Mois : octobre 2009
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Pour la liberté de caricaturer et de s’associer!
C’est aujourd’hui, 23 octobre 2009, que le caricaturiste Khalid Gueddar passe, à 9 heures puis à 13 heures, devant les tribunaux marocains.Pour un dessin où figure un membre de la famille royale, il risque de trois à cinq ans de prison.En réalité, les autorités marocaines reprochent surtout à Khalid Gueddar d’avoir publié en France, sur le site Bakchich.info, une bande dessinée qui raconte avec humour les aventures du monarque Mohamed VI.Le site rend compte en video du rassemblement qui s’est tenu hier matin devant l’ambassade du Maroc à Paris et publie la liste des associations et personnalités qui ont pris fait et cause pour le dessinateur.Quelques dessinateurs ont eux aussi apporté leur soutien à Khalid Gueddar et notamment Plantu à la Une du Monde datée du 22.100.2009.Les autorités marocaines ont bloqué jeudi la distribution du quotidien français Le Monde qui a publié, dans son édition datée du jeudi 22 octobre, une caricature irrespectueuse de la famille royale. Le Monde daté du vendredi 23 octobre sera également interdit à la vente au Maroc pour des raisons similaires, indique l’AFP. Dans son numéro du 22 octobre, Le Monde a publié à la « Une » un dessin du caricaturiste Plantu montrant une main sortant de l’étoile du drapeau marocain et tenant un crayon dessinant un personnage coiffé d’une couronne.L’escalade montée contre la liberté de presse est accompagnée d’une autre contre la liberté d’association au Sahara Occidental. Sept des principaux activistes des droits de l’homme ont été arrêtés à Casablanca pour être jugés par un tribunal militaire. C’est la peine de mort qu’ils risquent pour avoir visité les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. -
Pour la liberté de caricaturer et de s’associer!
C’est aujourd’hui, 23 octobre 2009, que le caricaturiste Khalid Gueddar passe, à 9 heures puis à 13 heures, devant les tribunaux marocains.Pour un dessin où figure un membre de la famille royale, il risque de trois à cinq ans de prison.En réalité, les autorités marocaines reprochent surtout à Khalid Gueddar d’avoir publié en France, sur le site Bakchich.info, une bande dessinée qui raconte avec humour les aventures du monarque Mohamed VI.Le site rend compte en video du rassemblement qui s’est tenu hier matin devant l’ambassade du Maroc à Paris et publie la liste des associations et personnalités qui ont pris fait et cause pour le dessinateur.Quelques dessinateurs ont eux aussi apporté leur soutien à Khalid Gueddar et notamment Plantu à la Une du Monde datée du 22.100.2009.Les autorités marocaines ont bloqué jeudi la distribution du quotidien français Le Monde qui a publié, dans son édition datée du jeudi 22 octobre, une caricature irrespectueuse de la famille royale. Le Monde daté du vendredi 23 octobre sera également interdit à la vente au Maroc pour des raisons similaires, indique l’AFP. Dans son numéro du 22 octobre, Le Monde a publié à la « Une » un dessin du caricaturiste Plantu montrant une main sortant de l’étoile du drapeau marocain et tenant un crayon dessinant un personnage coiffé d’une couronne.L’escalade montée contre la liberté de presse est accompagnée d’une autre contre la liberté d’association au Sahara Occidental. Sept des principaux activistes des droits de l’homme ont été arrêtés à Casablanca pour être jugés par un tribunal militaire. C’est la peine de mort qu’ils risquent pour avoir visité les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. -
Voyage au cœur du Sahara
Les coopérantes Agurne Huldain et Olaia Sagredo racomptent leur expérience après le voyage réalisé aux territoires sahraouis occupés.ARRASATE-DV. Avec un goût aigre-doux, comme les difféérentes saveurs que le thé laisse dans la bouche, elles sont revenues de leur voyage dans les territoires occupés du Sahara Occidental, deux membres de Nubi et Iesbaa, Agurne Juldain et Olaia Sagredo. Leur séjour d’une semaine leur a servi à récolter personnellement les durs témoignages des victimes qui subissent quotidiennement la répression marocaine. « La vérité est qu’après tout ce qu’on a vu et entendu, nous nous sentons impuissants pour faire quelque chose. Ils nous ont montré l’importance de permettre au monde de connaître la situation qu’ils vivent quotidiennement. Comme chaque fois, nous sommes de plus en plus nombreuses les personnes qu’allons les visiter dans leur propre pays, ils nous ont montré combien il est important pour eux de crier leur histoire au reste du monde », déclare Agurne Juldain, de Nubi Elkartea.SensibilisatiónL’expérience vécue leur servira à réaliser en 2010 une campagne de sensibilisation afin de permettre de connaître ici la souffrance que les sahraouis supportent dans les territoires occupés. « Pendant tout notre séjour là-bas nous avions beaucoup de peur; malgré le fait que nous étions des touristes, la police a soupçonné que nous sommes deux journalistes basques et depuis le premier moment notre arrivée à El Aaiún, nous sentions une persécution continue, avec la tension et la peur que cela fait porter face à notre inexpérience dans le sujet, parce que c’était la première fois que nous voyagions là-bas. Derrière nous il y avait environ dix policiers en civil et trois voitures, et nous savons, – mais le problème est que nous n’avons pas de preuves – qu’au moins dans deux occasions ils ont pénétré dans notre chambre d’hôtel, quand nous étions dehors », indique Olaia Sagredo, de Iesbaa.« Comme anecdote, nous voulons souligner qu’au lendemain de notre arrivée, nous avons connu Paco, un monsieur canarien à qui le Gouvernement marocain a accordé un espace à 50 kilomètres de Dakhla pour construire une urbanisation de luxe. Paco nous a invitées à aller voir l’espace et nous avons accepté enchantées, puisque nous pourrions toujours soutirer quelques informations à propos de ce type de concessions que le Gouvernement marocain fait aux étrangers, d’un terrain qui n’est pas le sien. A ce moment-là, Paco reçu un appel et nous a dit que nous ne pouvions pas aller, parce qu’il s’est passé quelque chose avec son chauffeur. Deux jours après, quand il était déjà de retour à Las Palmas, il nous a appelées pour nous dire que l’appel qu’il avait reçu était du Gouverneur de Dakhla pour lui demander d’où il nous connaissait et qu’il ne voulat pas le voir avec nous, puisqu’ils soupçonnaient que nous étions deux journalistes basques et qu’ils nous filaient depuis El Aaiún, commente Juldain.SéjourPendant leur séjour au Sáhara Occidental, les cooperantes ont fait diverses rencontres avec les membres d’associations qui luttent pour le respect des droits de l’homme. Ainsi, entre autres, elles ont pris rendez-vous dans la ville de Dakhla, avec Bachir Azman et Rachid Sghyar, des membres de l’Association Sahraouie des Victimes de Graves Violations des Droits de l’homme (ASVDH); à Boujdour, elles ont eu l’occasion de bavarder avec Sultana Khaya, activiste et défenseuse des droits de l’homme au Sahara Occidental et l’un des symboles de la résistance sahraouie; elles ont aussi pris contact, à El Aaiun, avec le président de l’ASVDH, Brahim Dahan; et à Smara, elles ont repris les différents témoignages de mineurs qui ont été arrêtés et torturés pour avoir revendiqué la liberté et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. -
Voyage au cœur du Sahara
Les coopérantes Agurne Huldain et Olaia Sagredo racomptent leur expérience après le voyage réalisé aux territoires sahraouis occupés.ARRASATE-DV. Avec un goût aigre-doux, comme les difféérentes saveurs que le thé laisse dans la bouche, elles sont revenues de leur voyage dans les territoires occupés du Sahara Occidental, deux membres de Nubi et Iesbaa, Agurne Juldain et Olaia Sagredo. Leur séjour d’une semaine leur a servi à récolter personnellement les durs témoignages des victimes qui subissent quotidiennement la répression marocaine. « La vérité est qu’après tout ce qu’on a vu et entendu, nous nous sentons impuissants pour faire quelque chose. Ils nous ont montré l’importance de permettre au monde de connaître la situation qu’ils vivent quotidiennement. Comme chaque fois, nous sommes de plus en plus nombreuses les personnes qu’allons les visiter dans leur propre pays, ils nous ont montré combien il est important pour eux de crier leur histoire au reste du monde », déclare Agurne Juldain, de Nubi Elkartea.SensibilisatiónL’expérience vécue leur servira à réaliser en 2010 une campagne de sensibilisation afin de permettre de connaître ici la souffrance que les sahraouis supportent dans les territoires occupés. « Pendant tout notre séjour là-bas nous avions beaucoup de peur; malgré le fait que nous étions des touristes, la police a soupçonné que nous sommes deux journalistes basques et depuis le premier moment notre arrivée à El Aaiún, nous sentions une persécution continue, avec la tension et la peur que cela fait porter face à notre inexpérience dans le sujet, parce que c’était la première fois que nous voyagions là-bas. Derrière nous il y avait environ dix policiers en civil et trois voitures, et nous savons, – mais le problème est que nous n’avons pas de preuves – qu’au moins dans deux occasions ils ont pénétré dans notre chambre d’hôtel, quand nous étions dehors », indique Olaia Sagredo, de Iesbaa.« Comme anecdote, nous voulons souligner qu’au lendemain de notre arrivée, nous avons connu Paco, un monsieur canarien à qui le Gouvernement marocain a accordé un espace à 50 kilomètres de Dakhla pour construire une urbanisation de luxe. Paco nous a invitées à aller voir l’espace et nous avons accepté enchantées, puisque nous pourrions toujours soutirer quelques informations à propos de ce type de concessions que le Gouvernement marocain fait aux étrangers, d’un terrain qui n’est pas le sien. A ce moment-là, Paco reçu un appel et nous a dit que nous ne pouvions pas aller, parce qu’il s’est passé quelque chose avec son chauffeur. Deux jours après, quand il était déjà de retour à Las Palmas, il nous a appelées pour nous dire que l’appel qu’il avait reçu était du Gouverneur de Dakhla pour lui demander d’où il nous connaissait et qu’il ne voulat pas le voir avec nous, puisqu’ils soupçonnaient que nous étions deux journalistes basques et qu’ils nous filaient depuis El Aaiún, commente Juldain.SéjourPendant leur séjour au Sáhara Occidental, les cooperantes ont fait diverses rencontres avec les membres d’associations qui luttent pour le respect des droits de l’homme. Ainsi, entre autres, elles ont pris rendez-vous dans la ville de Dakhla, avec Bachir Azman et Rachid Sghyar, des membres de l’Association Sahraouie des Victimes de Graves Violations des Droits de l’homme (ASVDH); à Boujdour, elles ont eu l’occasion de bavarder avec Sultana Khaya, activiste et défenseuse des droits de l’homme au Sahara Occidental et l’un des symboles de la résistance sahraouie; elles ont aussi pris contact, à El Aaiun, avec le président de l’ASVDH, Brahim Dahan; et à Smara, elles ont repris les différents témoignages de mineurs qui ont été arrêtés et torturés pour avoir revendiqué la liberté et le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. -
Le Maroc opte pour la fuite en avant
Il y a deux semaines la résolution de la IV Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies rappelait « la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies à l’égard du peuple du Sahara occidental » et réitéré son droit inaliénable à l’autodétermination en tant que territoire non-autonome.
Comme réponses à cette résolution adoptée à l’unanimité, le Maroc fonçait dans sa politique de terreur et de violation des droits de l’homme contre la population sahraouie. La police marocaine a arrêté sept activistes par le simple fait de l’être et de défendre les droits de l’homme. Disparitions, tortures, prisons sur des prisonniers politiques et oppression dans les territoires sahraouis, c’est cela la politique pratiquée par le Maroc. La politique de la terreur.
Chaque jour qui passe, la situation de la population sahraouie devient pire. Plus de 34 ans dans une situation d’oppression et d’indigence, cela fait beaucoup d’années. Les uns, exilés loin de chez eux; les autres, intégrés par la force au Maroc. Les premiers, en vivant, grâce à l’aide humanitaire, dans des conditions d’exile difficiles, et les autres soumis à la dictature marocaine qui leur empêche le droit à la liberté d’expression, de manière accablante.
Les forces de sécurité marocaines ont empêché à quelques citoyens sahraouis et à des défenseurs des Droits de l’homme, entre lesquels se trouvait le président de CODAPSO, Hmad Hamad, d’assister au jugement de Mohamed Berkane. L’acte a eu lieu dans le Tribunal d’Appels d’El Aaiun.
Au jugement ont assisté deux observateurs espagnols, Ruth Sebastian García et Simplicio del Rosario. Malgré la grève de la faim menée par Berkane, il est entré dans la salle en demandant la liberté et l’indépendance pour le peuple sahraoui et le Front Polisario. Des assistants au jugement ont confirmé à la presse qu’il était en bonne santé.
Le tribunal marocain a condamné Berkane à une année de prison. Mohammed Berkane a été arrêté le 16 septembre dernier après sa participation à une manifestation pacifique dans le Quartier Ma’atala d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental. Selon des sources de la presse, les observateurs espagnols qui se sont présentés au jugement de Berkane ont été fustigés par les forces marocaines de sécurité, avec leur amphitryon, Hmad Hamad, dont la maison a été visitée pour leur dire qu’ils « ne devaient pas assister au jugement du séparatiste ».Le climat dans le Sahara est maintenant plus tendu que jamais. L’arrêt des sept activistes à Casablanca le 9 octobre a chauffé encore plus l’atmosphère. Maintenant, dans l’attente du jugement d’un Tribunal Militaire, la mobilisation civile pour protester contre cette mesure est des plus grandes des derniers temps. Le délit qu’ils attribuent à ces sept activistes des Droits de l’homme est d’attenter contre l’intégrité du territoire, un délit qui risque la peine de mort.Le 30 avril 2009, la MINURSO a été empêchée par le Maroc et la France de contrôler la situation des droits de l’homme dans le territoire. La population sahraouie attend, actuellement, que la communauté internationale ne reste pas indifférente aux appels du président sahraoui.Toute escalade risque d’être dangereuse pour toute la région. La population civile sahraouie ne restera pas les bras croisés face à la répression quotidienne. Tôt ou tard, elle réagira pour répondre le silence des médias et de l’ONU.La confiance entre les parties devra attendre longtemps encore et le fossé de la méfiance ne fait que gagner du terrain.
La confiance entre les parties devra attendre longtemps encore et le fossé de la méfiance ne fait que gagner du terrain. -
Le Maroc opte pour la fuite en avant
Il y a deux semaines la résolution de la IV Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies rappelait « la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies à l’égard du peuple du Sahara occidental » et réitéré son droit inaliénable à l’autodétermination en tant que territoire non-autonome.
Comme réponses à cette résolution adoptée à l’unanimité, le Maroc fonçait dans sa politique de terreur et de violation des droits de l’homme contre la population sahraouie. La police marocaine a arrêté sept activistes par le simple fait de l’être et de défendre les droits de l’homme. Disparitions, tortures, prisons sur des prisonniers politiques et oppression dans les territoires sahraouis, c’est cela la politique pratiquée par le Maroc. La politique de la terreur.
Chaque jour qui passe, la situation de la population sahraouie devient pire. Plus de 34 ans dans une situation d’oppression et d’indigence, cela fait beaucoup d’années. Les uns, exilés loin de chez eux; les autres, intégrés par la force au Maroc. Les premiers, en vivant, grâce à l’aide humanitaire, dans des conditions d’exile difficiles, et les autres soumis à la dictature marocaine qui leur empêche le droit à la liberté d’expression, de manière accablante.
Les forces de sécurité marocaines ont empêché à quelques citoyens sahraouis et à des défenseurs des Droits de l’homme, entre lesquels se trouvait le président de CODAPSO, Hmad Hamad, d’assister au jugement de Mohamed Berkane. L’acte a eu lieu dans le Tribunal d’Appels d’El Aaiun.
Au jugement ont assisté deux observateurs espagnols, Ruth Sebastian García et Simplicio del Rosario. Malgré la grève de la faim menée par Berkane, il est entré dans la salle en demandant la liberté et l’indépendance pour le peuple sahraoui et le Front Polisario. Des assistants au jugement ont confirmé à la presse qu’il était en bonne santé.
Le tribunal marocain a condamné Berkane à une année de prison. Mohammed Berkane a été arrêté le 16 septembre dernier après sa participation à une manifestation pacifique dans le Quartier Ma’atala d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental. Selon des sources de la presse, les observateurs espagnols qui se sont présentés au jugement de Berkane ont été fustigés par les forces marocaines de sécurité, avec leur amphitryon, Hmad Hamad, dont la maison a été visitée pour leur dire qu’ils « ne devaient pas assister au jugement du séparatiste ».Le climat dans le Sahara est maintenant plus tendu que jamais. L’arrêt des sept activistes à Casablanca le 9 octobre a chauffé encore plus l’atmosphère. Maintenant, dans l’attente du jugement d’un Tribunal Militaire, la mobilisation civile pour protester contre cette mesure est des plus grandes des derniers temps. Le délit qu’ils attribuent à ces sept activistes des Droits de l’homme est d’attenter contre l’intégrité du territoire, un délit qui risque la peine de mort.Le 30 avril 2009, la MINURSO a été empêchée par le Maroc et la France de contrôler la situation des droits de l’homme dans le territoire. La population sahraouie attend, actuellement, que la communauté internationale ne reste pas indifférente aux appels du président sahraoui.Toute escalade risque d’être dangereuse pour toute la région. La population civile sahraouie ne restera pas les bras croisés face à la répression quotidienne. Tôt ou tard, elle réagira pour répondre le silence des médias et de l’ONU.La confiance entre les parties devra attendre longtemps encore et le fossé de la méfiance ne fait que gagner du terrain.
La confiance entre les parties devra attendre longtemps encore et le fossé de la méfiance ne fait que gagner du terrain. -
Coup dur à la liberté de presse au Maroc
Un journaliste arrêté pour parler de la santé du roi
La Justice marocaine a joué à nouveau un honteux scandale juridique, en condamnant le directeur de la publication Al Michaal et deux de ses rédacteurs à une année de prison sans garantie et trois mois de prison respectivement. La police n’a même pas attendu que l’on présente un recours, et Dris Chahtan a été conduit manu militari à la prison de Salé dans la capital. Les deux rédacteurs, Rachid Mhamid et Mustafá Hairan, n’ont pas encore allés en prison.
Pedro Canales. Rabat, 20-10-2009Les organisations internationales de défense des libertés publiques sont consternées. Dans différents pays européens et au Maroc même, un vaste mouvement de solidarité avec les journalistes condamnés est né. Reporters Sans Frontières a émis un dur communiqué de dénonciation et exige la libération immédiate des journalistes.Le coup donné au droit à l’information dans le royaume de Maroc est dévastateur. Le « crime » des journalistes condamnés a été uniquement et exclusivement d’écrire dans leur journal que le communiqué royal sur la santé de Mohamed VI, dans lequel on informait d’une indisposition provoquée par rétrovirus et de la nécessité de garder cinq jours de convalescence, avait suscité de la « préoccupation » dans l’opinion publique. Le verdict a été émis en l’absence des avocats défenseurs qui ont abandonné la salle en protestation contre l’absence de garanties judiciaires.La sentence a été prononcée sur la base de quelques articles du Code de la presse qui prévoit des peines de prison pour des délits d’opinion. Quelque chose qui dans un pays démocratique est intolérable. D’autres processus de la même nature sont prévus ce mois-ci. Le président du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), Yunes Meyahed, a demandé aux Autorités de réviser la sentence contre Dris Chahtan.« Au Maroc la personne du Roi est sacrée » répètent constamment les apologistes du régime. Jusqu’au point que la véritable devise de la nation est Roi, Patrie, Dieu. La personne du monarque et par extension celle de toute sa famille, est au-dessus de tout, intouchable, on ne peut écrire sur elle, ni analyser critiquement ses actes ou comportement institutionnel. Seule la flatterie est permise et largement rémunérée.Selon la Constitution marocaine, qui n’a pas été élaboré par une Assemblée Constitutive, mais dictée par le Sultan, tous les pouvoirs sont concentrés dans la personne du Roi. La division entre Législatif, Exécutif et Judiciaire, est simplement formelle. Aucun des trois pouvoirs constitués a de l’autonomie. Toutes les prérogatives retombent sur le souverain. À cela on ajoute la concentration monopolisée du pouvoir économique et financier aussi entre les mains royales. Dans de telles circonstances la population ne dispose même pas du droit à l’information.« Ce qui nous fait le plus mal, se plaint un journaliste à El Imparcial, c’est que les gouvernements européens, parmi eux celui de Rodriguez Zapatero, acceptent cette situation et font fi des violations des libertés au Maroc. En plus, le gouvernement espagnol a décoré les généraux marocains, comme Mizian, Bensliman ou Laanigri, dont la fonction a été et continue d’être celle de couper les droits et les libertés ».
EL IMPARCIAL -
Coup dur à la liberté de presse au Maroc
Un journaliste arrêté pour parler de la santé du roi
La Justice marocaine a joué à nouveau un honteux scandale juridique, en condamnant le directeur de la publication Al Michaal et deux de ses rédacteurs à une année de prison sans garantie et trois mois de prison respectivement. La police n’a même pas attendu que l’on présente un recours, et Dris Chahtan a été conduit manu militari à la prison de Salé dans la capital. Les deux rédacteurs, Rachid Mhamid et Mustafá Hairan, n’ont pas encore allés en prison.
Pedro Canales. Rabat, 20-10-2009Les organisations internationales de défense des libertés publiques sont consternées. Dans différents pays européens et au Maroc même, un vaste mouvement de solidarité avec les journalistes condamnés est né. Reporters Sans Frontières a émis un dur communiqué de dénonciation et exige la libération immédiate des journalistes.Le coup donné au droit à l’information dans le royaume de Maroc est dévastateur. Le « crime » des journalistes condamnés a été uniquement et exclusivement d’écrire dans leur journal que le communiqué royal sur la santé de Mohamed VI, dans lequel on informait d’une indisposition provoquée par rétrovirus et de la nécessité de garder cinq jours de convalescence, avait suscité de la « préoccupation » dans l’opinion publique. Le verdict a été émis en l’absence des avocats défenseurs qui ont abandonné la salle en protestation contre l’absence de garanties judiciaires.La sentence a été prononcée sur la base de quelques articles du Code de la presse qui prévoit des peines de prison pour des délits d’opinion. Quelque chose qui dans un pays démocratique est intolérable. D’autres processus de la même nature sont prévus ce mois-ci. Le président du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), Yunes Meyahed, a demandé aux Autorités de réviser la sentence contre Dris Chahtan.« Au Maroc la personne du Roi est sacrée » répètent constamment les apologistes du régime. Jusqu’au point que la véritable devise de la nation est Roi, Patrie, Dieu. La personne du monarque et par extension celle de toute sa famille, est au-dessus de tout, intouchable, on ne peut écrire sur elle, ni analyser critiquement ses actes ou comportement institutionnel. Seule la flatterie est permise et largement rémunérée.Selon la Constitution marocaine, qui n’a pas été élaboré par une Assemblée Constitutive, mais dictée par le Sultan, tous les pouvoirs sont concentrés dans la personne du Roi. La division entre Législatif, Exécutif et Judiciaire, est simplement formelle. Aucun des trois pouvoirs constitués a de l’autonomie. Toutes les prérogatives retombent sur le souverain. À cela on ajoute la concentration monopolisée du pouvoir économique et financier aussi entre les mains royales. Dans de telles circonstances la population ne dispose même pas du droit à l’information.« Ce qui nous fait le plus mal, se plaint un journaliste à El Imparcial, c’est que les gouvernements européens, parmi eux celui de Rodriguez Zapatero, acceptent cette situation et font fi des violations des libertés au Maroc. En plus, le gouvernement espagnol a décoré les généraux marocains, comme Mizian, Bensliman ou Laanigri, dont la fonction a été et continue d’être celle de couper les droits et les libertés ».
EL IMPARCIAL -
Le Maroc choisit l’escalade
34 ans après le lancement de la Marche Verte, la communauté internationale refuse de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental. La dernière résolution de la IV Commission de l’ONU a réitéré que la question du Sahara occidental est une question de « décolonisation » et a réaffirmé le droit inaliénable du peuple sahraoui à « l’autodétermination ».
« Réaffirmant le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies dans sa résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960, qui contient la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux », la résolution a rappelé à cet égard, « la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies à l’égard du peuple du Sahara occidental ».Le Maroc minimise l’importance de cette instance internationale « dont le rôle n’est pas aussi décisif que l’on pourrait croire » selon Le Matin, le journal officiel du palais royal dans son éditorial du 15 octobre.L’Intifada dans les territoires occupés déjouant l’espoir porté sur le statu quo, Rabat choisit l’escalade en effectuant un grand déploiement policier et militaire dans le Sáhara Occidental avec pour objectif d’empêcher que des manifestations de solidarité avec les sept militants des droits de l’homme sahraouis arrêtés le 8 octobre pour avoir visité les campements de réfugiés à Tindouf (Algérie).Ne trouvant aucun argument pour les condamner, les activistes sahraouis sont accusés « d’espionnage pour l’ennemi » et les frontières du Sahara Occidental fermé aux militants sahraouis.Le plan d’autonomie mort, l’annexion échouée, la condamnation des organisations internationales des agissements contre la presse indépendante et la répression exercée contre les sahraouis, le régime marocain se trouve isolé. Dernier recours : se prosterner devant les lobbys sionistes américains les plus radicaux pour lui porter du secours. Ainsi, le roi Mohamed VI a le décoration, le 9 octobre, d’Issaacson, leader de l’AJC rentre dans ce cadre.Au niveau intérieur, la société marocaine est déçue par les agissements du pouvoir. Les espoirs soulevés par l’avènement du roi Mohamed VI se sont avérés imaginaires.Les citoyens sahraouis des territoires occupés se sont levés contre la corruption et la précarité. Ainsi, plus de 100 personnes ont investi les batiments vides d’un quartier résidentiel pour revendiquer du logement. La visite du ministre de l’intérieur marocain à la ville de Laayoune rentre dans le cadre de l’organisation de la nouvelle escalade contre les sahraouis. -
Le Maroc choisit l’escalade
34 ans après le lancement de la Marche Verte, la communauté internationale refuse de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental. La dernière résolution de la IV Commission de l’ONU a réitéré que la question du Sahara occidental est une question de « décolonisation » et a réaffirmé le droit inaliénable du peuple sahraoui à « l’autodétermination ».
« Réaffirmant le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies dans sa résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960, qui contient la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux », la résolution a rappelé à cet égard, « la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies à l’égard du peuple du Sahara occidental ».Le Maroc minimise l’importance de cette instance internationale « dont le rôle n’est pas aussi décisif que l’on pourrait croire » selon Le Matin, le journal officiel du palais royal dans son éditorial du 15 octobre.L’Intifada dans les territoires occupés déjouant l’espoir porté sur le statu quo, Rabat choisit l’escalade en effectuant un grand déploiement policier et militaire dans le Sáhara Occidental avec pour objectif d’empêcher que des manifestations de solidarité avec les sept militants des droits de l’homme sahraouis arrêtés le 8 octobre pour avoir visité les campements de réfugiés à Tindouf (Algérie).Ne trouvant aucun argument pour les condamner, les activistes sahraouis sont accusés « d’espionnage pour l’ennemi » et les frontières du Sahara Occidental fermé aux militants sahraouis.Le plan d’autonomie mort, l’annexion échouée, la condamnation des organisations internationales des agissements contre la presse indépendante et la répression exercée contre les sahraouis, le régime marocain se trouve isolé. Dernier recours : se prosterner devant les lobbys sionistes américains les plus radicaux pour lui porter du secours. Ainsi, le roi Mohamed VI a le décoration, le 9 octobre, d’Issaacson, leader de l’AJC rentre dans ce cadre.Au niveau intérieur, la société marocaine est déçue par les agissements du pouvoir. Les espoirs soulevés par l’avènement du roi Mohamed VI se sont avérés imaginaires.Les citoyens sahraouis des territoires occupés se sont levés contre la corruption et la précarité. Ainsi, plus de 100 personnes ont investi les batiments vides d’un quartier résidentiel pour revendiquer du logement. La visite du ministre de l’intérieur marocain à la ville de Laayoune rentre dans le cadre de l’organisation de la nouvelle escalade contre les sahraouis.