Mois : octobre 2009

  • LE ROI DU MAROC PERD DE L’ARGENT DANS DES CASINOS

    La loi de finances contient bien un poste qui ne se discute jamais. C’est bien le budget du palais. En 2010, le budget s’élèvera à 198 milliards de centimes et ne connaitra pas une grande augmentation par rapport à 2009. Ce budget se partage entre Le Roi, équipements et achats et les salaires des employés de tous les palais royaux au Maroc.
    Pourtant, le roi est assez riche pour autofinancer ses dépenses. Son titre de Commandeur des Croyants ne l’empêche pas de jouer son argent dans des casinos. Selon le journal belge Sud Presse, le roi Mohammed VI du Maroc fait partie d’un groupe d’investisseurs victimes d’un investissement malheureux à Macao et qui cherchent actuellement à obtenir un dédommagement, affirme mardi la presse. Le roi du Maroc mais aussi David Ross, cofondateur de Carphone Warehouse, groupe de téléphonie britannique ainsi que plusieurs fonds d’investissements avaient acquis pour 400 millions de dollars américains auprès de la banque Merrill Lynch une part dans le groupe de casinos et d’hôtels Macau Legend, selon le quotidien de Hong Hong, South China Morning Post. Les investisseurs escomptaient un bénéfice rapide de l’introduction à la Bourse de Hong Kong du parc d’attractions Fisherman’s Wharf, propriété de Macau Legend. Mais cette introduction n’a jamais eu lieu alors que depuis son ouverture en 2005, le parc a toujours perdu de l’argent. En avril, David Chow, propriétaire de Macau Legend, avait proposé de verser une compensation de 200 millions de dollars aux investisseurs lésés, mais ce dernier n’a pas effectué le versement à la date convenue. Le mois dernier, il a cette fois proposé de verser 100 millions de dollars, une offre que les investisseurs ont refusée.
    Pour cacher au public marocain cette perte, les milieux officiels marocains prétendent que le roi n’investit pas son argent dans des jeux de hasard. Ainsi, la holding marocaine royale Siger a assuré mercredi, en réaction à des informations de presse à Hong Kong, avoir décidé dès 2008 de se retirer d’un investissement à Macao lorsqu’il est apparu que celui-ci était lié à des jeux de hasard incompatibles avec sa « charte éthique ».

    Mardi, le quotidien South China Morning Post a révélé que le roi Mohammed VI du Maroc faisait partie d’un groupe d’investisseurs victimes d’un investissement malheureux à Macao et qui cherchent actuellement à obtenir un dédommagement.

    « Un mandat avait été confié à un gestionnaire censé diversifier » les investissements de Siger, a expliqué la direction générale dans un communiqué. « Dans le cadre de ce mandat, un placement dans un fonds international immobilier et hôtelier a été opéré », ajoute le texte.

    « Il s’est avéré par la suite qu’une participation dans un projet en Asie, qui comprenait parmi ses composantes une infrastructure de jeux de hasard, figurait dans les actifs du fonds », indique le communiqué.

    « Devant l’incompatibilité de cet investissement avec sa charte éthique, Siger avait décidé en décembre 2008 de mettre fin au mandat de ce gestionnaire et avait communiqué, à cette date, formellement son intention de se retirer de cet investissement », ajoute le texte.

    « Nous nous sommes aperçus en décortiquant les détails des participations prises par ce fonds, à l’occasion d’un contrôle a posteriori, qu’il comportait une composante casino », a précisé le directeur général de Siger Hassan Bouhemou dans un entretien à l’AFP. « Il s’agissait d’une faute professionnelle et nous nous sommes retirés », a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’étonnait de voir cette information sortir, dix mois après.

    La holding Siger (anagramme de Regis, qui veut dire roi en grec), regroupe toutes les affaires de la famille royale marocaine.

    Selon le South China Morning Post, le roi du Maroc, mais aussi David Ross, cofondateur de Carphone Warehouse, groupe de téléphonie britannique, ainsi que plusieurs fonds d’investissements avaient acquis pour 400 millions de dollars américains auprès de la banque Merrill Lynch une part dans le groupe de casinos et d’hôtels Macau Legend.

    Les investisseurs escomptaient un bénéfice rapide de l’introduction à la Bourse de Hong Kong du parc d’attractions Fisherman’s Wharf, propriété de Macau Legend, selon le quotidien de Hong Kong. Mais cette introduction n’a jamais eu lieu alors que depuis son ouverture en 2005, le parc a toujours perdu de l’argent ( www.journaux.mahttp://www.journaux.ma/maroc/actualite-internationale/jeuxmacao-la-holding-royale-marocaine-avait-decide-des-2008-de-se-ret )

  • LE ROI DU MAROC PERD DE L’ARGENT DANS DES CASINOS

    La loi de finances contient bien un poste qui ne se discute jamais. C’est bien le budget du palais. En 2010, le budget s’élèvera à 198 milliards de centimes et ne connaitra pas une grande augmentation par rapport à 2009. Ce budget se partage entre Le Roi, équipements et achats et les salaires des employés de tous les palais royaux au Maroc.
    Pourtant, le roi est assez riche pour autofinancer ses dépenses. Son titre de Commandeur des Croyants ne l’empêche pas de jouer son argent dans des casinos. Selon le journal belge Sud Presse, le roi Mohammed VI du Maroc fait partie d’un groupe d’investisseurs victimes d’un investissement malheureux à Macao et qui cherchent actuellement à obtenir un dédommagement, affirme mardi la presse. Le roi du Maroc mais aussi David Ross, cofondateur de Carphone Warehouse, groupe de téléphonie britannique ainsi que plusieurs fonds d’investissements avaient acquis pour 400 millions de dollars américains auprès de la banque Merrill Lynch une part dans le groupe de casinos et d’hôtels Macau Legend, selon le quotidien de Hong Hong, South China Morning Post. Les investisseurs escomptaient un bénéfice rapide de l’introduction à la Bourse de Hong Kong du parc d’attractions Fisherman’s Wharf, propriété de Macau Legend. Mais cette introduction n’a jamais eu lieu alors que depuis son ouverture en 2005, le parc a toujours perdu de l’argent. En avril, David Chow, propriétaire de Macau Legend, avait proposé de verser une compensation de 200 millions de dollars aux investisseurs lésés, mais ce dernier n’a pas effectué le versement à la date convenue. Le mois dernier, il a cette fois proposé de verser 100 millions de dollars, une offre que les investisseurs ont refusée.
    Pour cacher au public marocain cette perte, les milieux officiels marocains prétendent que le roi n’investit pas son argent dans des jeux de hasard. Ainsi, la holding marocaine royale Siger a assuré mercredi, en réaction à des informations de presse à Hong Kong, avoir décidé dès 2008 de se retirer d’un investissement à Macao lorsqu’il est apparu que celui-ci était lié à des jeux de hasard incompatibles avec sa « charte éthique ».

    Mardi, le quotidien South China Morning Post a révélé que le roi Mohammed VI du Maroc faisait partie d’un groupe d’investisseurs victimes d’un investissement malheureux à Macao et qui cherchent actuellement à obtenir un dédommagement.

    « Un mandat avait été confié à un gestionnaire censé diversifier » les investissements de Siger, a expliqué la direction générale dans un communiqué. « Dans le cadre de ce mandat, un placement dans un fonds international immobilier et hôtelier a été opéré », ajoute le texte.

    « Il s’est avéré par la suite qu’une participation dans un projet en Asie, qui comprenait parmi ses composantes une infrastructure de jeux de hasard, figurait dans les actifs du fonds », indique le communiqué.

    « Devant l’incompatibilité de cet investissement avec sa charte éthique, Siger avait décidé en décembre 2008 de mettre fin au mandat de ce gestionnaire et avait communiqué, à cette date, formellement son intention de se retirer de cet investissement », ajoute le texte.

    « Nous nous sommes aperçus en décortiquant les détails des participations prises par ce fonds, à l’occasion d’un contrôle a posteriori, qu’il comportait une composante casino », a précisé le directeur général de Siger Hassan Bouhemou dans un entretien à l’AFP. « Il s’agissait d’une faute professionnelle et nous nous sommes retirés », a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’étonnait de voir cette information sortir, dix mois après.

    La holding Siger (anagramme de Regis, qui veut dire roi en grec), regroupe toutes les affaires de la famille royale marocaine.

    Selon le South China Morning Post, le roi du Maroc, mais aussi David Ross, cofondateur de Carphone Warehouse, groupe de téléphonie britannique, ainsi que plusieurs fonds d’investissements avaient acquis pour 400 millions de dollars américains auprès de la banque Merrill Lynch une part dans le groupe de casinos et d’hôtels Macau Legend.

    Les investisseurs escomptaient un bénéfice rapide de l’introduction à la Bourse de Hong Kong du parc d’attractions Fisherman’s Wharf, propriété de Macau Legend, selon le quotidien de Hong Kong. Mais cette introduction n’a jamais eu lieu alors que depuis son ouverture en 2005, le parc a toujours perdu de l’argent ( www.journaux.mahttp://www.journaux.ma/maroc/actualite-internationale/jeuxmacao-la-holding-royale-marocaine-avait-decide-des-2008-de-se-ret )

  • Maroc : la diplomatie autrement

    C’est l’histoire d’un roi qui s’est attribué, lui-même, une image populiste au début de son règne. Roi souriant, qui conduisait seul au volant de sa 4×4, qui s’arrête sporadiquement pour faire des achats dans une boutique … au contact des gens simples. Qui même serre d’ici ou là des mains. Maintenant les autorités cherchent à le rendre distant, toute approche est suivie de code pénal.
    Le « Riche Roi des Pauvres » était censé faire entrer son pays dans la modernité, et c’est raté. La « première cause nationale » a bousculé toutes les prévisions. Diaboliser le Polisario n’a rien donné. Bush a disparu de la scène et les Etats-Unis ont une approche différente du conflit du Sahara Occidental. Le pays a été condamné par les ONG’s internationales pour violation des droits de l’homme. L’ONU reprend en charge le dossier sahraoui.
    Sur la scène internationale, le Maroc est isolé à cause de sa politique colonialiste. Les seuls pays qui soutiennent les thèses marocaines ont été dessinés par l’hebdomadaire marocain Tel Quel : »Le Matin du Sahara l’a claironné haut et fort : “Le roi du Swaziland Mswati III a réaffirmé devant l’Assemblée générale de l’ONU son soutien au Maroc dans le conflit du Sahara”. Merci, c’est très gentil de sa part, mais… c’est quoi ce pays au juste ? Un petit tour sur Google, et on apprend que l’espérance de vie des Swazilandais est la plus faible au monde (32 ans en 2009), et que les deux tiers d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Politiquement, ça vaut aussi le détour : c’est simple, Mswati III a interdit tous les partis politiques de son pays. Les chefs d’Etat comme ça, quand ils prennent la parole à l’ONU (quotas obligent), les délégués des autres nations se racontent des blagues ou consultent leurs sms sous la table. Bref, avec un CV pareil, personne ne vous écoute… sauf notre correspondant de la MAP à New York, pour le coup très studieux. Après Mswati III, les président de Gambie et du Népal, deux autres fervents soutiens de notre intégrité territoriale sacrée, prendront la parole. Mais avant eux, il est prévu que Barack Obama monte à la tribune. Un parfait interlude pour une pause pipi.« 
    Les lobbies aux Etats-Unis n’apportant pas leurs fruits, Rabat change de stratégie. Et il décore Jason Isaacsson, président de l’AJC (Comité Juif américain).
    D’après Ibn Kafka, l’AJC n’est pas une anodine organisation communautaire, mais un membre éminent de la ribambelle de lobbies qui constituent le lobby pro-israëlien aux Etats-Unis. Il suffit de lire les titres de de leur page d’accueil: on y parle d’Iran, de la politique d’Obama vis-à-vis d’Israël, et du président brésilien Lula, coupable de rencontrer le président et fraudeur électoral iranien Ahmedinejad. L’AJC a d’ailleurs des activités en dehors des Etats-Unis, ayant demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel français l’interdiction d’émettre sur le satellite Eutelsat de la chaîne palestinienne Al Aqsa TV, proche du Hamas. Quant au Centre Peres pour la paix, pour lequel travaille Isaac Siboni – également décoré mais à Madrid (Isaacson l’a été à New York) mais toujours l’ambassadeur itinérant marocain Serge Berdugo, inamovible président du Conseil des communautés israélites du Maroc – il suffit de préciser qu’il est nommé en l’honneur du boucher de Qana, le prix Nobel de la paix et criminel de guerre Shimon Peres.
    L’option de l’alliance stratégique (du moins du côté marocain, car l’importance du Maroc aux yeux de l’Etat israëlien est sans doute relativement limitée) voulue par l’Etat marocain – bien évidemment sans aucune consultation de l’opinion publique ou des élus du peuple – se confirme, ajoute Ibn Kafka. On a eu la rupture capricieuse des relations diplomatiques avec l’Iran, la fermeture de l’ambassade marocaine à Caracas (Vénezuela), sans compter la foultitude de gestes divers depuis des années – tout ceci ne date pas de Mohammed VI, mais il est indéniable que l’on sent désormais un engagement sans faille là où on avait auparavant un jeu d’ombres.
     Les commentateurs israëliens qui ont daigné commenter l’événement ne s’y sont pas trompés: pour le journaliste et bloggeur israëlien Jonathan-Simon Sellem (qui précise que Jason Isaacson est “un fervent supporter et donateur à l’Etat d’Israël!“), “Mohamed VI soutient “indirectement” Israël“, et il spécule: Dans certaines maisons diplomatiques, on affirme déjà qu’Israël et le Maroc ont prévu de signer officiellement des accords dans les prochains mois. Reste à savoir quel est le moment idéal pour officialiser les fiancailles. »
    Ensuite, le roi préside la cérémonie de mariage de son cousin Moulay Ismaïl avec une citoyenne allemande. Un mariage politique. Le seul homme qui osera faire allusion à l’origine juive de la mariée, le dessinateur Khalid Gueddar, recevra la punition la plus sévère : Entre 3 ans et 5 ans de prison pour une simple caricature!
    Le journaliste Aboubakr Jamaï, dans un article publié sur Le Journal Hebdo, un autre média menacé par le régime, se demandait : « Est-il nécessaire de se prosterner devant les lobbys sionistes américains les plus radicaux pour défendre les intérêts du Maroc? Est-ce en compromettant notre intégrité morale que nous allons recouvrer notre intégrité territoriale? Quel rôle constructif peut jouer un pays dans la résolution du conflit en Palestine s’il n’a plus aucune crédibilité aux yeux de cette opinion publique arabe et internationale qui ne supporte plus l’injustice faite aux Palestiniens? Aucun. En refusant de recevoir Netanyahou en 1996, Hassan II l’avait compris. »
    Et pendant que le monde entier crit pour la liberté des journalistes condamnés par le Makhzen, le prince Moulay Ismail est toujours en lune de miel. Après son séjour aux Iles Maldives, un paradis sur terre, le prince passera quelques jours à Paris.
    Mohamed VI, descendant du prophète Mohammed, et plus directement de Hassan II, lui-même plus branché sur la torture que sur la liberté d’expression, a privilégié l’option de tout jouer pour le Sahara en détriment du bien-être du peuple marocain.
  • Maroc : la diplomatie autrement

    C’est l’histoire d’un roi qui s’est attribué, lui-même, une image populiste au début de son règne. Roi souriant, qui conduisait seul au volant de sa 4×4, qui s’arrête sporadiquement pour faire des achats dans une boutique … au contact des gens simples. Qui même serre d’ici ou là des mains. Maintenant les autorités cherchent à le rendre distant, toute approche est suivie de code pénal.
    Le « Riche Roi des Pauvres » était censé faire entrer son pays dans la modernité, et c’est raté. La « première cause nationale » a bousculé toutes les prévisions. Diaboliser le Polisario n’a rien donné. Bush a disparu de la scène et les Etats-Unis ont une approche différente du conflit du Sahara Occidental. Le pays a été condamné par les ONG’s internationales pour violation des droits de l’homme. L’ONU reprend en charge le dossier sahraoui.
    Sur la scène internationale, le Maroc est isolé à cause de sa politique colonialiste. Les seuls pays qui soutiennent les thèses marocaines ont été dessinés par l’hebdomadaire marocain Tel Quel : »Le Matin du Sahara l’a claironné haut et fort : “Le roi du Swaziland Mswati III a réaffirmé devant l’Assemblée générale de l’ONU son soutien au Maroc dans le conflit du Sahara”. Merci, c’est très gentil de sa part, mais… c’est quoi ce pays au juste ? Un petit tour sur Google, et on apprend que l’espérance de vie des Swazilandais est la plus faible au monde (32 ans en 2009), et que les deux tiers d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Politiquement, ça vaut aussi le détour : c’est simple, Mswati III a interdit tous les partis politiques de son pays. Les chefs d’Etat comme ça, quand ils prennent la parole à l’ONU (quotas obligent), les délégués des autres nations se racontent des blagues ou consultent leurs sms sous la table. Bref, avec un CV pareil, personne ne vous écoute… sauf notre correspondant de la MAP à New York, pour le coup très studieux. Après Mswati III, les président de Gambie et du Népal, deux autres fervents soutiens de notre intégrité territoriale sacrée, prendront la parole. Mais avant eux, il est prévu que Barack Obama monte à la tribune. Un parfait interlude pour une pause pipi.« 
    Les lobbies aux Etats-Unis n’apportant pas leurs fruits, Rabat change de stratégie. Et il décore Jason Isaacsson, président de l’AJC (Comité Juif américain).
    D’après Ibn Kafka, l’AJC n’est pas une anodine organisation communautaire, mais un membre éminent de la ribambelle de lobbies qui constituent le lobby pro-israëlien aux Etats-Unis. Il suffit de lire les titres de de leur page d’accueil: on y parle d’Iran, de la politique d’Obama vis-à-vis d’Israël, et du président brésilien Lula, coupable de rencontrer le président et fraudeur électoral iranien Ahmedinejad. L’AJC a d’ailleurs des activités en dehors des Etats-Unis, ayant demandé au Conseil supérieur de l’audiovisuel français l’interdiction d’émettre sur le satellite Eutelsat de la chaîne palestinienne Al Aqsa TV, proche du Hamas. Quant au Centre Peres pour la paix, pour lequel travaille Isaac Siboni – également décoré mais à Madrid (Isaacson l’a été à New York) mais toujours l’ambassadeur itinérant marocain Serge Berdugo, inamovible président du Conseil des communautés israélites du Maroc – il suffit de préciser qu’il est nommé en l’honneur du boucher de Qana, le prix Nobel de la paix et criminel de guerre Shimon Peres.
    L’option de l’alliance stratégique (du moins du côté marocain, car l’importance du Maroc aux yeux de l’Etat israëlien est sans doute relativement limitée) voulue par l’Etat marocain – bien évidemment sans aucune consultation de l’opinion publique ou des élus du peuple – se confirme, ajoute Ibn Kafka. On a eu la rupture capricieuse des relations diplomatiques avec l’Iran, la fermeture de l’ambassade marocaine à Caracas (Vénezuela), sans compter la foultitude de gestes divers depuis des années – tout ceci ne date pas de Mohammed VI, mais il est indéniable que l’on sent désormais un engagement sans faille là où on avait auparavant un jeu d’ombres.
     Les commentateurs israëliens qui ont daigné commenter l’événement ne s’y sont pas trompés: pour le journaliste et bloggeur israëlien Jonathan-Simon Sellem (qui précise que Jason Isaacson est “un fervent supporter et donateur à l’Etat d’Israël!“), “Mohamed VI soutient “indirectement” Israël“, et il spécule: Dans certaines maisons diplomatiques, on affirme déjà qu’Israël et le Maroc ont prévu de signer officiellement des accords dans les prochains mois. Reste à savoir quel est le moment idéal pour officialiser les fiancailles. »
    Ensuite, le roi préside la cérémonie de mariage de son cousin Moulay Ismaïl avec une citoyenne allemande. Un mariage politique. Le seul homme qui osera faire allusion à l’origine juive de la mariée, le dessinateur Khalid Gueddar, recevra la punition la plus sévère : Entre 3 ans et 5 ans de prison pour une simple caricature!
    Le journaliste Aboubakr Jamaï, dans un article publié sur Le Journal Hebdo, un autre média menacé par le régime, se demandait : « Est-il nécessaire de se prosterner devant les lobbys sionistes américains les plus radicaux pour défendre les intérêts du Maroc? Est-ce en compromettant notre intégrité morale que nous allons recouvrer notre intégrité territoriale? Quel rôle constructif peut jouer un pays dans la résolution du conflit en Palestine s’il n’a plus aucune crédibilité aux yeux de cette opinion publique arabe et internationale qui ne supporte plus l’injustice faite aux Palestiniens? Aucun. En refusant de recevoir Netanyahou en 1996, Hassan II l’avait compris. »
    Et pendant que le monde entier crit pour la liberté des journalistes condamnés par le Makhzen, le prince Moulay Ismail est toujours en lune de miel. Après son séjour aux Iles Maldives, un paradis sur terre, le prince passera quelques jours à Paris.
    Mohamed VI, descendant du prophète Mohammed, et plus directement de Hassan II, lui-même plus branché sur la torture que sur la liberté d’expression, a privilégié l’option de tout jouer pour le Sahara en détriment du bien-être du peuple marocain.
  • Expectative

    Par T. Hocine

    Parce qu’ils s’expriment très rarement sur cette question, il est toujours important de chercher à connaître la position des Etats-Unis à l’égard du conflit du Sahara occidental. L’opportunité en a été offerte au sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires du Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, lors de sa visite à Alger. L’on saura alors que son pays appuie « les efforts menés par Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, dans son action en faveur du processus de paix dans cette région ».
    De ce point de vue, Washington fait preuve de constance pour avoir voté en faveur des résolutions du Conseil de sécurité, lesquelles, faut-il le souligner, ne font pas que reconduire le statu quo actuel, mais aussi rappeler l’essence même de ce conflit qui est une question de décolonisation. Et justement, la résolution 1871 met en avant un mécanisme devant permettre l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Plus que cela, le but des négociations auxquelles le diplomate américain fait référence est d’aller dans ce sens, et rien d’autre.
    C’est le mandat reçu par M. Christopher. Un autre Américain, James Baker, avait reçu comme mandat, en février 1997, de remettre sur les rails le processus de paix. Celui qui avait conduit la diplomatie américaine a dû remettre son mandat pour protester contre les blocages marocains et l’incapacité de l’ONU à les surmonter.
    Si une telle politique venait à persister, ce sera encore et toujours l’impasse, alors même que les termes de l’équation sont clairement posés et que le Conseil de sécurité de l’ONU a obtenu l’unanimité de ses membres en faveur de son plan de paix.
    Parce que le fait est rare et qu’il mérite d’être rappelé, le Congrès US a voté en 1998 une résolution soutenant les efforts de M. Baker – alors qu’on le disait déjà en fin de mission – et aussi le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.
    La question est revenue au devant de l’actualité américaine quand des parlementaires, parmi eux le défunt sénateur Edward Kennedy, ont appelé Barack Obama, qui venait de prendre ses fonctions de président des Etats-Unis, à aider à rendre justice au peuple sahraoui, au moment où le Maroc croyait pouvoir faire contrepoids, mais sa démarche n’avait aucune chance face aux partisans de l’autodétermination.
    Aussi, est-il intéressant d’apprendre que les Etats-Unis sont pour un règlement définitif de ce conflit, selon l’expression de l’émissaire US à Alger, mais sans le moindre détail susceptible d’éclairer sur le processus en question. Sauf à vouloir l’insérer dans le nouveau discours américain avec cette volonté affichée de mettre fin aux injustices, et la question sahraouie en est une.
    Il est en ce sens utile de rappeler que les Etats-Unis ont exclu les territoires sahraouis du champ d’application de leur accord de libre-échange conclu avec le Maroc. Ce qui est quand même important lorsque l’Europe décide contre tout bon sens de conclure avec la puissance occupante des accords de pêche incluant les eaux territoriales sahraouies. C’est quoi donc un accord définitif ?



    Chroniques et actualités algériennes
  • Expectative

    Par T. Hocine

    Parce qu’ils s’expriment très rarement sur cette question, il est toujours important de chercher à connaître la position des Etats-Unis à l’égard du conflit du Sahara occidental. L’opportunité en a été offerte au sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires du Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, lors de sa visite à Alger. L’on saura alors que son pays appuie « les efforts menés par Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, dans son action en faveur du processus de paix dans cette région ».
    De ce point de vue, Washington fait preuve de constance pour avoir voté en faveur des résolutions du Conseil de sécurité, lesquelles, faut-il le souligner, ne font pas que reconduire le statu quo actuel, mais aussi rappeler l’essence même de ce conflit qui est une question de décolonisation. Et justement, la résolution 1871 met en avant un mécanisme devant permettre l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Plus que cela, le but des négociations auxquelles le diplomate américain fait référence est d’aller dans ce sens, et rien d’autre.
    C’est le mandat reçu par M. Christopher. Un autre Américain, James Baker, avait reçu comme mandat, en février 1997, de remettre sur les rails le processus de paix. Celui qui avait conduit la diplomatie américaine a dû remettre son mandat pour protester contre les blocages marocains et l’incapacité de l’ONU à les surmonter.
    Si une telle politique venait à persister, ce sera encore et toujours l’impasse, alors même que les termes de l’équation sont clairement posés et que le Conseil de sécurité de l’ONU a obtenu l’unanimité de ses membres en faveur de son plan de paix.
    Parce que le fait est rare et qu’il mérite d’être rappelé, le Congrès US a voté en 1998 une résolution soutenant les efforts de M. Baker – alors qu’on le disait déjà en fin de mission – et aussi le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.
    La question est revenue au devant de l’actualité américaine quand des parlementaires, parmi eux le défunt sénateur Edward Kennedy, ont appelé Barack Obama, qui venait de prendre ses fonctions de président des Etats-Unis, à aider à rendre justice au peuple sahraoui, au moment où le Maroc croyait pouvoir faire contrepoids, mais sa démarche n’avait aucune chance face aux partisans de l’autodétermination.
    Aussi, est-il intéressant d’apprendre que les Etats-Unis sont pour un règlement définitif de ce conflit, selon l’expression de l’émissaire US à Alger, mais sans le moindre détail susceptible d’éclairer sur le processus en question. Sauf à vouloir l’insérer dans le nouveau discours américain avec cette volonté affichée de mettre fin aux injustices, et la question sahraouie en est une.
    Il est en ce sens utile de rappeler que les Etats-Unis ont exclu les territoires sahraouis du champ d’application de leur accord de libre-échange conclu avec le Maroc. Ce qui est quand même important lorsque l’Europe décide contre tout bon sens de conclure avec la puissance occupante des accords de pêche incluant les eaux territoriales sahraouies. C’est quoi donc un accord définitif ?



    Chroniques et actualités algériennes
  • La future Maison du Maroc divise le collectif marocain

    Plusieurs organismes critiquent que le centre sera dirigé par des proches de Mohamed VI
    BLANCA CIA – Barcelona – 26/10/2009
    La Maison du Maroc de Barcelone ne peut pas être la prolongation du consulat ni un instrument sous le contrôle du gouvernement marocain et, par extension, du roi Mohamed VI. L’idée est défendue par des associations d’immigrants marocains de Catalogne qui se montrent très critiques envers la manière avec laquelle on gère le premier centre culturel pour la population émigrée du Maroc. Barcelone sera le siège de la première Maison d’un total de de cinq qu’on projette d’ouvrir dans les pays avec une plus grande concentration d’immigration marocaine. Le futur centre sera placé dans le bâtiment de l’ancien institut botanique, cédé par la Mairie de Barcelone à Montjuïc.
    Dans le voyage récent du maire Jordi Hereu au Maroc, le ministre de la Communauté marocaine Résidante à l’Étranger, Mohammed Ameur, s’est limité à signaler que le nouveau centre pourrait être construit en 2011. Il n’a pas concrétisé le budget que destinera le gouvernement marocain, il n’a pas concrétisé quelles activités développera-t-il – au-delà qu’il  comprendra de la promotion économique à tout type d’initiatives culturelles- et si dans tout ce processus on comptera avec les organismes et les associations d’immigrants marocains établis à Barcelone et à Catalogne, un collectif très atomisé- il y a plus d’une centaine d’associations et entités- et divisé.
    Beaucoup d’associations renient ouvertement de ce qu’ils considèrent la ligne officielle marquée par le Consulat du Maroc à Barcelone. L’association majoritaire et plus ancienne de l’immigration marocaine est Ibn Batutta. Fondée en 1994, elle est présidé par le député socialiste Mohamed Chaib, personne clef dans tout le processus de la Maison du Maroc. Le député, qui a fait partie de la délégation qui accompagna Hereu au Maroc la semaine passée, est membre du Conseil Consultatif du Maroc pour les questions en rapport avec les Marocains à l’étranger. 
    Chaib rejette de plan les accusations de dirigisme qu’on lui reproche dans tout ce qui concerne à la Maison du Maroc : « Ce sont deux institutions qui propulsent le projet, le Gouvernement du Maroc et la Mairie de Barcelone. Il faut laisser que les deux administrations travaillent et on ouvrira ensuite la participation à tout le monde « , signalait à des questions de ce journal. Chaib a ajouté que la Fédération d’Organismes de la Communauté d’Origine marocaine (FECOM) soutient l’initiative de la Maison du Maroc.
    Tout le contraire pensent différents entités, certaines d’elles avec poids comme l’Association de Travailleurs Immigrants marocains à l’Étranger (ATIME), et d’autres comme Llum le Nord et d’Adib Biladi. Un groupe d’associations est arrivé à constituer une commission de suivi de de tout ce qui est relatif à la Maison du Maroc. « Nous ne sommes pas contre l’idée, mais ne partageons pas comment elle est faite. Ils ne cherchent pas le consensus. Il y a beaucoup d’associations et nous voulons être des acteurs non des observateurs « , soutient Hassan Jeffali, président d’Adib Biladi.
    La crainte que la Maison du Maroc soit un instrument entre les mains du gouvernement marocain est partagée par d’autres associations et considèrent que le rôle de la Mairie de Barcelone ne doit pas se limiter à céder le bâtiment en régime de concession : « Ils doivent le protéger pour garantir la participation ». Toutefois, l’Hôtel de ville barcelonais a laissé clair le fait que sa collaboration dans le projet sera limitée à la cession du bâtiment et Hereu lui-même l’a laissé entendre lors de sa visite à Rabat. Si le secteur critique à la Maison du Maroc maintient que le projet est trop tutelé par les socialistes grâce à l’influence du député Chaib, celui-ci répond que derrière les opposés se trouve CiU.
    Kamal Ben Brahim, président d’ATIME à Barcelone, ajoute une autre critique à la représentativité du député Chaib de la Communauté marocaine dans tout le processus de la Maison du Maroc : « La Communauté marocaine ne se sent pas représentée par lui parce qu’il est délégué avec les votes de la population catalanne, non par les votes des Marocains ». Ben  Brahim signale, en outre, que le Ministère pour la Communauté marocaine à l’Étranger ne prête aucun type d’aide aux problèmes réels des émigrés : « La crise passe une facture sérieuse à des personnes qui depuis beaucoup d’années se trouvent en Catalogne. Beaucoup travaillaient dans la construction et sont actuellement dans le chômage « .
    Il explique que dans le bureau d’ATIME à Poble Sec ils sont de plus en plus nombreux les personnes touchées qui décident d’emmener de retour au Maroc ses femmes et fils parce qu’elles peuvent ainsi louer les chambres de l’étage dans lequel ils résident : « Soit ils retournent au Maroc soit ils vont en France, où les choses ne vont pas tellement mal », commente-t-il.
  • La future Maison du Maroc divise le collectif marocain

    Plusieurs organismes critiquent que le centre sera dirigé par des proches de Mohamed VI
    BLANCA CIA – Barcelona – 26/10/2009
    La Maison du Maroc de Barcelone ne peut pas être la prolongation du consulat ni un instrument sous le contrôle du gouvernement marocain et, par extension, du roi Mohamed VI. L’idée est défendue par des associations d’immigrants marocains de Catalogne qui se montrent très critiques envers la manière avec laquelle on gère le premier centre culturel pour la population émigrée du Maroc. Barcelone sera le siège de la première Maison d’un total de de cinq qu’on projette d’ouvrir dans les pays avec une plus grande concentration d’immigration marocaine. Le futur centre sera placé dans le bâtiment de l’ancien institut botanique, cédé par la Mairie de Barcelone à Montjuïc.
    Dans le voyage récent du maire Jordi Hereu au Maroc, le ministre de la Communauté marocaine Résidante à l’Étranger, Mohammed Ameur, s’est limité à signaler que le nouveau centre pourrait être construit en 2011. Il n’a pas concrétisé le budget que destinera le gouvernement marocain, il n’a pas concrétisé quelles activités développera-t-il – au-delà qu’il  comprendra de la promotion économique à tout type d’initiatives culturelles- et si dans tout ce processus on comptera avec les organismes et les associations d’immigrants marocains établis à Barcelone et à Catalogne, un collectif très atomisé- il y a plus d’une centaine d’associations et entités- et divisé.
    Beaucoup d’associations renient ouvertement de ce qu’ils considèrent la ligne officielle marquée par le Consulat du Maroc à Barcelone. L’association majoritaire et plus ancienne de l’immigration marocaine est Ibn Batutta. Fondée en 1994, elle est présidé par le député socialiste Mohamed Chaib, personne clef dans tout le processus de la Maison du Maroc. Le député, qui a fait partie de la délégation qui accompagna Hereu au Maroc la semaine passée, est membre du Conseil Consultatif du Maroc pour les questions en rapport avec les Marocains à l’étranger. 
    Chaib rejette de plan les accusations de dirigisme qu’on lui reproche dans tout ce qui concerne à la Maison du Maroc : « Ce sont deux institutions qui propulsent le projet, le Gouvernement du Maroc et la Mairie de Barcelone. Il faut laisser que les deux administrations travaillent et on ouvrira ensuite la participation à tout le monde « , signalait à des questions de ce journal. Chaib a ajouté que la Fédération d’Organismes de la Communauté d’Origine marocaine (FECOM) soutient l’initiative de la Maison du Maroc.
    Tout le contraire pensent différents entités, certaines d’elles avec poids comme l’Association de Travailleurs Immigrants marocains à l’Étranger (ATIME), et d’autres comme Llum le Nord et d’Adib Biladi. Un groupe d’associations est arrivé à constituer une commission de suivi de de tout ce qui est relatif à la Maison du Maroc. « Nous ne sommes pas contre l’idée, mais ne partageons pas comment elle est faite. Ils ne cherchent pas le consensus. Il y a beaucoup d’associations et nous voulons être des acteurs non des observateurs « , soutient Hassan Jeffali, président d’Adib Biladi.
    La crainte que la Maison du Maroc soit un instrument entre les mains du gouvernement marocain est partagée par d’autres associations et considèrent que le rôle de la Mairie de Barcelone ne doit pas se limiter à céder le bâtiment en régime de concession : « Ils doivent le protéger pour garantir la participation ». Toutefois, l’Hôtel de ville barcelonais a laissé clair le fait que sa collaboration dans le projet sera limitée à la cession du bâtiment et Hereu lui-même l’a laissé entendre lors de sa visite à Rabat. Si le secteur critique à la Maison du Maroc maintient que le projet est trop tutelé par les socialistes grâce à l’influence du député Chaib, celui-ci répond que derrière les opposés se trouve CiU.
    Kamal Ben Brahim, président d’ATIME à Barcelone, ajoute une autre critique à la représentativité du député Chaib de la Communauté marocaine dans tout le processus de la Maison du Maroc : « La Communauté marocaine ne se sent pas représentée par lui parce qu’il est délégué avec les votes de la population catalanne, non par les votes des Marocains ». Ben  Brahim signale, en outre, que le Ministère pour la Communauté marocaine à l’Étranger ne prête aucun type d’aide aux problèmes réels des émigrés : « La crise passe une facture sérieuse à des personnes qui depuis beaucoup d’années se trouvent en Catalogne. Beaucoup travaillaient dans la construction et sont actuellement dans le chômage « .
    Il explique que dans le bureau d’ATIME à Poble Sec ils sont de plus en plus nombreux les personnes touchées qui décident d’emmener de retour au Maroc ses femmes et fils parce qu’elles peuvent ainsi louer les chambres de l’étage dans lequel ils résident : « Soit ils retournent au Maroc soit ils vont en France, où les choses ne vont pas tellement mal », commente-t-il.
  • Recrudescence de la répression contre les activistes sahraouis


    INTERVIEW
    Bouchraya Beyoun, délégué du Front Polisario en Espagne : « Recrudescence de la répression contre les activistes sahraouis ».
    24/10/2009 MARTA CAMBRONERO
    Vous vous êtes réuni avec plusieurs politiciens et syndicalistes pour expliquer la recrudescence du conflit dans le Sahara Occidental. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
    Il y a deux semaines, le Maroc a commencé une escalade de répression et harcèlement contre des activistes des Droits Humains jusqu’au point de vouloir présenter sept d’entre eux devant un tribunal militaire parce qu’ils ont simplement visité les campements de réfugiés sahraouis. Le gouvernement marocain dit que c’est un attentat contre la sécurité nationale. La situation est très grave. Ils ont blindé le territoire. Les observateurs sont menacés pour qu’ils n’entrent pas aux campements et ceux qui se trouvent à l’intérieur on leur a confisqué les passeports pour qu’ils ne puissent pas sortir.
    Mais ceci est contraire au Droit International.
    C’est pourquoi nous nous sommes réunies avec le mouvement de solidarité avec le Sahara, avec des syndicats et des représentants politiques, pour informer de la situation et demander leur soutien. Nous cherchons des voix qui sont unies dans une condamnation internationale, que ce soit du mouvement solidaire comme de la société civile, pour exiger des garanties légales pour ces personnes qui doivent affronter un tribunal militaire. L’appui depuis l’Espagne est le plus important, parce que le conflit du Sahara est encore une matière ratée dans l’histoire de sa démocratie. Dans l’ONU, figure comme responsable moral, politique et juridique.
    Pourquoi croyez-vous que le Maroc a décidé d’augmenter la répression ?
    Nous croyons qu’elle est destinée à empêcher le processus de négociations qu’a entamé, il y a une année, le nouveau représentant de l’ONU pour la question du Sahara Occidental, Christopher Ross. Nous avons un certain espoir que cet homme puisse proposer une solution pour le peuple saharaui et cela n’intéresse pas le Maroc. L’occasion que nous avons maintenant nous ne pouvons la rater parce que nous croyons qu’il n’y aura pas un autre représentant de l’ONU après celui-ci.
    Dans quel sens les négociations avec l’ONU pour la résolution du conflit durant cette dernière année ont-elles avancé?
    Ross a convoqué Marocains et sahraouis à Vienne le mois dernier. Nous évaluons cette rencontre de manière très positive. Depuis l’ONU, on a clairement laissé entendre que le status juridique du territoire reste à définir, que toutes les propositions sont sur la table et qu’on travaillera avec les parties pour obtenir une solution juste, définitive et acceptée, qui garantisse aux sahraouis le droit à l’autodétermination et qui soit dans les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

  • Recrudescence de la répression contre les activistes sahraouis


    INTERVIEW
    Bouchraya Beyoun, délégué du Front Polisario en Espagne : « Recrudescence de la répression contre les activistes sahraouis ».
    24/10/2009 MARTA CAMBRONERO
    Vous vous êtes réuni avec plusieurs politiciens et syndicalistes pour expliquer la recrudescence du conflit dans le Sahara Occidental. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
    Il y a deux semaines, le Maroc a commencé une escalade de répression et harcèlement contre des activistes des Droits Humains jusqu’au point de vouloir présenter sept d’entre eux devant un tribunal militaire parce qu’ils ont simplement visité les campements de réfugiés sahraouis. Le gouvernement marocain dit que c’est un attentat contre la sécurité nationale. La situation est très grave. Ils ont blindé le territoire. Les observateurs sont menacés pour qu’ils n’entrent pas aux campements et ceux qui se trouvent à l’intérieur on leur a confisqué les passeports pour qu’ils ne puissent pas sortir.
    Mais ceci est contraire au Droit International.
    C’est pourquoi nous nous sommes réunies avec le mouvement de solidarité avec le Sahara, avec des syndicats et des représentants politiques, pour informer de la situation et demander leur soutien. Nous cherchons des voix qui sont unies dans une condamnation internationale, que ce soit du mouvement solidaire comme de la société civile, pour exiger des garanties légales pour ces personnes qui doivent affronter un tribunal militaire. L’appui depuis l’Espagne est le plus important, parce que le conflit du Sahara est encore une matière ratée dans l’histoire de sa démocratie. Dans l’ONU, figure comme responsable moral, politique et juridique.
    Pourquoi croyez-vous que le Maroc a décidé d’augmenter la répression ?
    Nous croyons qu’elle est destinée à empêcher le processus de négociations qu’a entamé, il y a une année, le nouveau représentant de l’ONU pour la question du Sahara Occidental, Christopher Ross. Nous avons un certain espoir que cet homme puisse proposer une solution pour le peuple saharaui et cela n’intéresse pas le Maroc. L’occasion que nous avons maintenant nous ne pouvons la rater parce que nous croyons qu’il n’y aura pas un autre représentant de l’ONU après celui-ci.
    Dans quel sens les négociations avec l’ONU pour la résolution du conflit durant cette dernière année ont-elles avancé?
    Ross a convoqué Marocains et sahraouis à Vienne le mois dernier. Nous évaluons cette rencontre de manière très positive. Depuis l’ONU, on a clairement laissé entendre que le status juridique du territoire reste à définir, que toutes les propositions sont sur la table et qu’on travaillera avec les parties pour obtenir une solution juste, définitive et acceptée, qui garantisse aux sahraouis le droit à l’autodétermination et qui soit dans les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies.