Mois : octobre 2009

  • L’ONU doit réagir avant qu’il ne soit trop tard

    Depuis la signature des accords de cessez-le-feu en 1991, le Maroc s’est délaissé de tous ses engagements et, aux yeux de la communauté internationale, son régime a perdu toute sorte de crédibilité. Depuis lors, le gouvernement marocain s’impose par la violence, l’intimidation, la manipulation et la corruption. 
    Les yeux des citoyens sahraouis sont rivés vers les Nations Unies et le Conseil de Sécurité, en particulier. C’est de là qu’ils attendent une réponse à leur espoir de voir leurs droits respectés. Cependant, force est de constater que toutes les tentatives de l’ONU d’aboutir à un règlement du conflit n’ont pas, jusqu’à-là, abouti. 
    Pire encore, la population civile est victime des pratiques les plus atroces exercées par les forces de répression marocaines. En plus des crimes de guerre commis dans le passé, les droits de l’homme sont bafoués au quotidien dans un territoire qui est devenu une grande prison à ciel ouvert dont les murs sont les fortifications de sable et de mines gardées par plus de 160.000 soldats de l’armée marocaine. 
    La politique pacifiste des dirigeants sahraouis est de plus en plus contestée par ses concitoyens. Malgré les innombrables atouts dont dispose le Front Polisario, celui-ci reste avec les mains attachées par un processus de paix qui n’a rien donné malgré les 18 ans d’attente. Parmi ces atouts, on peut citer entre autres : 
    – le soutien populaire massif, maintes fois démontré par l’Intifada dans les territoires occupés.
    – la détermination inébranlable du peuple et des combattants sahraouis qui n’attendent qu’un signal de leurs leaders pour recommencer le combat par les armes.
    – le nombre important des moyens roulants et la qualité exceptionnelle de puissance de feu de l’Armée de Libération Sahraoui.
    – le soutien permanent et inconditionnel des alliés historiques de la cause sahraouie.
    – la légitimité de la lutte sahraouie certifiée par la légalité internationale. 
    Ces atouts et d’autres encore devraient permettre de venir à bout de la situation de statu quo imposée par le gouvernement marocain. 
    Quels sont les obstacles qui empêchent en effet la population sahraouie de prendre en main sa destinée? 
    – La persistance des Nations Unies à vouloir rechercher une solution pacifique impossible à cause de l’entêtement marocain à vouloir faire des négociations un prétexte pour prolonger le statu quo. 
    – L’absence d’une volonté du Conseil de Sécurité pour imposer une solution qui respecte le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. 
    – L’absence d’une culture démocratique au Maroc qui implique une absence réelle de sincérité dans son engagement à instaurer la paix et son désir de faire de l’instabilité un prétexte pour imposer l’occupation illégale du territoire. 
    Le tribut de cette obstruction est payé par la population sahraouie, d’où le prolongement de cette situation ne peut être que défavorable pour la région toute entière. 
  • L’ONU doit réagir avant qu’il ne soit trop tard

    Depuis la signature des accords de cessez-le-feu en 1991, le Maroc s’est délaissé de tous ses engagements et, aux yeux de la communauté internationale, son régime a perdu toute sorte de crédibilité. Depuis lors, le gouvernement marocain s’impose par la violence, l’intimidation, la manipulation et la corruption. 
    Les yeux des citoyens sahraouis sont rivés vers les Nations Unies et le Conseil de Sécurité, en particulier. C’est de là qu’ils attendent une réponse à leur espoir de voir leurs droits respectés. Cependant, force est de constater que toutes les tentatives de l’ONU d’aboutir à un règlement du conflit n’ont pas, jusqu’à-là, abouti. 
    Pire encore, la population civile est victime des pratiques les plus atroces exercées par les forces de répression marocaines. En plus des crimes de guerre commis dans le passé, les droits de l’homme sont bafoués au quotidien dans un territoire qui est devenu une grande prison à ciel ouvert dont les murs sont les fortifications de sable et de mines gardées par plus de 160.000 soldats de l’armée marocaine. 
    La politique pacifiste des dirigeants sahraouis est de plus en plus contestée par ses concitoyens. Malgré les innombrables atouts dont dispose le Front Polisario, celui-ci reste avec les mains attachées par un processus de paix qui n’a rien donné malgré les 18 ans d’attente. Parmi ces atouts, on peut citer entre autres : 
    – le soutien populaire massif, maintes fois démontré par l’Intifada dans les territoires occupés.
    – la détermination inébranlable du peuple et des combattants sahraouis qui n’attendent qu’un signal de leurs leaders pour recommencer le combat par les armes.
    – le nombre important des moyens roulants et la qualité exceptionnelle de puissance de feu de l’Armée de Libération Sahraoui.
    – le soutien permanent et inconditionnel des alliés historiques de la cause sahraouie.
    – la légitimité de la lutte sahraouie certifiée par la légalité internationale. 
    Ces atouts et d’autres encore devraient permettre de venir à bout de la situation de statu quo imposée par le gouvernement marocain. 
    Quels sont les obstacles qui empêchent en effet la population sahraouie de prendre en main sa destinée? 
    – La persistance des Nations Unies à vouloir rechercher une solution pacifique impossible à cause de l’entêtement marocain à vouloir faire des négociations un prétexte pour prolonger le statu quo. 
    – L’absence d’une volonté du Conseil de Sécurité pour imposer une solution qui respecte le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. 
    – L’absence d’une culture démocratique au Maroc qui implique une absence réelle de sincérité dans son engagement à instaurer la paix et son désir de faire de l’instabilité un prétexte pour imposer l’occupation illégale du territoire. 
    Le tribut de cette obstruction est payé par la population sahraouie, d’où le prolongement de cette situation ne peut être que défavorable pour la région toute entière. 
  • Isaacsson décoré par le roi Mohamed VI

    Le site israélien JTA a annoncé mardi 6 octobre que le roi Mohammed VI a accordé un des honneurs les plus distingués de son pays à un leader juif.
    Jason Isaacson, le directeur du Comité Juif Américain d’affaires gouvernementales et internationales, a été décoré avec la médaille de Chevalier du Trône du Royaume du Maroc. « Par la réforme et la réconciliation politiques, par sa position ferme contre l’extrémisme, par sa protection continue des minorités religieuses, le Maroc a prouvé à maintes reprises son amitié, sa force, ses principes, » a dit Isaacson la semaine dernière lors de la cérémonie. « Aujourd’hui, nos espoirs sont de nouveau investis au Maroc et spécifiquement à Sa Majesté le roi Mohammed VI, un descendant direct du Prophète Mohammed – comme symbole de tolérance et modération, comme défenseur inébranlable des valeurs qui sont à la base des trois grandes fois d’Abraham, comme un vrai champion de la paix. »
    Pour sa part, PRESS TV rapporte que le ministre des affaires étrangères israélien, Lieberman a rencontré, en marge des sessions de l’Assamblée Générale des Nations Unies, son homologue marocain dans la perspective d’une normalisation des relations entre les deux pays.
    Cependant, la presse officielle marocaine n’a rien rapporté sur ces deux importants évènements.
    Au moment où l’administration Obama souhaite associer le Maroc au processus de paix au Proche Orient, le royaume chérifien, un des pays précurseurs des relations d’amitié avec Israël se trouve confronté aux enjeux de ces relations. La crainte d’une contestation populaire à cette politique d’ouverture avec Israël est manifeste.
    La polémique soulevée autour de la caricature publiée par le journal Akhbar Al Yaoum est un exemple vivant de cet enjeu.
    La caricature du Prince Moulay Ismaïl avec sa main droite levée, à l’image de Hitler est une allusion claire aux origines juives de la mariée qu’on a dit convertie à l’Islam, une conversion que, d’ailleurs, personne ne pourra vérifier. Avec l’étoile de David sur le drapeau marocain, le dessinateur a voulu dire que l’Etat marocain est à la merci d’Israël. C’est peut-être la raison pour laquelle les autorités marocaines ont réagi d’une manière violente.
    D’autre part, ces craintes peuvent être derrière le blocage du dossier du célèbre opposant marocain assassiné à Paris si la justice a trouvé un quelconque lien avec le Mossad.
    Pour mener à bien son rôle de lien entre Israël et le monde arabe, le Maroc se trouve confronté à cette dure réalité d’une société marocaine, profondément touchée par les excès de l’Etat hébreu envers les palestiniens
  • Isaacsson décoré par le roi Mohamed VI

    Le site israélien JTA a annoncé mardi 6 octobre que le roi Mohammed VI a accordé un des honneurs les plus distingués de son pays à un leader juif.
    Jason Isaacson, le directeur du Comité Juif Américain d’affaires gouvernementales et internationales, a été décoré avec la médaille de Chevalier du Trône du Royaume du Maroc. « Par la réforme et la réconciliation politiques, par sa position ferme contre l’extrémisme, par sa protection continue des minorités religieuses, le Maroc a prouvé à maintes reprises son amitié, sa force, ses principes, » a dit Isaacson la semaine dernière lors de la cérémonie. « Aujourd’hui, nos espoirs sont de nouveau investis au Maroc et spécifiquement à Sa Majesté le roi Mohammed VI, un descendant direct du Prophète Mohammed – comme symbole de tolérance et modération, comme défenseur inébranlable des valeurs qui sont à la base des trois grandes fois d’Abraham, comme un vrai champion de la paix. »
    Pour sa part, PRESS TV rapporte que le ministre des affaires étrangères israélien, Lieberman a rencontré, en marge des sessions de l’Assamblée Générale des Nations Unies, son homologue marocain dans la perspective d’une normalisation des relations entre les deux pays.
    Cependant, la presse officielle marocaine n’a rien rapporté sur ces deux importants évènements.
    Au moment où l’administration Obama souhaite associer le Maroc au processus de paix au Proche Orient, le royaume chérifien, un des pays précurseurs des relations d’amitié avec Israël se trouve confronté aux enjeux de ces relations. La crainte d’une contestation populaire à cette politique d’ouverture avec Israël est manifeste.
    La polémique soulevée autour de la caricature publiée par le journal Akhbar Al Yaoum est un exemple vivant de cet enjeu.
    La caricature du Prince Moulay Ismaïl avec sa main droite levée, à l’image de Hitler est une allusion claire aux origines juives de la mariée qu’on a dit convertie à l’Islam, une conversion que, d’ailleurs, personne ne pourra vérifier. Avec l’étoile de David sur le drapeau marocain, le dessinateur a voulu dire que l’Etat marocain est à la merci d’Israël. C’est peut-être la raison pour laquelle les autorités marocaines ont réagi d’une manière violente.
    D’autre part, ces craintes peuvent être derrière le blocage du dossier du célèbre opposant marocain assassiné à Paris si la justice a trouvé un quelconque lien avec le Mossad.
    Pour mener à bien son rôle de lien entre Israël et le monde arabe, le Maroc se trouve confronté à cette dure réalité d’une société marocaine, profondément touchée par les excès de l’Etat hébreu envers les palestiniens
  • Collaboration au sionisme : Connection Maroc-Mossad-Israël

    Planet Non-Violence – Barack Obama a écrit récemment au roi du Maroc pour lui demander de bien vouloir  » diriger les efforts pour réduire le fossé entre Israël et le Monde Arabe ». En ce qui concerne la relation Maroc Israël, elle est depuis longtemps celle d’une totale collaboration, la première en son genre entre un pays arabe et Israël longtemps même avant que la Jordanie et l’Egypte aient signé un traité de paix avec l’entité sioniste. Eclairage sur cette connection Maroc-Mossad-Israël.


    Peu de temps après l’indépendance, Israël a commencé à suivre une « doctrine périphérique » dans ses affaires étrangères : chercher à nouer des liens avec des pays arabes en marge du conflit qui perdure au Moyen Orient. Aucun exemple n’a mieux illustré la sagesse de cette doctrine que les liens développés avec le royaume du Maroc.
    De nombreux facteurs expliquent cette relation spéciale. Dans les années qui ont suivi leur indépendance, Israël et le Maroc ont tous deux eu besoin de l’assistance occidentale pour relever les défis en interne et les menaces étrangères, spécialement le communisme et le pan arabisme.
    « Quand le Maroc est devenu indépendant, ses frontières étaient largement ouvertes à des éléments hostiles spécialement des espions égyptiens, qui cherchaient à construire une infrastructure secrète, dans un effort pour faciliter la pénétration soviétique en Afrique du Nord » explique Shmuel Segev,un ancien officier du renseignement militaire et auteur de « The Moroccan Connection : The Secrets Relations between Israël and Morroco ». A cette époque, Gamal Abdel Nasser était un proche allié de Moscou. En échange d’armes tchèques et d’instructeurs soviétiques, Nasser a ouvert les portes de l’Afrique à l’Union Soviétique et à la Chine. Finalement cette réalité a été utilisée par Israël pour convaincre le Maroc de coopérer dans le domaine du renseignement. »
    Pendant les décennies qui ont suivi, Tel Aviv et Rabat ont développé une relation secrète forte dans trois domaines : émigration, renseignement et diplomatie. Cette voie clandestine a porté ses fruits et a conduit finalement à l’un des succès les plus rayonnants de la diplomatie israélienne : la visite à Jérusalem du président égyptien Anwar Sadat en 1977.
    La communauté juive marocaine a eu une histoire longue et spéciale pendant plus de 2500 ans. Comptant en 1948 près de 300 000 membres, c’était la communauté juive la plus grande du monde arabe. Répartie dans tout le pays, elle se concentrait néanmoins surtout à Rabat et à Casablanca. La monarchie avait établi une relation unique avec sa minorité dhimmi, indispensable et « protégée ». Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le roi Muhammad V a refusé d’appliquer les lois antisémites du protectorat imposées par le régime de Vichy en France, s’assurant ainsi la fidélité de la communauté juive. Cependant, l’indépendance israélienne et la propagande de la Ligue Arabe influencée par le président égyptien Nasser a rapidement crée une atmosphère d’oppression et de menaces constantes.
    En 1954, le chef du Mossad, Isser Harel, a décidé d’établir une base clandestine au Maroc. Un agent clandestin appelé Shlomo Havilio a été envoyé pour surveiller les conditions de vie des Juifs dans le pays. Son rapport sonnait l’alerte : les Juifs craignaient le départ des forces coloniales françaises et l’hostilité croissante du pan arabisme ; les communautés juives ne pouvaient pas être défendues et leur situation allait probablement empirer une fois le Maroc indépendant. Havilio avait une solution : une émigration en masse en Israël. Harel était d’accord.
    Moins d’un an après ce rapport, le Mossad a envoyé ses premiers agents et émissaires au Maroc pour évaluer la situation et pour organiser une Alya non stop (Alya = émigration ndlt). Environ 90 000 Juifs ont émigré entre 1948 et 1955, et 60 000 de plus sont partis dans les mois qui ont précédé l’indépendance. Alors, le 27 Septembre 1956, les autorités marocaines ont stoppé toute émigration, la déclarant illégale. A partir de ce moment là jusqu’en 1960, seulement une petite poignée d’un millier ont quitté le Maroc clandestinement chaque année. Quand Isser Harel a visité le Maroc en 1959 et 1960, il était convaincu que les Juifs étaient prêts à partir en masse pour retourner à Sion.
    Peu de temps après, Harel a remplacé Havilio par Alex Gatmon comme chef du Mossad au Maroc. Une milice clandestine a été créée, la « Misgeret » (« réseau ») dont le commandement central était à Casablanca et des agents ont été recrutés dans tout le royaume. Son but était de défendre les communautés juives et d’organiser les départs clandestins. Le 11 janvier 1961, un drame a eu lieu : un petit bateau, le Piscés ( Egoz) a coulé lors d’une tempête avec 55 émigrants juifs marocains à bord, la moitié des enfants. Tous ont péri. Il a fallu trouver une nouvelle stratégie pour que les enfants soient sortis clandestinement sans leurs parents, qui ensuite partiraient eux aussi clandestinement. Naftali Bargiora a proposé une idée audacieuse à l’Agence Juive. L’ »Opération Mural » était née.
    Le Mossad, avec l’Agence Juive et une organisation humanitaire s’occupant d’enfants a envoyé au Maroc David Littman, un volontaire britannique. Après 4 mois de négociations, il a réussi au-delà de toute attente. Littman (nom de code « Mural ») avec des contacts du Mossad, a organisé le départ de 530 enfants juifs, qui, sous couvert d’aller dans des camps de vacances en Suisse, ont quitté légalement le Maroc, et de là ont rejoint Israël. L’Opération Mural est survenue à un moment décisif. Le système des « passeports collectifs » obtenu par Littman sera ensuite utilisé pour une plus importante émigration ayant réussi cette fois avec l’autorisation du roi.
    Pendant l’été 1961, le chef du Mossad au Maroc, Alex Gatmon – un ancien chasseur de nazis – a rencontré secrètement le ministre du travail marocain, Abdelkader Benjelloun. Les conditions posées par le roi pour une émigration légale c’était qu’aucune organisation sioniste ne soit impliquée et le paiement d’une indemnité pour chaque départ. Le 27 novembre 1961, après qu’Israël eut payé 500 000 $ via le Mossad, le chef de la sécurité nationale, Muhammad Oufkir, a signé le premier « passeport collectif » autorisant des Juifs à quitter le pays légalement.
    C’était le début de « l’Opération Yaknin ». Les chiffres varient, mais pour chaque tête il a été payé entre 50 et 100 $. Le coût total des indemnités payées aux autorités marocaines se chiffre entre 5 et 20 millions de $ (soit l’équivalent actuel de 100 à 400 millions de $). Finalement, entre 1962-1964, grâce à ses contacts secrets, le Mossad a pu amener 100 000 Juifs en Israël.
    A côté du Misgeret, Harel avait crée un deuxième réseau pour développer des relations avec des responsables marocains et établir des liens secrets au plus haut niveau. Selon Segev « un Juif marocain, qui état un ami proche du ministre de la sécurité nationale, Muhammad Oufkir, a organisé une rencontre entre Oufkir et le Mossad dans un lieu secret à Paris. Rien n’est sorti de cette rencontre – Oufkir, n’était pas encore prêt à une coopération des services secrets marocains avec ceux d’Israël. »
    Mais tranquillement, les relations ont commencé à s’améliorer fin 1959-1960, spécialement après la mort du roi Mohammad V en Février 1961, et le couronnement d’Hassan II. Le Mossad a offert d’entraîner les gardes du corps de sa majesté. Il a aussi formé les services secrets du royaume, mal organisés à l’époque – leur apprenant à empêcher les agents algériens et égyptiens de pénétrer dans les ambassades marocaines au Caire et à Alger.
    En 1965, le Mossad dont le directeur de l’époque était Meir Alit, s’est vu obligé de répondre à un appel du roi pour retrouver la trace d’un dissident, Medhi Ben Barka, une affaire qui hantera le Maroc pendant des décennies. Contrairement aux rumeurs persistantes qui circulent, le rôle du Mossad s’est limité à fournir au Maroc l’adresse de la poste restante où Ben Barka venait chercher son courrier à chaque fois qu’il séjournait à Genève. Cependant, Israël n’a pas été impliqué dans ce qui s’est passé après que Ben Barka eut quitté Genève pour Paris et ait connu un sort tragique. Selon Jean Baklouti, qui dirigeait à l’époque l’agence du contre espionnage français la DST  » Ben Barka est tombé plus tard dans un piège et a été tué par des agents marocains aidés par la 7ème section des services d’espionnage intérieurs (les RG) ».
    Les services de renseignements israéliens sont restés proches du roi pendant des années. A la fin des années 70, l’ancien contact d’Israël, Oufkir, a essayé de monter une conspiration contre le roi. Il a ouvertement partagé son projet avec Israël qui a tout de suite prévenu le roi Hassan II. Le coup a échoué, et le roi n’a jamais oublié cette aide cruciale de Tel Aviv. Des années durant, cette voie secrète s’est améliorée, et Israël est resté actif dans la fourniture d’armes et de renseignements au Maroc, spécialement en relation avec le conflit du Sahara.
    Concernant les problèmes du Moyen Orient, l’intérêt du Roi Hassan II pour la paix n’était pas nouveau. Dans la fin des années 50, avant son couronnement, il avait choqué les gens lors d’une visite au Liban en affirmant que la seule solution pour le conflit qui perdurait s’était de faire la paix et d’inclure Israël dans la Ligue Arabe. Le roi était fasciné par l’idée d’une « réconciliation de la fraternité sémite » bien qu’il ne l’ait jamais exprimé durant les premières années de son régime, alignant son pays sur l’alliance anti Israël.
    Cependant, au milieu des années 70 et ensuite, Hassan II a commencé à parler de plus en plus de « dialogue » et a mis en garde ses homologues arabes sur les dangers d’un « conflit prolongé » pour leurs propres sociétés. Le royaume a par conséquent organisé des conférences de haut niveau en lien avec le Moyen Orient, et maintenu ouvertes les voies secrètes avec Israël. Quand Tel Aviv a commencé à envisager la paix avec l’Egypte, le Maroc a offert son aide comme facilitateur.
    En octobre 1976, Ytzhak Rabin s’est rendu en visite au Maroc dans ce but, mais le président égyptien, Anwar Sadat l’a trouvé « trop faible » et n’a pas donné suite à ses gestes d’ouverture. Tout à changé avec l’élection de Menahem Begin en 1977. Sadat a fait part de son intérêt. De plus, pour construire une véritable relation avec l’Egypte, le Mossad a fait passer via les services secrets marocains des renseignements aux égyptiens, prévenant Sadat d’un complot libyen le ciblant. Cela a profondément impressionné le dirigeant égyptien.
    Peu de temps après, le chef du Mossad, Yitzha Hofi, s’est rendu à Rabat, a rencontré le roi et a commencé des négociations avec l’aide de Sadat, Hassan Tuhami. En septembre 1977, une nouvelle réunion s’est tenue entre le ministre des affaires étrangères Moshe Dayan et l’aide de Sadat à Rabat, prouvant une nouvelle fois que la diplomatie et les services secrets pouvaient travailler ensemble. Segev explique que « c’est important d’expliquer le rôle du Mossad dans cet épisode »,  » car sans Hofi, la rencontre Dayan Tuhami n’aurait pas eu lieu ». Le 17 novembre 1977, Sadat s’est rendu à Jérusalem, une visite historique qui changera le Moyen Orient pour toujours. Plus de 20 ans après les premiers contacts israéliens avec le Maroc, la connection entre l’état juif et le royaume a révélé son énorme potentiel.
    Et aujourd’hui ?
    Dans le domaine des services secrets, mais aussi de la culture et de l’économe (le commerce entre les deux pays s’élève à 100 millions de $ par an), le Maroc et Israël ont des intérêts communs. La lutte contre le « terrorisme » est également un défi qu’ils doivent affronter quotidiennement « Le Mahgreb a beaucoup à gagner à ne pas prendre partie aveuglément pour les régimes voyous du Grand Moyen Orient » a dit Michael Ross, un ancien agent du Mossad né au Canada, et auteur de « The Volonteer ». « Le Maroc devrait résister aux tentatives d’Al-Qaida pour s’enraciner fermement en Afrique du Nord ».
    Ce passé partagé permet au Maroc et à Israël de rester proches. En Mars 2009, un journal de Casablanca, Le Soir Echos, a demandé une interview et publié l’histoire de l’Opération Mural et de l’Alya secrète des enfants juifs. C’était la première fois que les Marocains apprenaient l’existence de David Littman, et de cet épisode particulier dans les relations Israël Maroc.
    Cet été, Littman, qui sera décoré lors d’une cérémonie par le Centre israélien des services secrets et de la commémoration, a utilisé cette interview pour s’adresser aux Marocains et leur demander d’agir et dit : « une solution au conflit arabo-israélien n’est possible qu’avec l’aide d’un état qui a la confiance des deux côtés ». « Le Maroc se trouve dans cette position unique. Le roi Muhammad VI devrait venir à Jérusalem, s’adresser à la Knesset et réaliser le rêve de son père le roi Hassan II »
    Dans les colonnes du quotidien de Casablanca, Littman a aussi exprimé son espoir que cette relation durable entre le Maroc et Israël puisse servir d’exemple pour d’autres pays, et soit un encouragement à des négociations de même que pour rappeler à tous que malgré les difficultés, on peut parvenir à une réconciliation (sur le dos des Palestiniens ? !).
    Planète Non Violence , 9 juillet 2009
  • Invests heavily in companies that plunder precious resources in Western Sahara.

    The Norwegian Government’s Pension Fund (commonly referred to as the Oil Fund) is making money from holdings in eight companies that trade illegally in phosphate from the Moroccan-occupied Western Sahara, Norwatch revealed yesterday. Not one country has recognised the annexation to date.
    The exploitation of natural resources from an occupied country has been banned by the UN, and is in direct contravention of international law.
    Whilst other Scandinavian investors have already pulled out, the Norwegian fund still owns stocks and bonds currently valued at over 2.4 billion kroner. The investments were made despite advice to the contrary from the Oil Fund’s own ethical council.
    Elisabeth Rasmusson, the Norwegian Refugee Council’s secretary general, thinks that Norwatch’s discovery is bad news for Norway as a peace nation, and expects the Oil Fund to follow suit.
    “We cannot allow ourselves to earn money on such a deal. The companies are profiting at the expense of the refugees,” she tells NRK.
    Norwatch has estimated the value of last year’s phosphate stones bought in by the companies to be in the region of 4.5 billion kroner.
    Neither Gro Nystuen – head of the Oil Fund’s ethical council – nor the Department of Finance wished to make any comment.
    The Foreigner (Norway) 07/10/2009
  • Collaboration au sionisme : Connection Maroc-Mossad-Israël

    Planet Non-Violence – Barack Obama a écrit récemment au roi du Maroc pour lui demander de bien vouloir  » diriger les efforts pour réduire le fossé entre Israël et le Monde Arabe ». En ce qui concerne la relation Maroc Israël, elle est depuis longtemps celle d’une totale collaboration, la première en son genre entre un pays arabe et Israël longtemps même avant que la Jordanie et l’Egypte aient signé un traité de paix avec l’entité sioniste. Eclairage sur cette connection Maroc-Mossad-Israël.


    Peu de temps après l’indépendance, Israël a commencé à suivre une « doctrine périphérique » dans ses affaires étrangères : chercher à nouer des liens avec des pays arabes en marge du conflit qui perdure au Moyen Orient. Aucun exemple n’a mieux illustré la sagesse de cette doctrine que les liens développés avec le royaume du Maroc.
    De nombreux facteurs expliquent cette relation spéciale. Dans les années qui ont suivi leur indépendance, Israël et le Maroc ont tous deux eu besoin de l’assistance occidentale pour relever les défis en interne et les menaces étrangères, spécialement le communisme et le pan arabisme.
    « Quand le Maroc est devenu indépendant, ses frontières étaient largement ouvertes à des éléments hostiles spécialement des espions égyptiens, qui cherchaient à construire une infrastructure secrète, dans un effort pour faciliter la pénétration soviétique en Afrique du Nord » explique Shmuel Segev,un ancien officier du renseignement militaire et auteur de « The Moroccan Connection : The Secrets Relations between Israël and Morroco ». A cette époque, Gamal Abdel Nasser était un proche allié de Moscou. En échange d’armes tchèques et d’instructeurs soviétiques, Nasser a ouvert les portes de l’Afrique à l’Union Soviétique et à la Chine. Finalement cette réalité a été utilisée par Israël pour convaincre le Maroc de coopérer dans le domaine du renseignement. »
    Pendant les décennies qui ont suivi, Tel Aviv et Rabat ont développé une relation secrète forte dans trois domaines : émigration, renseignement et diplomatie. Cette voie clandestine a porté ses fruits et a conduit finalement à l’un des succès les plus rayonnants de la diplomatie israélienne : la visite à Jérusalem du président égyptien Anwar Sadat en 1977.
    La communauté juive marocaine a eu une histoire longue et spéciale pendant plus de 2500 ans. Comptant en 1948 près de 300 000 membres, c’était la communauté juive la plus grande du monde arabe. Répartie dans tout le pays, elle se concentrait néanmoins surtout à Rabat et à Casablanca. La monarchie avait établi une relation unique avec sa minorité dhimmi, indispensable et « protégée ». Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le roi Muhammad V a refusé d’appliquer les lois antisémites du protectorat imposées par le régime de Vichy en France, s’assurant ainsi la fidélité de la communauté juive. Cependant, l’indépendance israélienne et la propagande de la Ligue Arabe influencée par le président égyptien Nasser a rapidement crée une atmosphère d’oppression et de menaces constantes.
    En 1954, le chef du Mossad, Isser Harel, a décidé d’établir une base clandestine au Maroc. Un agent clandestin appelé Shlomo Havilio a été envoyé pour surveiller les conditions de vie des Juifs dans le pays. Son rapport sonnait l’alerte : les Juifs craignaient le départ des forces coloniales françaises et l’hostilité croissante du pan arabisme ; les communautés juives ne pouvaient pas être défendues et leur situation allait probablement empirer une fois le Maroc indépendant. Havilio avait une solution : une émigration en masse en Israël. Harel était d’accord.
    Moins d’un an après ce rapport, le Mossad a envoyé ses premiers agents et émissaires au Maroc pour évaluer la situation et pour organiser une Alya non stop (Alya = émigration ndlt). Environ 90 000 Juifs ont émigré entre 1948 et 1955, et 60 000 de plus sont partis dans les mois qui ont précédé l’indépendance. Alors, le 27 Septembre 1956, les autorités marocaines ont stoppé toute émigration, la déclarant illégale. A partir de ce moment là jusqu’en 1960, seulement une petite poignée d’un millier ont quitté le Maroc clandestinement chaque année. Quand Isser Harel a visité le Maroc en 1959 et 1960, il était convaincu que les Juifs étaient prêts à partir en masse pour retourner à Sion.
    Peu de temps après, Harel a remplacé Havilio par Alex Gatmon comme chef du Mossad au Maroc. Une milice clandestine a été créée, la « Misgeret » (« réseau ») dont le commandement central était à Casablanca et des agents ont été recrutés dans tout le royaume. Son but était de défendre les communautés juives et d’organiser les départs clandestins. Le 11 janvier 1961, un drame a eu lieu : un petit bateau, le Piscés ( Egoz) a coulé lors d’une tempête avec 55 émigrants juifs marocains à bord, la moitié des enfants. Tous ont péri. Il a fallu trouver une nouvelle stratégie pour que les enfants soient sortis clandestinement sans leurs parents, qui ensuite partiraient eux aussi clandestinement. Naftali Bargiora a proposé une idée audacieuse à l’Agence Juive. L’ »Opération Mural » était née.
    Le Mossad, avec l’Agence Juive et une organisation humanitaire s’occupant d’enfants a envoyé au Maroc David Littman, un volontaire britannique. Après 4 mois de négociations, il a réussi au-delà de toute attente. Littman (nom de code « Mural ») avec des contacts du Mossad, a organisé le départ de 530 enfants juifs, qui, sous couvert d’aller dans des camps de vacances en Suisse, ont quitté légalement le Maroc, et de là ont rejoint Israël. L’Opération Mural est survenue à un moment décisif. Le système des « passeports collectifs » obtenu par Littman sera ensuite utilisé pour une plus importante émigration ayant réussi cette fois avec l’autorisation du roi.
    Pendant l’été 1961, le chef du Mossad au Maroc, Alex Gatmon – un ancien chasseur de nazis – a rencontré secrètement le ministre du travail marocain, Abdelkader Benjelloun. Les conditions posées par le roi pour une émigration légale c’était qu’aucune organisation sioniste ne soit impliquée et le paiement d’une indemnité pour chaque départ. Le 27 novembre 1961, après qu’Israël eut payé 500 000 $ via le Mossad, le chef de la sécurité nationale, Muhammad Oufkir, a signé le premier « passeport collectif » autorisant des Juifs à quitter le pays légalement.
    C’était le début de « l’Opération Yaknin ». Les chiffres varient, mais pour chaque tête il a été payé entre 50 et 100 $. Le coût total des indemnités payées aux autorités marocaines se chiffre entre 5 et 20 millions de $ (soit l’équivalent actuel de 100 à 400 millions de $). Finalement, entre 1962-1964, grâce à ses contacts secrets, le Mossad a pu amener 100 000 Juifs en Israël.
    A côté du Misgeret, Harel avait crée un deuxième réseau pour développer des relations avec des responsables marocains et établir des liens secrets au plus haut niveau. Selon Segev « un Juif marocain, qui état un ami proche du ministre de la sécurité nationale, Muhammad Oufkir, a organisé une rencontre entre Oufkir et le Mossad dans un lieu secret à Paris. Rien n’est sorti de cette rencontre – Oufkir, n’était pas encore prêt à une coopération des services secrets marocains avec ceux d’Israël. »
    Mais tranquillement, les relations ont commencé à s’améliorer fin 1959-1960, spécialement après la mort du roi Mohammad V en Février 1961, et le couronnement d’Hassan II. Le Mossad a offert d’entraîner les gardes du corps de sa majesté. Il a aussi formé les services secrets du royaume, mal organisés à l’époque – leur apprenant à empêcher les agents algériens et égyptiens de pénétrer dans les ambassades marocaines au Caire et à Alger.
    En 1965, le Mossad dont le directeur de l’époque était Meir Alit, s’est vu obligé de répondre à un appel du roi pour retrouver la trace d’un dissident, Medhi Ben Barka, une affaire qui hantera le Maroc pendant des décennies. Contrairement aux rumeurs persistantes qui circulent, le rôle du Mossad s’est limité à fournir au Maroc l’adresse de la poste restante où Ben Barka venait chercher son courrier à chaque fois qu’il séjournait à Genève. Cependant, Israël n’a pas été impliqué dans ce qui s’est passé après que Ben Barka eut quitté Genève pour Paris et ait connu un sort tragique. Selon Jean Baklouti, qui dirigeait à l’époque l’agence du contre espionnage français la DST  » Ben Barka est tombé plus tard dans un piège et a été tué par des agents marocains aidés par la 7ème section des services d’espionnage intérieurs (les RG) ».
    Les services de renseignements israéliens sont restés proches du roi pendant des années. A la fin des années 70, l’ancien contact d’Israël, Oufkir, a essayé de monter une conspiration contre le roi. Il a ouvertement partagé son projet avec Israël qui a tout de suite prévenu le roi Hassan II. Le coup a échoué, et le roi n’a jamais oublié cette aide cruciale de Tel Aviv. Des années durant, cette voie secrète s’est améliorée, et Israël est resté actif dans la fourniture d’armes et de renseignements au Maroc, spécialement en relation avec le conflit du Sahara.
    Concernant les problèmes du Moyen Orient, l’intérêt du Roi Hassan II pour la paix n’était pas nouveau. Dans la fin des années 50, avant son couronnement, il avait choqué les gens lors d’une visite au Liban en affirmant que la seule solution pour le conflit qui perdurait s’était de faire la paix et d’inclure Israël dans la Ligue Arabe. Le roi était fasciné par l’idée d’une « réconciliation de la fraternité sémite » bien qu’il ne l’ait jamais exprimé durant les premières années de son régime, alignant son pays sur l’alliance anti Israël.
    Cependant, au milieu des années 70 et ensuite, Hassan II a commencé à parler de plus en plus de « dialogue » et a mis en garde ses homologues arabes sur les dangers d’un « conflit prolongé » pour leurs propres sociétés. Le royaume a par conséquent organisé des conférences de haut niveau en lien avec le Moyen Orient, et maintenu ouvertes les voies secrètes avec Israël. Quand Tel Aviv a commencé à envisager la paix avec l’Egypte, le Maroc a offert son aide comme facilitateur.
    En octobre 1976, Ytzhak Rabin s’est rendu en visite au Maroc dans ce but, mais le président égyptien, Anwar Sadat l’a trouvé « trop faible » et n’a pas donné suite à ses gestes d’ouverture. Tout à changé avec l’élection de Menahem Begin en 1977. Sadat a fait part de son intérêt. De plus, pour construire une véritable relation avec l’Egypte, le Mossad a fait passer via les services secrets marocains des renseignements aux égyptiens, prévenant Sadat d’un complot libyen le ciblant. Cela a profondément impressionné le dirigeant égyptien.
    Peu de temps après, le chef du Mossad, Yitzha Hofi, s’est rendu à Rabat, a rencontré le roi et a commencé des négociations avec l’aide de Sadat, Hassan Tuhami. En septembre 1977, une nouvelle réunion s’est tenue entre le ministre des affaires étrangères Moshe Dayan et l’aide de Sadat à Rabat, prouvant une nouvelle fois que la diplomatie et les services secrets pouvaient travailler ensemble. Segev explique que « c’est important d’expliquer le rôle du Mossad dans cet épisode »,  » car sans Hofi, la rencontre Dayan Tuhami n’aurait pas eu lieu ». Le 17 novembre 1977, Sadat s’est rendu à Jérusalem, une visite historique qui changera le Moyen Orient pour toujours. Plus de 20 ans après les premiers contacts israéliens avec le Maroc, la connection entre l’état juif et le royaume a révélé son énorme potentiel.
    Et aujourd’hui ?
    Dans le domaine des services secrets, mais aussi de la culture et de l’économe (le commerce entre les deux pays s’élève à 100 millions de $ par an), le Maroc et Israël ont des intérêts communs. La lutte contre le « terrorisme » est également un défi qu’ils doivent affronter quotidiennement « Le Mahgreb a beaucoup à gagner à ne pas prendre partie aveuglément pour les régimes voyous du Grand Moyen Orient » a dit Michael Ross, un ancien agent du Mossad né au Canada, et auteur de « The Volonteer ». « Le Maroc devrait résister aux tentatives d’Al-Qaida pour s’enraciner fermement en Afrique du Nord ».
    Ce passé partagé permet au Maroc et à Israël de rester proches. En Mars 2009, un journal de Casablanca, Le Soir Echos, a demandé une interview et publié l’histoire de l’Opération Mural et de l’Alya secrète des enfants juifs. C’était la première fois que les Marocains apprenaient l’existence de David Littman, et de cet épisode particulier dans les relations Israël Maroc.
    Cet été, Littman, qui sera décoré lors d’une cérémonie par le Centre israélien des services secrets et de la commémoration, a utilisé cette interview pour s’adresser aux Marocains et leur demander d’agir et dit : « une solution au conflit arabo-israélien n’est possible qu’avec l’aide d’un état qui a la confiance des deux côtés ». « Le Maroc se trouve dans cette position unique. Le roi Muhammad VI devrait venir à Jérusalem, s’adresser à la Knesset et réaliser le rêve de son père le roi Hassan II »
    Dans les colonnes du quotidien de Casablanca, Littman a aussi exprimé son espoir que cette relation durable entre le Maroc et Israël puisse servir d’exemple pour d’autres pays, et soit un encouragement à des négociations de même que pour rappeler à tous que malgré les difficultés, on peut parvenir à une réconciliation (sur le dos des Palestiniens ? !).
    Planète Non Violence , 9 juillet 2009
  • Invests heavily in companies that plunder precious resources in Western Sahara.

    The Norwegian Government’s Pension Fund (commonly referred to as the Oil Fund) is making money from holdings in eight companies that trade illegally in phosphate from the Moroccan-occupied Western Sahara, Norwatch revealed yesterday. Not one country has recognised the annexation to date.
    The exploitation of natural resources from an occupied country has been banned by the UN, and is in direct contravention of international law.
    Whilst other Scandinavian investors have already pulled out, the Norwegian fund still owns stocks and bonds currently valued at over 2.4 billion kroner. The investments were made despite advice to the contrary from the Oil Fund’s own ethical council.
    Elisabeth Rasmusson, the Norwegian Refugee Council’s secretary general, thinks that Norwatch’s discovery is bad news for Norway as a peace nation, and expects the Oil Fund to follow suit.
    “We cannot allow ourselves to earn money on such a deal. The companies are profiting at the expense of the refugees,” she tells NRK.
    Norwatch has estimated the value of last year’s phosphate stones bought in by the companies to be in the region of 4.5 billion kroner.
    Neither Gro Nystuen – head of the Oil Fund’s ethical council – nor the Department of Finance wished to make any comment.
    The Foreigner (Norway) 07/10/2009
  • « Combien je vous aime »

    « Combien je vous aime »   
    Il y a environ une semaine, le hilalien de la diplomatie marocaine évoquait à Genève le cas des camps de refugiés sahraouis chez nous. L’homme disait qu’il ne fallait pas qu’ils s’attardent plus que cela en Algérie et qu’une présence de 35 ans était déjà énorme. Dans des propositions plutôt renversantes, il invitait à leur dégoter un pays «tiers» sinon à leur appliquer une «intégration locale».
    Quelqu’un a-t-il entendu dire qu’une république, serait-elle bananière, a jamais invité des populations qu’elle revendique à «aller se faire adapter ailleurs», selon le mot mémorable de Gaston Defferre, le défunt maire de la ville de Marseille ? 
    Quel est le roi qui, au long de l’histoire, a réclamé à des gens qu’il prétend ses sujets de «s’intégrer» à une nation «antagonique». Vous aurez beau chercher dans les livres, interroger les goualas ou même les djinns, vous ne trouverez aucun exemple du genre. Personne ne s’est montré disposé à envoyer son peuple à aller se faire voir ailleurs. Mis à part le… Maroc! 
    Les Franco-lobbystes positiveront et diront probablement qu’il s’agit là d’un trop-plein de… démocratie. Pour notre part, nous dirons tout simplement que les populations de la Seguia El-Hamra wa Wadedhahab ne sont pas marocaines et qu’elles ne le seront aux yeux de la planète que si elles le confirmaient elles-mêmes dans une consultation libre. 
    Or, la confirmation n’interviendra que lorsque le sel fleurira, disent tous les petits doigts. En vérité, si le Maroc préconise avec une telle légèreté la diaspora aux Sahraouis, c’est pour la simple raison qu’il ne les perçoit pas comme d’authentiques ressortissants. Et puis, eux sont fortement contaminés par le virus républicain puisqu’ils se destinent à être des citoyens et non pas des sujets. Pour peu qu’on leur ôte ce statut de refugié, témoin permanent de sa face hideuse, le makhzen est prêt de les voir dispersés comme il avait accepté hier de disperser le territoire et de le partager avec la Mauritanie. 
    Y a-t-il dans le monde un Etat sensé, prêt à voir «son» territoire et «son» peuple charcutés avec sa bénédiction? Même pas le Maroc, si l’on mettait sur le tapis ses frontières internationalement reconnues. 
    Le Jeune Independant, 06.10.09
  • « Combien je vous aime »

    « Combien je vous aime »   
    Il y a environ une semaine, le hilalien de la diplomatie marocaine évoquait à Genève le cas des camps de refugiés sahraouis chez nous. L’homme disait qu’il ne fallait pas qu’ils s’attardent plus que cela en Algérie et qu’une présence de 35 ans était déjà énorme. Dans des propositions plutôt renversantes, il invitait à leur dégoter un pays «tiers» sinon à leur appliquer une «intégration locale».
    Quelqu’un a-t-il entendu dire qu’une république, serait-elle bananière, a jamais invité des populations qu’elle revendique à «aller se faire adapter ailleurs», selon le mot mémorable de Gaston Defferre, le défunt maire de la ville de Marseille ? 
    Quel est le roi qui, au long de l’histoire, a réclamé à des gens qu’il prétend ses sujets de «s’intégrer» à une nation «antagonique». Vous aurez beau chercher dans les livres, interroger les goualas ou même les djinns, vous ne trouverez aucun exemple du genre. Personne ne s’est montré disposé à envoyer son peuple à aller se faire voir ailleurs. Mis à part le… Maroc! 
    Les Franco-lobbystes positiveront et diront probablement qu’il s’agit là d’un trop-plein de… démocratie. Pour notre part, nous dirons tout simplement que les populations de la Seguia El-Hamra wa Wadedhahab ne sont pas marocaines et qu’elles ne le seront aux yeux de la planète que si elles le confirmaient elles-mêmes dans une consultation libre. 
    Or, la confirmation n’interviendra que lorsque le sel fleurira, disent tous les petits doigts. En vérité, si le Maroc préconise avec une telle légèreté la diaspora aux Sahraouis, c’est pour la simple raison qu’il ne les perçoit pas comme d’authentiques ressortissants. Et puis, eux sont fortement contaminés par le virus républicain puisqu’ils se destinent à être des citoyens et non pas des sujets. Pour peu qu’on leur ôte ce statut de refugié, témoin permanent de sa face hideuse, le makhzen est prêt de les voir dispersés comme il avait accepté hier de disperser le territoire et de le partager avec la Mauritanie. 
    Y a-t-il dans le monde un Etat sensé, prêt à voir «son» territoire et «son» peuple charcutés avec sa bénédiction? Même pas le Maroc, si l’on mettait sur le tapis ses frontières internationalement reconnues. 
    Le Jeune Independant, 06.10.09