marroquíes y otros objetivos. Esta operación permitió además la incautación de gran número de armas, entre las que se hallaron fusiles de asalto, pistolas ametralladoras y pistolas semiautomáticas, así como silenciadores, munición y detonadores. El origen de este armamento, introducido clandestinamente en Marruecos, abrió vías de investigación que afectaron a varios países, entre ellos España. De esta forma y fruto de la colaboración entre las fuerzas de seguridad marroquíes y la Guardia Civil, los agentes del Servicio de Información de la Guardia Civil detectaron e identificaron a las dos personas hoy detenidas en Melilla y que eran objeto de investigación en relación con la red terrorista desarticulada en Marruecos”.
    Para aquellos ingenuos crédulos que, hoy en dia, siguen creyendo lo que cuentan los bandoleros de Rabat, , hé aqui una noticia muy interesante :
    La Seguridad del Estado Belga, por primera vez en su historia, publico el 28 de enero de 2010, un informe anual, donde subraya, en referencia al asunto Belliraj, que  » los elementos presentados por Marruecos no permitieron demostrar de manera indiscutible la existencia de una red y la implicación de ésta en seis homicidios en Bélgica. El informe sólo evoca la mayor parte de los campos en los cuales se focaliza la institución y se limita muy a menudo a recordatorios factuales que conciernen a los expedientes de extremismo religioso, de espionaje, etc. »
    Esta noticia constituye una prueba irrefutable de las mentiras que el gobierno de Marruecos difunde para sembrar el miedo qaue hizo que Zapatero se baje los pantalones hasta el punto de regalar armas a Marruecos.
    No existe ninguna de red de Belliraj, ni de células Fath Al-Andalous. Ciudadanos marroquies inocentes son condenados a duras penas de carcel para convencer a los españoles que apoyen las tésis de Rabat. Ya es hora abrir los ojos y denunciar estas prácticas.