Année : 2009

  • Le Sahara et le malheur quotidien du citoyen marocain

    Au débit des années 1970, le Régime politique marocain était contraint de bannir le Sahara Occidental de son agenda puisque son instabilité interne nécessitait d’éviter les problèmes avec l’Espagne aussi bien qu’avec l’Algérie. Le paradoxe est le suivant :
    1- Avant 1973 : si un marocain revendique la marocanité du Sahara, il ira simplement en prison, et Hassan II en avait plein et de bons endroits en plus !
    2- Après cette date, le simple fait d’invoquer l’application du Droit International et des résolutions des Nations Unis concernant le droit à l’autodétermination, conduit tout droit à la prison : le cas de la riposte du Régime contre le 15° Congrès de l’UNEM en 1972 (Union National des Etudiants du Maroc)
    3- Abderrahim Bouabid, leader socialiste a été emprisonné en 1981 pour avoir refusé le référendum accepté par Hassan II.
    Ce conflit était devenu bénéfique pour tout le monde ; surtout pour le roi, victime de deux complots et d’une instabilité politique, et qui a trouvé une occasion pour aligner les partis politiques, occuper les militaires et les éloigner vers le sud. Le budget de l’armée est devenu une manne providentielle pour les militaires marocains. Le secret et l’intérêt de la nation ont un impact direct sur l’organisation et la gestion des finances de l’armée. Ce qui a convergé à un Régime court-circuité par l’armée et l’intérêt particulier et spécifique des Généraux.
    Et les marocains qui ont supporté les frais de la politique marocaine au Sahara, ont-ils le droit de décision en dernier mot du sort du Sahara , face au Régime et aux partis politiques ? Absolument pas.
    Qu’il y ait des gens qui ne s’identifient pas à l’Etat central marocain est une affaire somme toute banale puisque même des habitants du Nord comme du Centre du Maroc considèrent que l’Etat monarchique est corrompu car n’ayant aucune forme de légitimité et n’émanant pas de leur volonté. Le problème majeur est l’absence de démocratie. Pour preuve s’il en est que l’Etat a de tout temps embauché les personnages les plus corrompus pour « représenter » les sahraouis.
    Le seul pays où on peut aller en prison car on a dennoncé la corruption c’est bien le Maroc.
    Les justices des autres pays servent leurs peuples, celle du Maroc ne sert que le Makhzen. C’est pourquoi les sahraouis veulent de plus en plus leur independance, plus le Makhzen les maltraite plus ils sont pour l’independance.
    L’Instance de Réconciliation n’était qu’une poudre aux yeux et ça n’a pas du tout reconcilié le Makhzen avec les marocains mais c’est devenu pire encore que les années de plomb de Hassan II.
    Ce que les marocains ignorent, c’est que le régime makhzénien, fabriqué par Hassan II, a lié le sort du Sahara occidental à celui du trône, faisant ainsi d’une pierre deux coups. L’équation est simple : d’un côté cantonner dans le désert une armée menaçante, qui a tenté de renverser le sultan par deux coups d’Etat, juste avant le départ de l’Espagne du Sahara occidental, et de l’autre museler les Marocains dont les bouches ne sont pas seulement fermées, quand il s’agit du roi ou du Sahara Occidental, mais déformées depuis longtemps à coups de matraques. Tout Marocain qui mettrait donc en cause la « marocanité », supposée, du Sahara occidental, mettrait également en cause la légitimité du trône. Quel Marocain, dans de telles conditions, oserait se faire fracasser la figure, plus que celle-ci ne l’est déjà au quotidien, en mettant en cause la légitimité du Commandeur des « Croyants ».
    Hassan II avait épuisé tous les moyens de terreur et d’oppression pour se maintenir avant qu’on lui souffle l’idée du Sahara. N’oublions pas qu’il avait cautionné l’opération  » Ecouvillon  » qui consistait à décimer l’Armée de Libération marocaine au Sud par l’aviation française et espagnole, après l’indépendance, quand il n’était que prince héritier.
    Tout ce qu’il voulait, c’était régner. L’armée de Libération de l’époque voulait continuer la lutte pour libérer tous les territoires colonisés, y compris le Sahara Espagnol. Mais cette armée lui échappait. Il n’en était pas le chef. Elle lui faisait peur. Il fallait l’anéantir.
    Pourquoi renoncer au Sahara par l’écrasement de l’armée de Libération en 1958 pour s’en occuper en 1975 ? Parce que les dix sept années qu’il a passé à pourchasser et à éliminer toute forme d’opposition ne lui ont pas été favorables à consolider son trône. Alors d’une pierre, il a fait deux coups : Museler définitivement l’USFP et redorer son blason auprès des déshérités, en leur donnant un peu de fierté et beaucoup de faux espoirs.
    Le Sahara est, maintenant, sous occupation marocaine depuis trente-quatre ans. Alors, qu’y a-t-il de changé dans la vie pauvre et précaire de l’homme Marocain ?
  • Le Sahara et le malheur quotidien du citoyen marocain

    Au débit des années 1970, le Régime politique marocain était contraint de bannir le Sahara Occidental de son agenda puisque son instabilité interne nécessitait d’éviter les problèmes avec l’Espagne aussi bien qu’avec l’Algérie. Le paradoxe est le suivant :
    1- Avant 1973 : si un marocain revendique la marocanité du Sahara, il ira simplement en prison, et Hassan II en avait plein et de bons endroits en plus !
    2- Après cette date, le simple fait d’invoquer l’application du Droit International et des résolutions des Nations Unis concernant le droit à l’autodétermination, conduit tout droit à la prison : le cas de la riposte du Régime contre le 15° Congrès de l’UNEM en 1972 (Union National des Etudiants du Maroc)
    3- Abderrahim Bouabid, leader socialiste a été emprisonné en 1981 pour avoir refusé le référendum accepté par Hassan II.
    Ce conflit était devenu bénéfique pour tout le monde ; surtout pour le roi, victime de deux complots et d’une instabilité politique, et qui a trouvé une occasion pour aligner les partis politiques, occuper les militaires et les éloigner vers le sud. Le budget de l’armée est devenu une manne providentielle pour les militaires marocains. Le secret et l’intérêt de la nation ont un impact direct sur l’organisation et la gestion des finances de l’armée. Ce qui a convergé à un Régime court-circuité par l’armée et l’intérêt particulier et spécifique des Généraux.
    Et les marocains qui ont supporté les frais de la politique marocaine au Sahara, ont-ils le droit de décision en dernier mot du sort du Sahara , face au Régime et aux partis politiques ? Absolument pas.
    Qu’il y ait des gens qui ne s’identifient pas à l’Etat central marocain est une affaire somme toute banale puisque même des habitants du Nord comme du Centre du Maroc considèrent que l’Etat monarchique est corrompu car n’ayant aucune forme de légitimité et n’émanant pas de leur volonté. Le problème majeur est l’absence de démocratie. Pour preuve s’il en est que l’Etat a de tout temps embauché les personnages les plus corrompus pour « représenter » les sahraouis.
    Le seul pays où on peut aller en prison car on a dennoncé la corruption c’est bien le Maroc.
    Les justices des autres pays servent leurs peuples, celle du Maroc ne sert que le Makhzen. C’est pourquoi les sahraouis veulent de plus en plus leur independance, plus le Makhzen les maltraite plus ils sont pour l’independance.
    L’Instance de Réconciliation n’était qu’une poudre aux yeux et ça n’a pas du tout reconcilié le Makhzen avec les marocains mais c’est devenu pire encore que les années de plomb de Hassan II.
    Ce que les marocains ignorent, c’est que le régime makhzénien, fabriqué par Hassan II, a lié le sort du Sahara occidental à celui du trône, faisant ainsi d’une pierre deux coups. L’équation est simple : d’un côté cantonner dans le désert une armée menaçante, qui a tenté de renverser le sultan par deux coups d’Etat, juste avant le départ de l’Espagne du Sahara occidental, et de l’autre museler les Marocains dont les bouches ne sont pas seulement fermées, quand il s’agit du roi ou du Sahara Occidental, mais déformées depuis longtemps à coups de matraques. Tout Marocain qui mettrait donc en cause la « marocanité », supposée, du Sahara occidental, mettrait également en cause la légitimité du trône. Quel Marocain, dans de telles conditions, oserait se faire fracasser la figure, plus que celle-ci ne l’est déjà au quotidien, en mettant en cause la légitimité du Commandeur des « Croyants ».
    Hassan II avait épuisé tous les moyens de terreur et d’oppression pour se maintenir avant qu’on lui souffle l’idée du Sahara. N’oublions pas qu’il avait cautionné l’opération  » Ecouvillon  » qui consistait à décimer l’Armée de Libération marocaine au Sud par l’aviation française et espagnole, après l’indépendance, quand il n’était que prince héritier.
    Tout ce qu’il voulait, c’était régner. L’armée de Libération de l’époque voulait continuer la lutte pour libérer tous les territoires colonisés, y compris le Sahara Espagnol. Mais cette armée lui échappait. Il n’en était pas le chef. Elle lui faisait peur. Il fallait l’anéantir.
    Pourquoi renoncer au Sahara par l’écrasement de l’armée de Libération en 1958 pour s’en occuper en 1975 ? Parce que les dix sept années qu’il a passé à pourchasser et à éliminer toute forme d’opposition ne lui ont pas été favorables à consolider son trône. Alors d’une pierre, il a fait deux coups : Museler définitivement l’USFP et redorer son blason auprès des déshérités, en leur donnant un peu de fierté et beaucoup de faux espoirs.
    Le Sahara est, maintenant, sous occupation marocaine depuis trente-quatre ans. Alors, qu’y a-t-il de changé dans la vie pauvre et précaire de l’homme Marocain ?
  • Aminatou Haidar a gagné

    Aminatou Haidar est retourné à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 34 ans. Son retour est une victoire pour le peuple sahraoui, ce petit peuple qui s’est vu contraint à affronter une puissance africaine et deux puissances occidentales, les Etats-Unis et la France. L’odyssée d’Aminatou a mis en évidence un conflit oublié par la communauté internationale, mais aussi le vrai visage du gouvernement marocain et de son roi. Son histoire que le Maroc est la Birmanie du Nord de l’Afrique et Aminatou la Angun sahraouie. L’Espagne a redécouvert la réalité du régime marocain, sa trahison et son honteux chantage à l’Espagne et à l’Europe. Pour soulager leur consciences, les dirigeants ibériques, Zapatero et Moratinos en particulier, n’ont pas hésité sous la pression populaire à faire des déclarations solennelles sur « la cause du peuple sahraoui et son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum ». Les responsables espagnols savent, maintenant, qu’ils ne peuvent pas compter sur la fiabilité des dirigeants marocains. Leur seul soutien dans cette affaire, et ils l’ont ouvertement déclaré, a été la France et les Etats-Unis pour freiner l’arrogance et grossièreté marocaines. Les tortionnaires marocains, à court d’arguments, n’ont pas trouvé d’autre chose pour justifier leur comportement que l’affaire Aminatou « leur place en situation difficile devant leur opinion publique ». Comme d’habitude, le tortionnaire se place en victime. Ce n’est pas nouveau. Tous les acteurs qui sont intervenus l’ont fait sur la base des plans économiques et stratégiques partagés avec le Maroc, des plans basés sur l’idée de faire de la monarchie obsolète marocaine un pion en échange de la consolidation de celle-ci et sa liberté d’action contre les droits de l’homme et surtout contre la population sahraouie. L’ONU réagit sans aucune force, ses troupes, la MINURSO, regardent ailleurs lorsque la police du nouveau dictateur, couronné il y a dix ans, emprisonne, réprime et torture la population civile. L’Europe, l’Europe riche se comporte aussi avec indifférence devant les souffrances du peuple sahraoui. Le vieux continent fait les affaires, négocie, commerce avec les richesses du territoire sahraoui sans gêne sous des faux prétextes relatifs à la sécurité, l’immigration, etc. Une histoire vraiment honteuse et qui ne date pas d’hier. Pour les européens et les américains, il s’agit de « leur dictature, leur monarchie », même s’il n’y a pas de liberté d’expression, même si on ne respecte pas les droits de l’homme, même si beaucoup de ses habitants vivent et meurent dans la misère et quittent leur pays en quête d’une vie meilleure dans un coin quelconque de l’Europe ou ailleurs. Le Maroc avait des doutes sur la nouvelle position des EEUU par rapport au conflit du Sahara Occidental, mais la dernière visite de Hillary Clinton, dans laquelle avait déclare que la politique américaine envers le Maroc n’a pas changé, a fait pousser des ailes aux tortionnaires marocains et ils ont cru être à l’abri pour agir en liberté. En effet, l’administration Obama non seulement a déçu la communauté internationale en Afghanistan, en Irak, au Proche Orient, mais aussi au Sahara Occidental, cette ancienne colonie espagnole qui attend, depuis 34 ans, une issue pacifique. L’espoir sahraoui qui accompagnait l’arrivée du nouveau locataire de la Maison Blanche s’est évaporé dans les airs. Pour Washington, le Maroc sera toujours l’enfant gâté des yankees et ils n’ont rien à faire des droits légitimes d’un peuple qui refuse de se plier aux caprices d’une monarchie pourrie bâtie sur le sang des peuples. La question pertinente est : Qu’est-ce que Sarkozy et Clinton ont promis à Mohamed VI pour qu’il laisse Aminatou rentrer chez elle? La réponse est simple: Un soutien au plan d’autonomie marocain. Mais ils oublient que toute solution sera vouée à l’échec si elle n’est pas basée sur la volonté des sahraouis. La force et l’intervention étrangère n’esst pas garant de victoire. La preuve : l’Afghanistan, l’Irak et la Palestine.

  • Aminatou Haidar a gagné

    Aminatou Haidar est retourné à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 34 ans. Son retour est une victoire pour le peuple sahraoui, ce petit peuple qui s’est vu contraint à affronter une puissance africaine et deux puissances occidentales, les Etats-Unis et la France. L’odyssée d’Aminatou a mis en évidence un conflit oublié par la communauté internationale, mais aussi le vrai visage du gouvernement marocain et de son roi. Son histoire que le Maroc est la Birmanie du Nord de l’Afrique et Aminatou la Angun sahraouie. L’Espagne a redécouvert la réalité du régime marocain, sa trahison et son honteux chantage à l’Espagne et à l’Europe. Pour soulager leur consciences, les dirigeants ibériques, Zapatero et Moratinos en particulier, n’ont pas hésité sous la pression populaire à faire des déclarations solennelles sur « la cause du peuple sahraoui et son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un référendum ». Les responsables espagnols savent, maintenant, qu’ils ne peuvent pas compter sur la fiabilité des dirigeants marocains. Leur seul soutien dans cette affaire, et ils l’ont ouvertement déclaré, a été la France et les Etats-Unis pour freiner l’arrogance et grossièreté marocaines. Les tortionnaires marocains, à court d’arguments, n’ont pas trouvé d’autre chose pour justifier leur comportement que l’affaire Aminatou « leur place en situation difficile devant leur opinion publique ». Comme d’habitude, le tortionnaire se place en victime. Ce n’est pas nouveau. Tous les acteurs qui sont intervenus l’ont fait sur la base des plans économiques et stratégiques partagés avec le Maroc, des plans basés sur l’idée de faire de la monarchie obsolète marocaine un pion en échange de la consolidation de celle-ci et sa liberté d’action contre les droits de l’homme et surtout contre la population sahraouie. L’ONU réagit sans aucune force, ses troupes, la MINURSO, regardent ailleurs lorsque la police du nouveau dictateur, couronné il y a dix ans, emprisonne, réprime et torture la population civile. L’Europe, l’Europe riche se comporte aussi avec indifférence devant les souffrances du peuple sahraoui. Le vieux continent fait les affaires, négocie, commerce avec les richesses du territoire sahraoui sans gêne sous des faux prétextes relatifs à la sécurité, l’immigration, etc. Une histoire vraiment honteuse et qui ne date pas d’hier. Pour les européens et les américains, il s’agit de « leur dictature, leur monarchie », même s’il n’y a pas de liberté d’expression, même si on ne respecte pas les droits de l’homme, même si beaucoup de ses habitants vivent et meurent dans la misère et quittent leur pays en quête d’une vie meilleure dans un coin quelconque de l’Europe ou ailleurs. Le Maroc avait des doutes sur la nouvelle position des EEUU par rapport au conflit du Sahara Occidental, mais la dernière visite de Hillary Clinton, dans laquelle avait déclare que la politique américaine envers le Maroc n’a pas changé, a fait pousser des ailes aux tortionnaires marocains et ils ont cru être à l’abri pour agir en liberté. En effet, l’administration Obama non seulement a déçu la communauté internationale en Afghanistan, en Irak, au Proche Orient, mais aussi au Sahara Occidental, cette ancienne colonie espagnole qui attend, depuis 34 ans, une issue pacifique. L’espoir sahraoui qui accompagnait l’arrivée du nouveau locataire de la Maison Blanche s’est évaporé dans les airs. Pour Washington, le Maroc sera toujours l’enfant gâté des yankees et ils n’ont rien à faire des droits légitimes d’un peuple qui refuse de se plier aux caprices d’une monarchie pourrie bâtie sur le sang des peuples. La question pertinente est : Qu’est-ce que Sarkozy et Clinton ont promis à Mohamed VI pour qu’il laisse Aminatou rentrer chez elle? La réponse est simple: Un soutien au plan d’autonomie marocain. Mais ils oublient que toute solution sera vouée à l’échec si elle n’est pas basée sur la volonté des sahraouis. La force et l’intervention étrangère n’esst pas garant de victoire. La preuve : l’Afghanistan, l’Irak et la Palestine.

  • Le Maroc vise à saboter le processus des négociations

    Cette femme d’apparence faible qui s’assoit, chaque matin, à l’aéroport de Lanzarote constitue le cri silencieux de tout un peuple qui refuse de perdre la liberté. Elle est une conséquence des barbaries qu’a commises et continue de commettre le gouvernement marocain contre le peuple sahraoui. Ce qui est en jeu c’est le droit de notre peuple d’être libre, mais l’essence de tout cela, c’est la dignité de toutes les femmes et hommes du Sahara Occidental, qui refusent d’être vilipendiez par un régime tyran et archaïque comme celui de Mohamed VI.
    Chaque minute qui passe, le corps d’Aminatou Haider s’affaiblit un peu plus, jour après jour, minute après minute, loin de sa terre, de sa famille, de ses enfants. Elle compte déjà 31 jours en grève de la faim et a repoussé énergiquement la tentative du gouvernement espagnol de l’obliger à manger.
    Au moment où cette activiste pacifique des Droits de l’homme est en grève de la faim, Barak Obama recevait le prix Nobel de la Paix et en assurant que parfois la guerre est nécessaire pour avoir la paix. Et il a aussi naturellement célébré, l’anniversaire de la chute du mur de Berlin mais : qu’est-ce qu’il pense du mur du Sahara Occidental? Un mur de plus de 2500 km miné et surveillé par l’armée qui isole la population sahraouie dans le désert, sans aucun moyen pour subsister.
    Le châtiment imposé par le Maroc est disproportionné à l’action, il n’est pas établi dans aucune norme, et est contraire aux droits de l’homme basiques : la nationalité et le retour vers son propre pays. Mais les maîtres chanteurs de Rabat n’hésitent pas à exploiter tout incident pour dynamiter le processus de paix et il est prêt à dialoguer seulement si, au lieu de parler d’autodétermination, on parle d’autonomie. Et le pire c’est que le temps court en faveur du Maroc. Chaque jour que le conflit perdure est un jour de plus gagné par le Maroc pour s’accrocher à un territoire qui ne lui appartient pas.
    Des voix marocaines de toute sorte se sont prononcées dans un ton menaçant, interprétées par la presse comme des mots de goût indubitable du chantage qui ne devraient pas avoir lieu entre des pays qui se considèrent comme des amis et qui ont beaucoup d’intérêts en commun.
    Tout cela, met en évidence le régime marocain et surélève la dignité de la cause sahraouie.
    Le sacrifice d’Aminatou est une solution extrême qui projette de laisser derrière les considérations humanitaires par rapport à elle- même pour qu’elle soit abordée la question politique exposée par le peuple sahraoui. Cela explique la délégitimation du gouvernement marocain et sa pression sur le gouvernement espagnol. Il n’y a aucun doute qu’elle a altéré les règles du jeu, d’un jeu dans lequel les sahraouis étaient exclus. Il y a des raisons pour penser que les solutions viendront si on comprend les nouvelles règles que Haidar expose lorsqu’elle exige de passer de l’humanitarisme à la politique. Dans le sillage de Ghandi, elle dit qu’elle ne veut pas de charité, mais de justice. Par conséquent, elle s’accroche à sa dignité. Celui qui ne comprend pas cela est condamné au repenti.
    La disposition à sacrifier sa propre vie par ce que l’on croit juste, par ce que l’on interprète qui donne un plein sens à cette vie qu’on risque, a donné des exemples mémorables. Des exemples qui ont remarqué la lâcheté et l’ignominie de ceux qui étaient restés du côté de l’indignité ou, simplement, de l’indifférence. 
    Haidar est devenue un grain très indigeste dans le couscous de Mohamed VI qui attend assis dans son jet-ski que Haidar lui demande pardon. Un bouffon a remis une note au petit monarque disant: « Profitez, Majesté, si vous attendez trop vous resterez sans neige à cause du réchauffement climatique ».
    L’action d’Aminatou  nous met devant d’autres faits importants : l’appui ou ou non à la résolution des conflits par la résistance pacifique. Le rôle des femmes dans ce type de résistances. La valeur d’une mère, prête à défendre la dignité pour ses enfants, même si elle doit renoncer à eux.
    Aminatou Haidar est tout le peuple Sahraoui. Sa situation n’est que le reflet d’une nation soumise. Et deux gouvernements qui devraient mourir de honte à cause des recours ridicules qu’ils ont pour résoudre ce problème.
    La politique internationale, soumise au business, est un tissu complexe que personne ne veut découdre d’un coup et qui nuit seulement les faibles. Ce n’est pas seulement la France, c’est l’ONU, incapable et inutile comme à l’accoutumée. Ce sont les USA, pour qui le Maroc est décisif dans l’actuel panneau géopolitique de l’Afrique. Quand l’ONU prend une décision c’est parce que la pression des gouvernements qui ont plus de pouvoir et qui peuvent risquer davantage est exercée sur elle. Le principe de Justice est écarté même pour les accords signés. 
  • Le Maroc vise à saboter le processus des négociations

    Cette femme d’apparence faible qui s’assoit, chaque matin, à l’aéroport de Lanzarote constitue le cri silencieux de tout un peuple qui refuse de perdre la liberté. Elle est une conséquence des barbaries qu’a commises et continue de commettre le gouvernement marocain contre le peuple sahraoui. Ce qui est en jeu c’est le droit de notre peuple d’être libre, mais l’essence de tout cela, c’est la dignité de toutes les femmes et hommes du Sahara Occidental, qui refusent d’être vilipendiez par un régime tyran et archaïque comme celui de Mohamed VI.
    Chaque minute qui passe, le corps d’Aminatou Haider s’affaiblit un peu plus, jour après jour, minute après minute, loin de sa terre, de sa famille, de ses enfants. Elle compte déjà 31 jours en grève de la faim et a repoussé énergiquement la tentative du gouvernement espagnol de l’obliger à manger.
    Au moment où cette activiste pacifique des Droits de l’homme est en grève de la faim, Barak Obama recevait le prix Nobel de la Paix et en assurant que parfois la guerre est nécessaire pour avoir la paix. Et il a aussi naturellement célébré, l’anniversaire de la chute du mur de Berlin mais : qu’est-ce qu’il pense du mur du Sahara Occidental? Un mur de plus de 2500 km miné et surveillé par l’armée qui isole la population sahraouie dans le désert, sans aucun moyen pour subsister.
    Le châtiment imposé par le Maroc est disproportionné à l’action, il n’est pas établi dans aucune norme, et est contraire aux droits de l’homme basiques : la nationalité et le retour vers son propre pays. Mais les maîtres chanteurs de Rabat n’hésitent pas à exploiter tout incident pour dynamiter le processus de paix et il est prêt à dialoguer seulement si, au lieu de parler d’autodétermination, on parle d’autonomie. Et le pire c’est que le temps court en faveur du Maroc. Chaque jour que le conflit perdure est un jour de plus gagné par le Maroc pour s’accrocher à un territoire qui ne lui appartient pas.
    Des voix marocaines de toute sorte se sont prononcées dans un ton menaçant, interprétées par la presse comme des mots de goût indubitable du chantage qui ne devraient pas avoir lieu entre des pays qui se considèrent comme des amis et qui ont beaucoup d’intérêts en commun.
    Tout cela, met en évidence le régime marocain et surélève la dignité de la cause sahraouie.
    Le sacrifice d’Aminatou est une solution extrême qui projette de laisser derrière les considérations humanitaires par rapport à elle- même pour qu’elle soit abordée la question politique exposée par le peuple sahraoui. Cela explique la délégitimation du gouvernement marocain et sa pression sur le gouvernement espagnol. Il n’y a aucun doute qu’elle a altéré les règles du jeu, d’un jeu dans lequel les sahraouis étaient exclus. Il y a des raisons pour penser que les solutions viendront si on comprend les nouvelles règles que Haidar expose lorsqu’elle exige de passer de l’humanitarisme à la politique. Dans le sillage de Ghandi, elle dit qu’elle ne veut pas de charité, mais de justice. Par conséquent, elle s’accroche à sa dignité. Celui qui ne comprend pas cela est condamné au repenti.
    La disposition à sacrifier sa propre vie par ce que l’on croit juste, par ce que l’on interprète qui donne un plein sens à cette vie qu’on risque, a donné des exemples mémorables. Des exemples qui ont remarqué la lâcheté et l’ignominie de ceux qui étaient restés du côté de l’indignité ou, simplement, de l’indifférence. 
    Haidar est devenue un grain très indigeste dans le couscous de Mohamed VI qui attend assis dans son jet-ski que Haidar lui demande pardon. Un bouffon a remis une note au petit monarque disant: « Profitez, Majesté, si vous attendez trop vous resterez sans neige à cause du réchauffement climatique ».
    L’action d’Aminatou  nous met devant d’autres faits importants : l’appui ou ou non à la résolution des conflits par la résistance pacifique. Le rôle des femmes dans ce type de résistances. La valeur d’une mère, prête à défendre la dignité pour ses enfants, même si elle doit renoncer à eux.
    Aminatou Haidar est tout le peuple Sahraoui. Sa situation n’est que le reflet d’une nation soumise. Et deux gouvernements qui devraient mourir de honte à cause des recours ridicules qu’ils ont pour résoudre ce problème.
    La politique internationale, soumise au business, est un tissu complexe que personne ne veut découdre d’un coup et qui nuit seulement les faibles. Ce n’est pas seulement la France, c’est l’ONU, incapable et inutile comme à l’accoutumée. Ce sont les USA, pour qui le Maroc est décisif dans l’actuel panneau géopolitique de l’Afrique. Quand l’ONU prend une décision c’est parce que la pression des gouvernements qui ont plus de pouvoir et qui peuvent risquer davantage est exercée sur elle. Le principe de Justice est écarté même pour les accords signés. 
  • Mohamed VI, « propagandiste » de la cause sahraouie

    Il est bien connu que, pour le Maroc, le Sahara Occidental a toujours été une question vitale. Les grands conflits avec le voisin espagnol ne sont pas venus tant par Ceuta et Melilla comme par ce que les Marocains appellent les « provinces du sud ». La décision de Mohamed VI en juillet 2002 d’envahir l’îlot de Persil, a dérivé, formellement, en l’affrontement avec Aznar par manque d’entente pour obtenir un accord de pêche. Cependant, au fond de l’irritation du monarque alaouite il y avait le refus du Gouvernement du PP de se plier à ses prétentions de limiter l’avenir du Sahara à une autonomie, sans la possibilité d’exercer dans l’avenir le droit d’autodétermination, à travers un référendum.
    Maintenant, la crise se centre aussi sur la question sahraouie, Il est certain que Mohamed VI, avec sa détermination est en train de provoquer des maux de tête au Gouvernement espagnol, qui ne s’attendait pas à cette manière de « remercier » sa politique d’amitié vers Rabat. Mais encore plus certain c’est que, avec sa maladresse, le roi a obtenu que tout le monde tourne ses regards vers le Sahara. Il s’est converti en meilleur propagandiste de la cause sahraouie. Si Aminetou Haidar ou le Front Polisario avaient programmé l’action revendicative le résultat n’aurait pas été si bon. Et plus  le temps passe sans donner une sortie au conflit et sans alléger l’angoisse de l’Exécutif espagnol, plus mauvaise sera l’image du Maroc dans le monde.
    La malheureuse décision du roi Mohamed VI est un bon coup de pub pour les indépendantistes sahraouis. Mme Haidar ne décolle pas des télévisions espagnoles, alors que le conflit était en stand-by. Il est tout de même paradoxal que M-6 fasse un coup aussi bas à M. Zapatero: il est le président le plus pro-marocain qu’a connu l’Espagne, alors que sa base électorale est acquise au mouvement sahraoui. Les prochains présidents du gouvernement espagnol retiendront la leçon…
    Mohamed VI, qui ne voit pas plus loin que la longueur de son nez, n’a pas anticipé l’action de Haïdar. En plus de ça, il mesure mal l’impact de l’effet de la médiatisation de sa grève de la faim. Il ne savait pas qu’il allait recueillir le pire pour son plan de fausse autonomie.

    Cette histoire montre à quel point la diplomatie marocaine est dans le passé.
    Peut importe les rasions judiciaires, mais politiquement c’est une défaite.
    On oublie qu’on vit dans un monde globalisé où les médias influencent l’opinion publique. Avec ce qui se passe, l’opinion publique internationale connaît bien ce sujet avec deux protagonistes : une pauvre dame qui veut revenir chez elle et un état qui ne respecte pas les droits de l’homme.
    Notre ami le roi a offert à cette militante sahraouie surtout connue parmi les activistes des droits de l’homme une superbe tribune internationale, et surtout rendu la tâche infiniment plus difficile à un des gouvernements espagnols les plus favorables au Maroc depuis les années 90.
    Les autorités marocaines ont réussi un bel exploit, réussissant à ne respecter aucune des rares et chétives lois que l’Etat marocain se donne pour faire montre de respect des droits de l’homme. Bien sûr, dans un Etat de droit, ce que n’est évidemment pas le Maroc, une justice indépendante aurait tôt fait d’annuler ces décisions arbitraires et de faire condamner leurs auteurs au pénal. Car dans un Etat de droit, tout le monde a droit au respect de la loi, qui n’est pas là uniquement pour ceux dont les opinions plaisent au gouvernement voire même à une majorité de l’opinion publique, mais aussi pour ceux dont les opinions sont exécrées par le gouvernement ou l’opinion.
    Aminatou Haïdar est en grève de la faim contre une décision illégale et arbitraire. Les conséquences d’une issue fatale seraient sans aucun doute graves pour les relations maroco-espagnoles
  • Une nouvelle Intifada provoquée par Mohamed VI?

    Je souffre pour ma mère, mais je ne peux pas lui demander de laisser la grève de la faim « , affirme accablante la fille d’Aminetou Haidar, Hayat Kossimi. Son frère préfère ne pas parler. Elle se met à pleurer après avoir lu une lettre de l’activiste sahraouie qui dit : » Je Pense à vous. Je fais cela pour que, quand vous serez plus grands, vous viviez en liberté « . Dans sa maison, assiégée jour et nuit par la police secrète, le flux de sahraouis qui entrent et sortent pour soutenir ce symbole de l’indépendantisme est imparable. » Nous sommes avec vous « , disent-ils orgueilleux de se sentir représentés par l’une des défenseures des droits de l’homme qui a récolté le plus de reconnaissances internationales. » C’est notre Gandhi « , soulignent les familiers les plus proches.
    En 2005, quand l’Intifada sahraouie a explosé, Haidar a été emprisonnée à la prison noire de l’Aaiún, où elle a entamé une très dure grève de la faim. Le jeûne se répète pour l’activiste, bien que cette fois c’est pour avoir refusé à assumer la nationalité marocaine, cause par laquelle elle a été expulsée de l’ancienne colonie espagnole le 14 novembre. « Si elle avait cessé de manger dans un aéroport de la France ou dans dans un autre pays, elle aurait été jetée dans la rue, mais en Espagne la solidarité est impeccable », dit Mohamed ému, oncle des enfants de Haidar, qui ne veut pas dire son nom de famille.
    Les sahraouis se trouvent repliés chez eux à cause dees menaces, mais des groupes de jeunes se montrent de plus en plus courageux pour remplir El Aaiún de consignes et de drapeaux proa-utodetermination et pro-droits humains. Ils croient en la résistance et « ils préparent la deuxième Intifada », assure Mohamed. Ils attendent seulement l’occasion « pour que le moindre nombre de victimes se produisent ». Pour lui, le succès des mobilisations massives est dans la spontanéité. « A cause de cela, je ne peux pas parler de dates », ajoute-t-il.
    Dans la rue, le mutisme est général, dans les lieux publics aussi, le guet de policiers et de militaires est permanent. Mais à l’intérieur des foyers, le cas Haidar est dans la bouche de tous. De fait, dans une noce qui a été célébrée samedi, l’invitation s’est convertie en manifestation en faveur de l’activiste, avec des cris de « Vive Aminetou, vive la battante ».
    La fille de Haidar est des premières à défier le régime. « Je n’ai pas peur et je sortirais pour protester pour ma mère. Je veux la liberté, et c’est pour cela que je la soutiens », dit Hayat avec intégrité, qui voit en sa mère un modèle, un exemple de la persévérance après plus de 30 ans d’un conflit qui commence à avoir des cheveux blancs. Cependant, depuis que l’activiste a initié la grève de la faim, la situation du Sahara Occidental a donné un tournant radical. « Tout le monde parle de nous. Quand nous pensions que nous étions oubliés, nous revenons au premier plan », déclare Ghalia Diimi, la vice-présidente de l’Association Sahraouie de Victimes de Graves Violations des Droits de l’homme (ASVDH), et qui a connu la torture et la prison.
    Llegar hasta su casa es un suplicio. Coches de la policía secreta siguen los pasos de observadores y periodistas. El refuerzo de la vigilancia no solo es visible junto a la casa de Jimi El Galia y de la familia de Haidar, también en otros barrios poblados por activistas. Mientras el conflicto no se resuelva, Marruecos mantendrá los dispositivos para impedir los gritos independentistas, las proclamas saharauis y las manifestaciones en contra de la expulsión de Haidar.
    Même Arriver à sa maison est un supplice. Des voitures de la police secrète suivent les pas des observateurs et des journalistes. Le renfort de la vigilance est non visible seulement près de la maison de Djimi Ghalia et de la famille de Haidar, mais aussi dans d’autres quartiers peuplés par des activistes. Tant que le conflit n’est pas résolu, le Maroc maintiendra les dispositifs pour empêcher les cris indépendantistes et les manifestations contre l’expulsion de Haidar.
    « Ils ne nous effraient pas avec des fourgons dans tous les coins. 99 % de la population veut vivre en liberté et elle luttera jusqu’à la fin », insiste Mohamed, convaincu que Haidar rentrera chez elle « vivante ». « La pression des EU et de l’Europe fera changer la vision du Maroc ».
    À un pas de la mort, Aminatou Haidar continue une grève de la faim d’un mois. Le corps de Haidar est à un pas de ne répondre plus. En cas de décès, les piliers de la puissance que son peuple domine trembleront de honte devant le monde qui suit pas à pas le dénouement d’une bataille presque silencieuse.
    Le cas de l’activiste suppose un autre obstacle dans la tentative de la part de l’envoyé spécial des Nations Unies, Christopher Ross, de réaliser un nouveau tour de né gociations entre le Front Polisario et le Maroc, dans le cadre des rapprochements initiés en 2007 pour l’indépendance du Sahara Occidental. Les indapendantistes sahraouis (Polisario) considèrent « impensables » de s’asseoir à parler à Rabat avec le « cadavre » de Haidar sur la table. Ross a essayé de fixer une date pour une cinquième rencontre.
  • Mohamed VI, « propagandiste » de la cause sahraouie

    Il est bien connu que, pour le Maroc, le Sahara Occidental a toujours été une question vitale. Les grands conflits avec le voisin espagnol ne sont pas venus tant par Ceuta et Melilla comme par ce que les Marocains appellent les « provinces du sud ». La décision de Mohamed VI en juillet 2002 d’envahir l’îlot de Persil, a dérivé, formellement, en l’affrontement avec Aznar par manque d’entente pour obtenir un accord de pêche. Cependant, au fond de l’irritation du monarque alaouite il y avait le refus du Gouvernement du PP de se plier à ses prétentions de limiter l’avenir du Sahara à une autonomie, sans la possibilité d’exercer dans l’avenir le droit d’autodétermination, à travers un référendum.
    Maintenant, la crise se centre aussi sur la question sahraouie, Il est certain que Mohamed VI, avec sa détermination est en train de provoquer des maux de tête au Gouvernement espagnol, qui ne s’attendait pas à cette manière de « remercier » sa politique d’amitié vers Rabat. Mais encore plus certain c’est que, avec sa maladresse, le roi a obtenu que tout le monde tourne ses regards vers le Sahara. Il s’est converti en meilleur propagandiste de la cause sahraouie. Si Aminetou Haidar ou le Front Polisario avaient programmé l’action revendicative le résultat n’aurait pas été si bon. Et plus  le temps passe sans donner une sortie au conflit et sans alléger l’angoisse de l’Exécutif espagnol, plus mauvaise sera l’image du Maroc dans le monde.
    La malheureuse décision du roi Mohamed VI est un bon coup de pub pour les indépendantistes sahraouis. Mme Haidar ne décolle pas des télévisions espagnoles, alors que le conflit était en stand-by. Il est tout de même paradoxal que M-6 fasse un coup aussi bas à M. Zapatero: il est le président le plus pro-marocain qu’a connu l’Espagne, alors que sa base électorale est acquise au mouvement sahraoui. Les prochains présidents du gouvernement espagnol retiendront la leçon…
    Mohamed VI, qui ne voit pas plus loin que la longueur de son nez, n’a pas anticipé l’action de Haïdar. En plus de ça, il mesure mal l’impact de l’effet de la médiatisation de sa grève de la faim. Il ne savait pas qu’il allait recueillir le pire pour son plan de fausse autonomie.

    Cette histoire montre à quel point la diplomatie marocaine est dans le passé.
    Peut importe les rasions judiciaires, mais politiquement c’est une défaite.
    On oublie qu’on vit dans un monde globalisé où les médias influencent l’opinion publique. Avec ce qui se passe, l’opinion publique internationale connaît bien ce sujet avec deux protagonistes : une pauvre dame qui veut revenir chez elle et un état qui ne respecte pas les droits de l’homme.
    Notre ami le roi a offert à cette militante sahraouie surtout connue parmi les activistes des droits de l’homme une superbe tribune internationale, et surtout rendu la tâche infiniment plus difficile à un des gouvernements espagnols les plus favorables au Maroc depuis les années 90.
    Les autorités marocaines ont réussi un bel exploit, réussissant à ne respecter aucune des rares et chétives lois que l’Etat marocain se donne pour faire montre de respect des droits de l’homme. Bien sûr, dans un Etat de droit, ce que n’est évidemment pas le Maroc, une justice indépendante aurait tôt fait d’annuler ces décisions arbitraires et de faire condamner leurs auteurs au pénal. Car dans un Etat de droit, tout le monde a droit au respect de la loi, qui n’est pas là uniquement pour ceux dont les opinions plaisent au gouvernement voire même à une majorité de l’opinion publique, mais aussi pour ceux dont les opinions sont exécrées par le gouvernement ou l’opinion.
    Aminatou Haïdar est en grève de la faim contre une décision illégale et arbitraire. Les conséquences d’une issue fatale seraient sans aucun doute graves pour les relations maroco-espagnoles
  • Une nouvelle Intifada provoquée par Mohamed VI?

    Je souffre pour ma mère, mais je ne peux pas lui demander de laisser la grève de la faim « , affirme accablante la fille d’Aminetou Haidar, Hayat Kossimi. Son frère préfère ne pas parler. Elle se met à pleurer après avoir lu une lettre de l’activiste sahraouie qui dit : » Je Pense à vous. Je fais cela pour que, quand vous serez plus grands, vous viviez en liberté « . Dans sa maison, assiégée jour et nuit par la police secrète, le flux de sahraouis qui entrent et sortent pour soutenir ce symbole de l’indépendantisme est imparable. » Nous sommes avec vous « , disent-ils orgueilleux de se sentir représentés par l’une des défenseures des droits de l’homme qui a récolté le plus de reconnaissances internationales. » C’est notre Gandhi « , soulignent les familiers les plus proches.
    En 2005, quand l’Intifada sahraouie a explosé, Haidar a été emprisonnée à la prison noire de l’Aaiún, où elle a entamé une très dure grève de la faim. Le jeûne se répète pour l’activiste, bien que cette fois c’est pour avoir refusé à assumer la nationalité marocaine, cause par laquelle elle a été expulsée de l’ancienne colonie espagnole le 14 novembre. « Si elle avait cessé de manger dans un aéroport de la France ou dans dans un autre pays, elle aurait été jetée dans la rue, mais en Espagne la solidarité est impeccable », dit Mohamed ému, oncle des enfants de Haidar, qui ne veut pas dire son nom de famille.
    Les sahraouis se trouvent repliés chez eux à cause dees menaces, mais des groupes de jeunes se montrent de plus en plus courageux pour remplir El Aaiún de consignes et de drapeaux proa-utodetermination et pro-droits humains. Ils croient en la résistance et « ils préparent la deuxième Intifada », assure Mohamed. Ils attendent seulement l’occasion « pour que le moindre nombre de victimes se produisent ». Pour lui, le succès des mobilisations massives est dans la spontanéité. « A cause de cela, je ne peux pas parler de dates », ajoute-t-il.
    Dans la rue, le mutisme est général, dans les lieux publics aussi, le guet de policiers et de militaires est permanent. Mais à l’intérieur des foyers, le cas Haidar est dans la bouche de tous. De fait, dans une noce qui a été célébrée samedi, l’invitation s’est convertie en manifestation en faveur de l’activiste, avec des cris de « Vive Aminetou, vive la battante ».
    La fille de Haidar est des premières à défier le régime. « Je n’ai pas peur et je sortirais pour protester pour ma mère. Je veux la liberté, et c’est pour cela que je la soutiens », dit Hayat avec intégrité, qui voit en sa mère un modèle, un exemple de la persévérance après plus de 30 ans d’un conflit qui commence à avoir des cheveux blancs. Cependant, depuis que l’activiste a initié la grève de la faim, la situation du Sahara Occidental a donné un tournant radical. « Tout le monde parle de nous. Quand nous pensions que nous étions oubliés, nous revenons au premier plan », déclare Ghalia Diimi, la vice-présidente de l’Association Sahraouie de Victimes de Graves Violations des Droits de l’homme (ASVDH), et qui a connu la torture et la prison.
    Llegar hasta su casa es un suplicio. Coches de la policía secreta siguen los pasos de observadores y periodistas. El refuerzo de la vigilancia no solo es visible junto a la casa de Jimi El Galia y de la familia de Haidar, también en otros barrios poblados por activistas. Mientras el conflicto no se resuelva, Marruecos mantendrá los dispositivos para impedir los gritos independentistas, las proclamas saharauis y las manifestaciones en contra de la expulsión de Haidar.
    Même Arriver à sa maison est un supplice. Des voitures de la police secrète suivent les pas des observateurs et des journalistes. Le renfort de la vigilance est non visible seulement près de la maison de Djimi Ghalia et de la famille de Haidar, mais aussi dans d’autres quartiers peuplés par des activistes. Tant que le conflit n’est pas résolu, le Maroc maintiendra les dispositifs pour empêcher les cris indépendantistes et les manifestations contre l’expulsion de Haidar.
    « Ils ne nous effraient pas avec des fourgons dans tous les coins. 99 % de la population veut vivre en liberté et elle luttera jusqu’à la fin », insiste Mohamed, convaincu que Haidar rentrera chez elle « vivante ». « La pression des EU et de l’Europe fera changer la vision du Maroc ».
    À un pas de la mort, Aminatou Haidar continue une grève de la faim d’un mois. Le corps de Haidar est à un pas de ne répondre plus. En cas de décès, les piliers de la puissance que son peuple domine trembleront de honte devant le monde qui suit pas à pas le dénouement d’une bataille presque silencieuse.
    Le cas de l’activiste suppose un autre obstacle dans la tentative de la part de l’envoyé spécial des Nations Unies, Christopher Ross, de réaliser un nouveau tour de né gociations entre le Front Polisario et le Maroc, dans le cadre des rapprochements initiés en 2007 pour l’indépendance du Sahara Occidental. Les indapendantistes sahraouis (Polisario) considèrent « impensables » de s’asseoir à parler à Rabat avec le « cadavre » de Haidar sur la table. Ross a essayé de fixer une date pour une cinquième rencontre.