Mois : septembre 2009
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Le journalisme mercenaire
Dar-Al-Hayat dans son édition digitale du vendredi 04 septembre, Mohammad al-Ashab traite de manière particulièrement infâme, una vieille habitude dans ce journaliste, les raisons de la dernière crise entre Kadhafi et le gouvernement marocain.En lieu et place de proposer une vraie analyse et de démontrer les raisons profondes de cette tension et des conflits régionaux dans le monde arabe, cet article, comme tous ceux de Mohamed Al-Ashab, ne relève ni plus ni moins que d’une volonté manifeste de désinformer et un fatras de mensonges. Un autre article creux basé sur du vide, sans aucun contenu informationnel, un audacieux racolage habillé en travail d’analyse. Il est à classer dans l’interminable lignée de textes propagandistes instillés par la presse marchande et du journalisme mercenaire et banal qui s’impose tellement de nos jours qui, par intérêt personnel, font de la devise du servilisme et du cynisme une constante invariable.Des journalistes de peu de dignité qui, pour faire preuve de complaisance envers leurs maîtres, ils jettent dans la poubelle toute notion d’intégrité et d’éthique. Ils participent par leur manquement à tromper leurs concitoyens au profit de leurs bailleurs de fonds. Ils ne font qu’appliquer une méthode éprouvée par la propagande nazie. Hitler affirmait qu’à force de répétition, n’importe quel mensonge finit par devenir une vérité acceptée.Journaliste-mercenaire, spécialiste des articles Polisariophobes, Al-Ashab gagne sa vie avec le mensonge et la diffamation. Archétype du larbin du système, il a fait de la propagande anti-sahraouie un métier à plein temps qu’il exerce au journal réactionnaire des pétrodollars nommé Dar Al-Hayat.Cet énergumène n’a aucune conscience journalistique et salit par son comportement irresponsable toute la presse arabe qui, même si elle ne porte pas dans son cœur le mouvement de libération sahraoui, sous le faux slogan de l’unité arabe qui n’a jamais eu lieu ni sur papier ni dans la réalité, essaie d’éviter ce sujet sensible.Dans ce pseudo-article, Al-Ashab affirme que Kadhafi « se rend compte que l’accès de la République Sahraouie à l’Organisation de l’Union Africaine en 1984 a augmenté les controverses politiques et légales dont les efforts des sages africains ont échouées à surmonter ».Cet argument est pulvérisé par la réalité qui estque les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, réunis à Tripoli en session spéciale consacrée aux conflits en Afrique, ont réaffirmé, à l’issue de leur travaux, leur « appui » aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU qui appellent à des négociations directes entre les deux parties (le Front Polisario et le Maroc) « sans conditions préalables, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable devant permettre l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux principes de la charte des Nations-Unies ».Al-Ashab a encore fait preuve de ce journalisme à la botte des bailleurs de fond, ce journalisme d’opportunité, de ce journalisme mercenaire, de ce journalisme de la petite boutique, de ce journalisme qui flirte avec la monarchie marocaine pour quelques sous.Conscient que le talent seul ne suffit point pour s’imposer dans un monde arabe pourri et corrompu, il brille dans le domaine qui est le sien, celui de se soumettre pour accomplir les basses besognes. La preuve, tous ses articles sur le Sahara Occidental sont un ramassis de mensonges et calomnies, une campagne orchestrée à Rabat.Doit-on rappeler à M. Al-Ashab que les principes de l’éthique journalistique doivent être la recherche de la vérité, la loyauté envers les citoyens et l’indépendance vis-à-vis des personnes et des thèmes dont le journaliste parle? Il n’existe pas de journalisme sans exercice de la conscience personnelle et il n’y a pas de pire cynisme que celui qui s’en moque des souffrances des autres, en particulier celles du peuple du Sahara Occidental. -
Le journalisme mercenaire
Dar-Al-Hayat dans son édition digitale du vendredi 04 septembre, Mohammad al-Ashab traite de manière particulièrement infâme, una vieille habitude dans ce journaliste, les raisons de la dernière crise entre Kadhafi et le gouvernement marocain.En lieu et place de proposer une vraie analyse et de démontrer les raisons profondes de cette tension et des conflits régionaux dans le monde arabe, cet article, comme tous ceux de Mohamed Al-Ashab, ne relève ni plus ni moins que d’une volonté manifeste de désinformer et un fatras de mensonges. Un autre article creux basé sur du vide, sans aucun contenu informationnel, un audacieux racolage habillé en travail d’analyse. Il est à classer dans l’interminable lignée de textes propagandistes instillés par la presse marchande et du journalisme mercenaire et banal qui s’impose tellement de nos jours qui, par intérêt personnel, font de la devise du servilisme et du cynisme une constante invariable.Des journalistes de peu de dignité qui, pour faire preuve de complaisance envers leurs maîtres, ils jettent dans la poubelle toute notion d’intégrité et d’éthique. Ils participent par leur manquement à tromper leurs concitoyens au profit de leurs bailleurs de fonds. Ils ne font qu’appliquer une méthode éprouvée par la propagande nazie. Hitler affirmait qu’à force de répétition, n’importe quel mensonge finit par devenir une vérité acceptée.Journaliste-mercenaire, spécialiste des articles Polisariophobes, Al-Ashab gagne sa vie avec le mensonge et la diffamation. Archétype du larbin du système, il a fait de la propagande anti-sahraouie un métier à plein temps qu’il exerce au journal réactionnaire des pétrodollars nommé Dar Al-Hayat.Cet énergumène n’a aucune conscience journalistique et salit par son comportement irresponsable toute la presse arabe qui, même si elle ne porte pas dans son cœur le mouvement de libération sahraoui, sous le faux slogan de l’unité arabe qui n’a jamais eu lieu ni sur papier ni dans la réalité, essaie d’éviter ce sujet sensible.Dans ce pseudo-article, Al-Ashab affirme que Kadhafi « se rend compte que l’accès de la République Sahraouie à l’Organisation de l’Union Africaine en 1984 a augmenté les controverses politiques et légales dont les efforts des sages africains ont échouées à surmonter ».Cet argument est pulvérisé par la réalité qui estque les chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA, réunis à Tripoli en session spéciale consacrée aux conflits en Afrique, ont réaffirmé, à l’issue de leur travaux, leur « appui » aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU qui appellent à des négociations directes entre les deux parties (le Front Polisario et le Maroc) « sans conditions préalables, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable devant permettre l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux principes de la charte des Nations-Unies ».Al-Ashab a encore fait preuve de ce journalisme à la botte des bailleurs de fond, ce journalisme d’opportunité, de ce journalisme mercenaire, de ce journalisme de la petite boutique, de ce journalisme qui flirte avec la monarchie marocaine pour quelques sous.Conscient que le talent seul ne suffit point pour s’imposer dans un monde arabe pourri et corrompu, il brille dans le domaine qui est le sien, celui de se soumettre pour accomplir les basses besognes. La preuve, tous ses articles sur le Sahara Occidental sont un ramassis de mensonges et calomnies, une campagne orchestrée à Rabat.Doit-on rappeler à M. Al-Ashab que les principes de l’éthique journalistique doivent être la recherche de la vérité, la loyauté envers les citoyens et l’indépendance vis-à-vis des personnes et des thèmes dont le journaliste parle? Il n’existe pas de journalisme sans exercice de la conscience personnelle et il n’y a pas de pire cynisme que celui qui s’en moque des souffrances des autres, en particulier celles du peuple du Sahara Occidental. -
Amnesty demande à Mohamed VI des excuses pour les disparitions forcées
AI demande à Mohamed VI de présenter des excuses pour les disparitions forcéesAmnesty International assure que la majorité ont eu lieu avec Hassan IIActualisé vendredi 04/09/2009 20:02 horasAmnesty Internationale (AI) a prié le Maroc de juger les coupables des disparitions forcées et que le roi Mohamed VI demande des excuses officielles aux victimes de ces abus pour pouvoir tourner la page d’un des points les plus obscurs de l’histoire du pays.Dans son dernier rapport sur les disparitions forcées au Maroc et au Sahara Occidental, l’organisation souligne que le nombre le plus élevé de violations des droits de l’homme a été enregistré pendant les dénommés « années de plomb« , durant le règne de Hasán II (le père de Mohamed VI), entre la décennie des soixante et les débuts des années quatre-vingt-dix.L’une des investigatrices qui a élaboré ce document, Diane El Tahawi, a assuré qu’une constance existe de « au moins 900 cas de disparitions« , dont une quantité « disproportionnée », malgré le fait qu’il n’y a pas de pourcentages concrets, correspond à des saharauis.Il s’agit en général des gens d’un « profil très varié, allant d’agriculteurs à des académiciens et des activistes saharauis, considérés par lé régime comme une menace », et sur lesquels AI reconnaît que pour les familles et pour le pays il est « indispensable d’établir la vérité et de la révéler« .Selon l’avis de l’organisation, l’espérance suscitée par l’Instance d’Équité et Réconciliation (IER), créée en 2003 par Mohamed VI pour examiner ces violations, s’est trouvée détruite par l’incapacité de faire justice et d’accorder les compensations de manière satisfaisante.Un procès justeLe rapport souligne que « malgré le fait que la responsabilité de l’État marocain a été pleinement reconnue pour l’IER, la responsabilité des actes sur lesquels cette instance a fait des recherches n’a pas imputé ni à des organes spécifiques de l’État ni aux auteurs individuels ».« Tant que les autorités ne jugent pas ces personnes dans le cadre d’un juste procès, les citoyens ne pourront pas croire que la page a vraiment été tournée aux abus du passé », signale le texte, dans lequel le rôle du système judiciaire indépendant est considéré comme « essentiel ».Selon l’organisme, bien que des centaines de disparus ont été libérés au milieu des années quatre-vingts et les débuts des quatre-vingt-dix, en général ils n’ont pas reçu des explications des motifs de leur détention ou de leur mise en liberté.AI signale, en plus, que bien que l’on n’arrive pas actuellement aux niveaux des « années de plomb », des violations des droits de l’homme continuent d’être perpétrées au Maroc et au Sahara Occidental, raison pour laquelle des mesures complémentaires sont « indispensables » pour les éviter.« Persistent le recours excessif de force de la part des responsables de l’application de la loi, les plaintes de tortures sans que des recherches ne soient ouvertes, et des violations aux droits à la liberté de réunion, d’expression et d’association, principalement en relation aux sujets sensibles comme le Sahara Occidental », remarque le texte.Pour rétablir la confiance de la population, l’organisation demande de respecter pleinement le droit des victimes à un recours effectif, de publier « sans retard » la liste de tous les cas de disparitions forcées et de communiquer les résultats des recherches.L’on demande aussi que l’établissement d’un mécanisme de contrôle pour que les responsables n’occupent pas de postes de responsabilité depuis lesquelles ils peuvent commettre de nouveaux abus, il est recommandé de mettre en place un « vaste programme de réformes juridiques et institutionnelles », et il est demandé au roi Mohamed VI de présenter des excuses publiques officielles aux victimes.Source : EL MUNDOTraduction : Diaspora Saharaui -
Amnesty demande à Mohamed VI des excuses pour les disparitions forcées
AI demande à Mohamed VI de présenter des excuses pour les disparitions forcéesAmnesty International assure que la majorité ont eu lieu avec Hassan IIActualisé vendredi 04/09/2009 20:02 horasAmnesty Internationale (AI) a prié le Maroc de juger les coupables des disparitions forcées et que le roi Mohamed VI demande des excuses officielles aux victimes de ces abus pour pouvoir tourner la page d’un des points les plus obscurs de l’histoire du pays.Dans son dernier rapport sur les disparitions forcées au Maroc et au Sahara Occidental, l’organisation souligne que le nombre le plus élevé de violations des droits de l’homme a été enregistré pendant les dénommés « années de plomb« , durant le règne de Hasán II (le père de Mohamed VI), entre la décennie des soixante et les débuts des années quatre-vingt-dix.L’une des investigatrices qui a élaboré ce document, Diane El Tahawi, a assuré qu’une constance existe de « au moins 900 cas de disparitions« , dont une quantité « disproportionnée », malgré le fait qu’il n’y a pas de pourcentages concrets, correspond à des saharauis.Il s’agit en général des gens d’un « profil très varié, allant d’agriculteurs à des académiciens et des activistes saharauis, considérés par lé régime comme une menace », et sur lesquels AI reconnaît que pour les familles et pour le pays il est « indispensable d’établir la vérité et de la révéler« .Selon l’avis de l’organisation, l’espérance suscitée par l’Instance d’Équité et Réconciliation (IER), créée en 2003 par Mohamed VI pour examiner ces violations, s’est trouvée détruite par l’incapacité de faire justice et d’accorder les compensations de manière satisfaisante.Un procès justeLe rapport souligne que « malgré le fait que la responsabilité de l’État marocain a été pleinement reconnue pour l’IER, la responsabilité des actes sur lesquels cette instance a fait des recherches n’a pas imputé ni à des organes spécifiques de l’État ni aux auteurs individuels ».« Tant que les autorités ne jugent pas ces personnes dans le cadre d’un juste procès, les citoyens ne pourront pas croire que la page a vraiment été tournée aux abus du passé », signale le texte, dans lequel le rôle du système judiciaire indépendant est considéré comme « essentiel ».Selon l’organisme, bien que des centaines de disparus ont été libérés au milieu des années quatre-vingts et les débuts des quatre-vingt-dix, en général ils n’ont pas reçu des explications des motifs de leur détention ou de leur mise en liberté.AI signale, en plus, que bien que l’on n’arrive pas actuellement aux niveaux des « années de plomb », des violations des droits de l’homme continuent d’être perpétrées au Maroc et au Sahara Occidental, raison pour laquelle des mesures complémentaires sont « indispensables » pour les éviter.« Persistent le recours excessif de force de la part des responsables de l’application de la loi, les plaintes de tortures sans que des recherches ne soient ouvertes, et des violations aux droits à la liberté de réunion, d’expression et d’association, principalement en relation aux sujets sensibles comme le Sahara Occidental », remarque le texte.Pour rétablir la confiance de la population, l’organisation demande de respecter pleinement le droit des victimes à un recours effectif, de publier « sans retard » la liste de tous les cas de disparitions forcées et de communiquer les résultats des recherches.L’on demande aussi que l’établissement d’un mécanisme de contrôle pour que les responsables n’occupent pas de postes de responsabilité depuis lesquelles ils peuvent commettre de nouveaux abus, il est recommandé de mettre en place un « vaste programme de réformes juridiques et institutionnelles », et il est demandé au roi Mohamed VI de présenter des excuses publiques officielles aux victimes.Source : EL MUNDOTraduction : Diaspora Saharaui -
Le plan d’autonomie marocain
Dans tout conflit territorial, il est tout naturel d’explorer toutes les voies et les moyens de le résoudre. Dans le cas du Sahara Occidental, il y a eu beaucoup de discussions sur l’autonomie que le Maroc présente comme proposition mais qui n’attire pas l’intérêt des sahraouis, parce que non seulement ils n’acceptent qu’une solution basée sur l’autodétermination, mais aussi parce qu’il y a des sérieuses doutes sur la sincérité de la proposition marocaine.Le conflit du Sahara Occidental a été sous la médiation de L’ONU depuis presque 20 ans. Une grande partie de ce temps a écoulé dans la tentative d’organiser un référendum d’autodétermination qui demanderait au peuple du Sahara Occidental s’il veut s’intégrer au Maroc ou être indépendant.Ce projet a été largement abandonné en 2000 pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le Maroc a eu un nouveau Roi, Mohammed VI, qui a accédé au trône en juillet 1999. Malgré le soutien de Washington et Paris, ce roi jeune et inexpérimenté n’a pas le courage de son père pour courrir des risques sur une question particulièrement sensible, comme le Sahara Occidental. La monarchie a, pendant des décennies, cultivé l’idée de la marocanité du Sahara et réprimé toute idée contraire. Pour la plupart des Marocains, le Sahara Occidental est une partie du Maroc. Pour le roi, se lever, aujourd’hui, et dire le contraire reviendrait à reconnaître une erreur qui a coûté cher au peuple marocain, un peuple qui croit encore en la divinité de la monarchie.En septembre 1999, il y a eu des manifestations massives au Sahara Occidental pour plus des revendications sociales, culturelles et économiques. Dans ces manifestations ont participé beaucoup de colons marocains et des sahraouis amenés par le Maroc pour participer au référendum. C’était la preuve définitive que le Maroc n’avait aucune chance de gagner le référendum.« D’autre part, même supposant qu’un référendum ait lieu, si le résultat n’est pas accepté par l’une des parties, il est important de souligner qu’aucun mécanisme d’exécution n’est prévu par le plan de règlement onusien, et il est improbable que ce mécanisme soit proposé appelant à l’utilisation de moyens militaires pour son application effective. La France et les EU s’y auraint opposé.Une nouvelle proposition appelée « la troisième voie » est apparue, une solution entre l’indépendance totale pour le Sahara Occidental et l’intégration totale au sein du Maroc. Une sorte d’accord entre le Polisario et le Maroc qui donnerait au Sahara Occidental un certain degré d’autonome et liberté politique au sein Royaume du Maroc.La personne chargé de dessiner cette troisième voie était James Baker, l’ancien Secrétaire d’État américain et le plus important négociateur désigné pour le Sahara Occidental avant Christopher Ross.Entre 2001 et 2003, Baker présentait deux propositions d’autonomie différentes. Dans les deux cas, Baker a proposé que le Sahara Occidental devienne une partie autonome du Maroc pendant quatre ans. Après cette période, les sahraouis et les colons marocains voteraient sur le statut final du territoire. Le Maroc a accepté la première parce qu’elle n’a pas mentionné explicitement l’indépendance comme une option pour le statut final et rejeté la deuxième en 2003 parce qu’il y avait l’indépendance comme troisième choix de vote.Le Front Polisario a fait exactement l’inverse : rejeter la première et accepter la deuxième. Après que le Polisario ait embrassé la proposition de Baker de 2003, la balle était dans le camp marocain. Plus de deux ans plus tard, Rabat était obligé de faire une contre-proposition.En novembre 2005, le Roi Mohammed VI a déclaré son intention de considérer l’autonomie comme solution pour le conflit du Sahara Occidental. Cela n’a vraiment rien de nouveau. Depuis les négociations de Marrakech en 1989, la position du Maroc était que l’indépendance ne doit pas être mise sur table, et tout le reste des options peut être discuté. Pour sa part, le Front Polisario a rejeté l’autonomie comme seule option.Le Polisario a accepté une autonomie pour une période transitoire avant l’organisation d’un référendum sous l’égide des Nations Unies, à condition que tout référendum incluse l’option de l’indépendance. Les autres options peuvent être l’autonomie ou l’intégration dans le Maroc. Mais celui-ci veut un référendum seulement sur l’autonomie. C’est-à-dire deux choix de scrutin : acceptez-vous l’autonomie ou Non ? Personne n’est tout à fait sûr de ce qui arriverait si la réponse est « Non ».Le Maroc veut faire croire qu’il est sérieux concernant l’autonomie, mais l’est-il? Est-ce que le roi Mohammed VI est sincère ou c’est juste une réponse à la pression internationale? Malgré le rejet de Rabat de son Plan en 2003, Baker est encore resté pendant une autre année sans que le Maroc ne présente aucune contre-proposition viable.Quand Baker a démissionné, le ministre des Affaires Etrangères du Maroc a attribué cela à la ténacité de sa politique étrangère. Quand le gouvernement américain s’est arrangé pour la la libération des derniers prisonniers de guerre marocains chez le Polisario, la réponse du Maroc à ce bouquet de fleurs était l’intensification de la répression contre les nationalistes sahraouis dans la ville d’El Aaiun.Si le Maroc était sérieux sur l’autonomie et voulait saper le soutien du Polisario, la meilleura chose qu’il aurait pu faire c’était mettre en œuvre le plan d’autonomie tout de suite. Après le retrait de certains de ses colons et de son armée, Rabat devrait accorder un gouvernement du Sahara Occidental localement élu, mené par des sahraouis et qui a le contrôle exclusif de son économie, des affaires sociales et culturelles et du maintien de l’ordre. Cela inclurait le contrôle des revenus gagnés de la pêche et des phosphates. Le Sahara Occidental serait autonome et le gouvernement marocain central ne serait pas capable d’y s’en prendre. Et même si cette initiative unilatérale ne résoudrait pas le conflit de Sahara Occidental à la satisfaction de la communauté internationale, elle démontrerait que Rabat est sérieux en sa proposition. Et les sahraouis profiteraient des avatages de cette intitiative.Le fait que le Maroc ne fera pas, et ne peut pas faire cette intitiative montre que cette autonomie n’est que des paroles en l’air. En plus, l’armée marocaine est lourdement retranchée dans l’économie locale du Sahara Occidental. Du trafic des drogues et la contrebande aux milliards de dollars de l’industrie de pêche, ses petits doigts se trouvent dans chaque partie de cette tarte appelée le Sahara. Pendant que le ministre des Affaires Etrangères marocain fait le tour du monde pour parler de l’autonomie, le Ministère de l’Intérieur et les forcess de sécurité serrent l’étau sur le territoire. Les rapports récents du Secrétaire général notent que le Maroc travaille pour améliorer son potentiel de défense. Le Maroc a signé un accord de pêche avec l’UE, qui inclut les eaux sahraouies; Rabat cherche aussi à signer des contrats d’exploration pétroliers dans les côtes du Sahara Occidental.Cela, ressemble-t-il la volonté d’un gouvernement qui envisage l’octroi d’une autonomie ?Conformément à la première proposition de Baker, celle que le Maroc a accepté, la pêche et l’exploitation d’hydrocarbures seraient des compétences du gouvernement autonome sahraoui. Rabat n’a pas encore fait un seul geste comme preuve qu’il est prêt à partager le contrôle de ces atouts économiques clés du Sahara Occidental. Et encore moins d’y renoncer. Il est tout simplement inimaginable que le gouvernement marocain lâche cette vache laitière qu’il trait depuis 34 ans et qui constitue la clé de son rêve d’hégémonie dans la région.Supposons que le plan d’autonomie est accepté et avalé par la communauté internationale. Si l’administration locale revient aux sahraouis, y a-t-il une garantie que les élections seront différentes du modèle marocain que, jusqu’à maintenant, a maintenu Khalihenna Ould Rachid au pouvoir grâce aux divers méthodes de trucage et de falsification? Cela ne sera jamais consenti par les 200.000 sahraouis qui rentreront des camps de réfugiés dont une grande majorité a grandi dans l’idéal nationaliste et une grande partie ayant perdu des parents dans la guerre contre le Maroc. Peut-être qu’une partie s’installera et essayera de faire face au fait que la lutte existentielle dans laquelle ils ont grandi a été perdue. Mais il y a une autre partie assez importante qui ne le fera pas, particulièrement quand ils verront qu’il n’y a pas de travail, aucune chance et aucune autonomie réelle puisque le territoire sera dirigé, comme c’est le cas aujourd’hui, par la clique du palais, une poignée d’oportunistes sans foi ni loi. Toute personne honnête ne pourra pas nier cette vérité. Cela ne sera pas pardonné par tous ces hommes qui sont devenus des experts en armes et dont certains se sont battus pendant des années contre les forces marocaines sous le slogan de « Toute la patrie ou le martyr ».Un retour massif des nationalistes convaincus condamnés à rester surplace dans la pauvreté, le chômage, la corruption et supposés être heureux d’avoir perdu tout ce pour quoi ils se sont battu, enfin, des perdants tout azimuth, avec à côté un corps de police pour imposer les marionnettes de Rabat renforcés d’un nombre d’ex-dirigents du Polisario dont l’intégrité et la loyauté seraient incertaines ou des transfuges. La realpolitik prônée par les défenseurs du plan d’autonomie marocain sera confrontée à cette réalité sur le terrain.Dans le cadre d’une autonomie il n’y aura aucune stabilité. Si les gens sont traités comme Sultana, Asfari et les autres, quelle stabilité peut-on espérer?Ces chers réalistes doivent comprendre que le tabassage d’une fille de temps à autre ne suffira pas pour garantir cette stabilité lorsque les réfugiés retourneront à leur terre dans la période post-autonomique. On ajoute à ceux-là toute une génération dont les parents ont été torturés ou emprisonnés et qui, dès le décès de Hassan II en 1999, ont envahi les rues pour se manifester, et d’autres qui, depuis, ont grandi dans une ambiance à l’image de l’Intifada palestinienne. La seule chose qui les a empêchés de mettre en marche une version locale de l’équipe des martyrs d’Al-Aqsa ou du Hamas, est le refus absolu du Polisario de laisser l’Intifada tourner dans la violence.A ceux-là vont s’ajouter tous les ex-combatants du Polisario mécontents de cette situation imposée contre leur volonté. A ce moment-là, on peut imaginer ce que va devenir toute autonomie qui n’est pas consensuellement respectée ou acceptée dans un référendum libre et juste. -
Le plan d’autonomie marocain
Dans tout conflit territorial, il est tout naturel d’explorer toutes les voies et les moyens de le résoudre. Dans le cas du Sahara Occidental, il y a eu beaucoup de discussions sur l’autonomie que le Maroc présente comme proposition mais qui n’attire pas l’intérêt des sahraouis, parce que non seulement ils n’acceptent qu’une solution basée sur l’autodétermination, mais aussi parce qu’il y a des sérieuses doutes sur la sincérité de la proposition marocaine.Le conflit du Sahara Occidental a été sous la médiation de L’ONU depuis presque 20 ans. Une grande partie de ce temps a écoulé dans la tentative d’organiser un référendum d’autodétermination qui demanderait au peuple du Sahara Occidental s’il veut s’intégrer au Maroc ou être indépendant.Ce projet a été largement abandonné en 2000 pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le Maroc a eu un nouveau Roi, Mohammed VI, qui a accédé au trône en juillet 1999. Malgré le soutien de Washington et Paris, ce roi jeune et inexpérimenté n’a pas le courage de son père pour courrir des risques sur une question particulièrement sensible, comme le Sahara Occidental. La monarchie a, pendant des décennies, cultivé l’idée de la marocanité du Sahara et réprimé toute idée contraire. Pour la plupart des Marocains, le Sahara Occidental est une partie du Maroc. Pour le roi, se lever, aujourd’hui, et dire le contraire reviendrait à reconnaître une erreur qui a coûté cher au peuple marocain, un peuple qui croit encore en la divinité de la monarchie.En septembre 1999, il y a eu des manifestations massives au Sahara Occidental pour plus des revendications sociales, culturelles et économiques. Dans ces manifestations ont participé beaucoup de colons marocains et des sahraouis amenés par le Maroc pour participer au référendum. C’était la preuve définitive que le Maroc n’avait aucune chance de gagner le référendum.« D’autre part, même supposant qu’un référendum ait lieu, si le résultat n’est pas accepté par l’une des parties, il est important de souligner qu’aucun mécanisme d’exécution n’est prévu par le plan de règlement onusien, et il est improbable que ce mécanisme soit proposé appelant à l’utilisation de moyens militaires pour son application effective. La France et les EU s’y auraint opposé.Une nouvelle proposition appelée « la troisième voie » est apparue, une solution entre l’indépendance totale pour le Sahara Occidental et l’intégration totale au sein du Maroc. Une sorte d’accord entre le Polisario et le Maroc qui donnerait au Sahara Occidental un certain degré d’autonome et liberté politique au sein Royaume du Maroc.La personne chargé de dessiner cette troisième voie était James Baker, l’ancien Secrétaire d’État américain et le plus important négociateur désigné pour le Sahara Occidental avant Christopher Ross.Entre 2001 et 2003, Baker présentait deux propositions d’autonomie différentes. Dans les deux cas, Baker a proposé que le Sahara Occidental devienne une partie autonome du Maroc pendant quatre ans. Après cette période, les sahraouis et les colons marocains voteraient sur le statut final du territoire. Le Maroc a accepté la première parce qu’elle n’a pas mentionné explicitement l’indépendance comme une option pour le statut final et rejeté la deuxième en 2003 parce qu’il y avait l’indépendance comme troisième choix de vote.Le Front Polisario a fait exactement l’inverse : rejeter la première et accepter la deuxième. Après que le Polisario ait embrassé la proposition de Baker de 2003, la balle était dans le camp marocain. Plus de deux ans plus tard, Rabat était obligé de faire une contre-proposition.En novembre 2005, le Roi Mohammed VI a déclaré son intention de considérer l’autonomie comme solution pour le conflit du Sahara Occidental. Cela n’a vraiment rien de nouveau. Depuis les négociations de Marrakech en 1989, la position du Maroc était que l’indépendance ne doit pas être mise sur table, et tout le reste des options peut être discuté. Pour sa part, le Front Polisario a rejeté l’autonomie comme seule option.Le Polisario a accepté une autonomie pour une période transitoire avant l’organisation d’un référendum sous l’égide des Nations Unies, à condition que tout référendum incluse l’option de l’indépendance. Les autres options peuvent être l’autonomie ou l’intégration dans le Maroc. Mais celui-ci veut un référendum seulement sur l’autonomie. C’est-à-dire deux choix de scrutin : acceptez-vous l’autonomie ou Non ? Personne n’est tout à fait sûr de ce qui arriverait si la réponse est « Non ».Le Maroc veut faire croire qu’il est sérieux concernant l’autonomie, mais l’est-il? Est-ce que le roi Mohammed VI est sincère ou c’est juste une réponse à la pression internationale? Malgré le rejet de Rabat de son Plan en 2003, Baker est encore resté pendant une autre année sans que le Maroc ne présente aucune contre-proposition viable.Quand Baker a démissionné, le ministre des Affaires Etrangères du Maroc a attribué cela à la ténacité de sa politique étrangère. Quand le gouvernement américain s’est arrangé pour la la libération des derniers prisonniers de guerre marocains chez le Polisario, la réponse du Maroc à ce bouquet de fleurs était l’intensification de la répression contre les nationalistes sahraouis dans la ville d’El Aaiun.Si le Maroc était sérieux sur l’autonomie et voulait saper le soutien du Polisario, la meilleura chose qu’il aurait pu faire c’était mettre en œuvre le plan d’autonomie tout de suite. Après le retrait de certains de ses colons et de son armée, Rabat devrait accorder un gouvernement du Sahara Occidental localement élu, mené par des sahraouis et qui a le contrôle exclusif de son économie, des affaires sociales et culturelles et du maintien de l’ordre. Cela inclurait le contrôle des revenus gagnés de la pêche et des phosphates. Le Sahara Occidental serait autonome et le gouvernement marocain central ne serait pas capable d’y s’en prendre. Et même si cette initiative unilatérale ne résoudrait pas le conflit de Sahara Occidental à la satisfaction de la communauté internationale, elle démontrerait que Rabat est sérieux en sa proposition. Et les sahraouis profiteraient des avatages de cette intitiative.Le fait que le Maroc ne fera pas, et ne peut pas faire cette intitiative montre que cette autonomie n’est que des paroles en l’air. En plus, l’armée marocaine est lourdement retranchée dans l’économie locale du Sahara Occidental. Du trafic des drogues et la contrebande aux milliards de dollars de l’industrie de pêche, ses petits doigts se trouvent dans chaque partie de cette tarte appelée le Sahara. Pendant que le ministre des Affaires Etrangères marocain fait le tour du monde pour parler de l’autonomie, le Ministère de l’Intérieur et les forcess de sécurité serrent l’étau sur le territoire. Les rapports récents du Secrétaire général notent que le Maroc travaille pour améliorer son potentiel de défense. Le Maroc a signé un accord de pêche avec l’UE, qui inclut les eaux sahraouies; Rabat cherche aussi à signer des contrats d’exploration pétroliers dans les côtes du Sahara Occidental.Cela, ressemble-t-il la volonté d’un gouvernement qui envisage l’octroi d’une autonomie ?Conformément à la première proposition de Baker, celle que le Maroc a accepté, la pêche et l’exploitation d’hydrocarbures seraient des compétences du gouvernement autonome sahraoui. Rabat n’a pas encore fait un seul geste comme preuve qu’il est prêt à partager le contrôle de ces atouts économiques clés du Sahara Occidental. Et encore moins d’y renoncer. Il est tout simplement inimaginable que le gouvernement marocain lâche cette vache laitière qu’il trait depuis 34 ans et qui constitue la clé de son rêve d’hégémonie dans la région.Supposons que le plan d’autonomie est accepté et avalé par la communauté internationale. Si l’administration locale revient aux sahraouis, y a-t-il une garantie que les élections seront différentes du modèle marocain que, jusqu’à maintenant, a maintenu Khalihenna Ould Rachid au pouvoir grâce aux divers méthodes de trucage et de falsification? Cela ne sera jamais consenti par les 200.000 sahraouis qui rentreront des camps de réfugiés dont une grande majorité a grandi dans l’idéal nationaliste et une grande partie ayant perdu des parents dans la guerre contre le Maroc. Peut-être qu’une partie s’installera et essayera de faire face au fait que la lutte existentielle dans laquelle ils ont grandi a été perdue. Mais il y a une autre partie assez importante qui ne le fera pas, particulièrement quand ils verront qu’il n’y a pas de travail, aucune chance et aucune autonomie réelle puisque le territoire sera dirigé, comme c’est le cas aujourd’hui, par la clique du palais, une poignée d’oportunistes sans foi ni loi. Toute personne honnête ne pourra pas nier cette vérité. Cela ne sera pas pardonné par tous ces hommes qui sont devenus des experts en armes et dont certains se sont battus pendant des années contre les forces marocaines sous le slogan de « Toute la patrie ou le martyr ».Un retour massif des nationalistes convaincus condamnés à rester surplace dans la pauvreté, le chômage, la corruption et supposés être heureux d’avoir perdu tout ce pour quoi ils se sont battu, enfin, des perdants tout azimuth, avec à côté un corps de police pour imposer les marionnettes de Rabat renforcés d’un nombre d’ex-dirigents du Polisario dont l’intégrité et la loyauté seraient incertaines ou des transfuges. La realpolitik prônée par les défenseurs du plan d’autonomie marocain sera confrontée à cette réalité sur le terrain.Dans le cadre d’une autonomie il n’y aura aucune stabilité. Si les gens sont traités comme Sultana, Asfari et les autres, quelle stabilité peut-on espérer?Ces chers réalistes doivent comprendre que le tabassage d’une fille de temps à autre ne suffira pas pour garantir cette stabilité lorsque les réfugiés retourneront à leur terre dans la période post-autonomique. On ajoute à ceux-là toute une génération dont les parents ont été torturés ou emprisonnés et qui, dès le décès de Hassan II en 1999, ont envahi les rues pour se manifester, et d’autres qui, depuis, ont grandi dans une ambiance à l’image de l’Intifada palestinienne. La seule chose qui les a empêchés de mettre en marche une version locale de l’équipe des martyrs d’Al-Aqsa ou du Hamas, est le refus absolu du Polisario de laisser l’Intifada tourner dans la violence.A ceux-là vont s’ajouter tous les ex-combatants du Polisario mécontents de cette situation imposée contre leur volonté. A ce moment-là, on peut imaginer ce que va devenir toute autonomie qui n’est pas consensuellement respectée ou acceptée dans un référendum libre et juste. -
L’absentéisme de Mohamed VI
Dans son livre « Le prince qui ne voulait pas être roi« , Ferran Sales, ancien correspondant du journal espagnol EL PAIS, a écrit :« Mohamed VI, depuis son accès au pouvoir en 1999, a fait entre 80 et 100 déplacements. Une grande partie de ces voyages entamés avec des missions de chef d’état sont devenus, peu après leur début, des voyages privés, ce qui implique négliger quelques obligations en tant que gouvernant, annulation de rendez-vous et intervieuws incluses. Ses voyages sont devenus si nombreux et si longs que les pages des journaux l’ont baptisé du surnom du « roi nomade » même si d’autres préfèrent utiliser le conturnement et dire simplement, avec un certain air d’ironie que « le souverain est hors de couverture ». Son téléphone portable ne répond pas. Introuvable.(…) Les disparitions et absences de Mohamed VI continuent à se répéter. Les premiers symptômes laissés par les véleités « cavalistes » du roi furent détectés peu après son arrivée au pouvoir. Au printemps 2000, dans le cadre d’une visite officielle à Madrid, le roi annonce qu’il n’assistera pas à un dîner officiel parce que, selon lui, il est fatigué. L’anécdote reprise par la journaliste Pilar Urbano dans son livre sur la reine Sofia contient déjà une inquiétante apostille : » Cependant, la même nuit, le monarque alaouite, organisa une fête dans le Palais du Pardo avec ses amis ». Cette grossièreté envers le roi Juan Carlos fut l’annonce d’une série d’impostures dirigées, entre autres, au président José Luis Rodriguez Zapatero, au président français Nicolas Sarkozy ou à la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice. Il y a eu aussi de séances de cavale en 2003 à Kuala Lumpur, où le souverain assista à un sommet de Chefs d’Etats des Pays Non-alignés, mais, avant la fin des réunions, il a préféré abandonner le forum pour faire des courses ou se promener dans les rues touristiques de la capitale, comme il a fait à Alger lorsque, après une visite officielle pour rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika, décida de prolonger de cinq jours son séjours dans la capitale algérienne. Ses destinations favorites, par ordre, sont : la France, l’Asie ou l’Amérique Latine.En 2004, son voyage en Amérique Centrale et en Amérique du Sud dura plus d’un mois et demi et, en principe, avait un caractère officiel. Il était programmé de visiter le Méxique, Perou, Chili, l’Argentine et le Brésil, mais, d’une façon inattendue et preque au point de rentrer chez lui, il fut marche arrière et prolongea son périple à Saint Domingue, où il traîna avec lui une cour de presque 300 personnes, pour lesquelles il a fallu louer, au fur et à mesure, plusieurs douzaines de chalets dans la partie est de l’île. Idem, un an plus tard, en 2005, à l’occasion d’un voyage officiel au Sénégal pour assister à une séance de travail de l’Organisation de la Conférence Islamique qu’il a prolongée au-delà du programme.(…) D’autres cavales. En 2008, Mohamed VI fit quatre voyages de congé, l’un d’eux a dépassé les 45 jours, ce qui lui a permis de parcourir à nouveau la Thaïlande, le Vietnam, la France et le Brésil. Cette même année, il est resté trois semaines aux Etats-Unis, sans que les services de protocole soient capables d’établir s’il s’agissait d’un séjour officiel ou particulier. En été, il est parti se reposer dans le petit port de pêche de M’diq, près de Tétouane, dans la côte méditérranéenne, devenue, grâce à sa présence, réfuge de la jet-set internationale.Tout cela sans compter les allées et retours à Paris, où sa mère Latifa passe une grande partie de son temps à la station de Couchervel où il a acheté une maison près des pistes de ski, ce qui lui permet d’avoir le prince Walid Ben Talal comme voisin et où il peut dancer à sa guise les dernières versions de cette musique infernale dans laquelle se mélange le hip-hop avec le rythm and blues. »Ces dix dernières années ont été marquées par un retrait du Maroc de la scène internationale. Le Roi s’est absenté d’un grand nombre de rencontres internationales importantes. Il lui est aussi souvent arrivé de ne pas recevoir à Rabat des hauts responsables en visite au pays pour des affaires cruciales pour le royaume. Alors qu’il a été reçu par Le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de sa seconde tournée dans la région, Christopher Ross, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, n’a pas eu la même chance avec Mohammed VI. Arguant d’une visite dans l’Est du pays, le monarque n’avait pas le temps de recevoir l’envoyé du M. Ban Ki-moon. Pourtant la position du Maroc sur ce dossier crucial mérite tous les efforts du Roi.La question d’or est : pourquoi Mohamed VI boude les sommets et rencontres internationaux?En 2007 le Roi du Maroc n’a fait aucune visite officielle à l’étranger et n’a assisté à aucun sommet international. Hormis des visites privées, il a boudé toutes les rencontres officielles et s’est fait souvent représenté par son frère comme lors du 19ème SommetArabe de Riyad ou la conférence des chefs d’Etat de la Francophonie.En 2008, un seul déplacement officiel à l’étranger figure dans l’agenda royal : C’était en mars dernier à l’occasion du 11ème Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique de Dakar. Le prince Moulay Rachid a assuré l’intérim lors du Sommet arabe de Damas et le premier ministre lors des rencontres de moindre importance.Cette absence ne peut être expliquée par le problème d’agenda chargé, l’éternelle excuse officielle. Malgré ses déplacements denses dans le pays, Mohamed VI arrive à trouver le temps pour effectuer de nombreux et longs séjours privés à l’étranger.Si reprochent son absence de vision. Le journal royal « Le Matin » justifie cet absentéisme par son application dans les chantiers économiques et sociales. « Plutôt Taza que Gaza », dit-il, pour s’absoudre.Le roi boude ces grandes rencontres pour plusieurs raisons, dont le problème de la communication, les journalistes ne vont pas l’épargner pour leur donner une conférence de presse comme ils font avec le reste des chefs d’Etats après chaque sommet ou conférence. Grand timide, le roi Mohamed VI n’est pas à l’aise dans les grandes réunions. Les conseils des ministres qu’il doit présider sont fréquemment annulés et il en assiste de 3 à 4 par an, alors que ça doit être au moins 3 fois par semaine.D’aprés Jacques Chirac, le Roi n’aime pas beaucoup travailler. Seuls ses conseillers travaillent et à lui seul reviennent les choix définitifs. Beaucoup de chefs d’Etat entretiennent le dialogue et la proximité avec leurs peuples. Le Roi Mohamed VI n’obeit pas à cette régle fondamentale de la gouvernance. Et il faut attendre le 30 juillet pour que le peuple marocain écoute un discours royal lu et enregistré à l’avance. Le reste du temps les chaînes de TV assurent le relais en diffusant les sorties et les pseudo-activités royales chaque soir. Une façon de rassurer le peuple marocain que le Roi travaille et veille au bon destin de son peuple. L’art de la propagande.Même les règles de protocole sont parfois malmenées comme lors de la visite de la Reine Elisabeth II à Marrakech. La rencontre avec Mohamed VI devait avoir lieu vers les 10 heures du matin. Le roi était arrivé avec un retard de presque 30 minutes. La Reine, évidemment, n’etait pas contente. -
L’absentéisme de Mohamed VI
Dans son livre « Le prince qui ne voulait pas être roi« , Ferran Sales, ancien correspondant du journal espagnol EL PAIS, a écrit :« Mohamed VI, depuis son accès au pouvoir en 1999, a fait entre 80 et 100 déplacements. Une grande partie de ces voyages entamés avec des missions de chef d’état sont devenus, peu après leur début, des voyages privés, ce qui implique négliger quelques obligations en tant que gouvernant, annulation de rendez-vous et intervieuws incluses. Ses voyages sont devenus si nombreux et si longs que les pages des journaux l’ont baptisé du surnom du « roi nomade » même si d’autres préfèrent utiliser le conturnement et dire simplement, avec un certain air d’ironie que « le souverain est hors de couverture ». Son téléphone portable ne répond pas. Introuvable.(…) Les disparitions et absences de Mohamed VI continuent à se répéter. Les premiers symptômes laissés par les véleités « cavalistes » du roi furent détectés peu après son arrivée au pouvoir. Au printemps 2000, dans le cadre d’une visite officielle à Madrid, le roi annonce qu’il n’assistera pas à un dîner officiel parce que, selon lui, il est fatigué. L’anécdote reprise par la journaliste Pilar Urbano dans son livre sur la reine Sofia contient déjà une inquiétante apostille : » Cependant, la même nuit, le monarque alaouite, organisa une fête dans le Palais du Pardo avec ses amis ». Cette grossièreté envers le roi Juan Carlos fut l’annonce d’une série d’impostures dirigées, entre autres, au président José Luis Rodriguez Zapatero, au président français Nicolas Sarkozy ou à la secrétaire d’Etat américaine Condoleeza Rice. Il y a eu aussi de séances de cavale en 2003 à Kuala Lumpur, où le souverain assista à un sommet de Chefs d’Etats des Pays Non-alignés, mais, avant la fin des réunions, il a préféré abandonner le forum pour faire des courses ou se promener dans les rues touristiques de la capitale, comme il a fait à Alger lorsque, après une visite officielle pour rencontrer le président Abdelaziz Bouteflika, décida de prolonger de cinq jours son séjours dans la capitale algérienne. Ses destinations favorites, par ordre, sont : la France, l’Asie ou l’Amérique Latine.En 2004, son voyage en Amérique Centrale et en Amérique du Sud dura plus d’un mois et demi et, en principe, avait un caractère officiel. Il était programmé de visiter le Méxique, Perou, Chili, l’Argentine et le Brésil, mais, d’une façon inattendue et preque au point de rentrer chez lui, il fut marche arrière et prolongea son périple à Saint Domingue, où il traîna avec lui une cour de presque 300 personnes, pour lesquelles il a fallu louer, au fur et à mesure, plusieurs douzaines de chalets dans la partie est de l’île. Idem, un an plus tard, en 2005, à l’occasion d’un voyage officiel au Sénégal pour assister à une séance de travail de l’Organisation de la Conférence Islamique qu’il a prolongée au-delà du programme.(…) D’autres cavales. En 2008, Mohamed VI fit quatre voyages de congé, l’un d’eux a dépassé les 45 jours, ce qui lui a permis de parcourir à nouveau la Thaïlande, le Vietnam, la France et le Brésil. Cette même année, il est resté trois semaines aux Etats-Unis, sans que les services de protocole soient capables d’établir s’il s’agissait d’un séjour officiel ou particulier. En été, il est parti se reposer dans le petit port de pêche de M’diq, près de Tétouane, dans la côte méditérranéenne, devenue, grâce à sa présence, réfuge de la jet-set internationale.Tout cela sans compter les allées et retours à Paris, où sa mère Latifa passe une grande partie de son temps à la station de Couchervel où il a acheté une maison près des pistes de ski, ce qui lui permet d’avoir le prince Walid Ben Talal comme voisin et où il peut dancer à sa guise les dernières versions de cette musique infernale dans laquelle se mélange le hip-hop avec le rythm and blues. »Ces dix dernières années ont été marquées par un retrait du Maroc de la scène internationale. Le Roi s’est absenté d’un grand nombre de rencontres internationales importantes. Il lui est aussi souvent arrivé de ne pas recevoir à Rabat des hauts responsables en visite au pays pour des affaires cruciales pour le royaume. Alors qu’il a été reçu par Le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de sa seconde tournée dans la région, Christopher Ross, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, n’a pas eu la même chance avec Mohammed VI. Arguant d’une visite dans l’Est du pays, le monarque n’avait pas le temps de recevoir l’envoyé du M. Ban Ki-moon. Pourtant la position du Maroc sur ce dossier crucial mérite tous les efforts du Roi.La question d’or est : pourquoi Mohamed VI boude les sommets et rencontres internationaux?En 2007 le Roi du Maroc n’a fait aucune visite officielle à l’étranger et n’a assisté à aucun sommet international. Hormis des visites privées, il a boudé toutes les rencontres officielles et s’est fait souvent représenté par son frère comme lors du 19ème SommetArabe de Riyad ou la conférence des chefs d’Etat de la Francophonie.En 2008, un seul déplacement officiel à l’étranger figure dans l’agenda royal : C’était en mars dernier à l’occasion du 11ème Sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique de Dakar. Le prince Moulay Rachid a assuré l’intérim lors du Sommet arabe de Damas et le premier ministre lors des rencontres de moindre importance.Cette absence ne peut être expliquée par le problème d’agenda chargé, l’éternelle excuse officielle. Malgré ses déplacements denses dans le pays, Mohamed VI arrive à trouver le temps pour effectuer de nombreux et longs séjours privés à l’étranger.Si reprochent son absence de vision. Le journal royal « Le Matin » justifie cet absentéisme par son application dans les chantiers économiques et sociales. « Plutôt Taza que Gaza », dit-il, pour s’absoudre.Le roi boude ces grandes rencontres pour plusieurs raisons, dont le problème de la communication, les journalistes ne vont pas l’épargner pour leur donner une conférence de presse comme ils font avec le reste des chefs d’Etats après chaque sommet ou conférence. Grand timide, le roi Mohamed VI n’est pas à l’aise dans les grandes réunions. Les conseils des ministres qu’il doit présider sont fréquemment annulés et il en assiste de 3 à 4 par an, alors que ça doit être au moins 3 fois par semaine.D’aprés Jacques Chirac, le Roi n’aime pas beaucoup travailler. Seuls ses conseillers travaillent et à lui seul reviennent les choix définitifs. Beaucoup de chefs d’Etat entretiennent le dialogue et la proximité avec leurs peuples. Le Roi Mohamed VI n’obeit pas à cette régle fondamentale de la gouvernance. Et il faut attendre le 30 juillet pour que le peuple marocain écoute un discours royal lu et enregistré à l’avance. Le reste du temps les chaînes de TV assurent le relais en diffusant les sorties et les pseudo-activités royales chaque soir. Une façon de rassurer le peuple marocain que le Roi travaille et veille au bon destin de son peuple. L’art de la propagande.Même les règles de protocole sont parfois malmenées comme lors de la visite de la Reine Elisabeth II à Marrakech. La rencontre avec Mohamed VI devait avoir lieu vers les 10 heures du matin. Le roi était arrivé avec un retard de presque 30 minutes. La Reine, évidemment, n’etait pas contente. -
Le roi encourage le peuple à l’assistanat
Voici l’article qui a valu la prison pour son auteur, le bloggeur Erraji MohamedLe roi se baladait comme d’habitude en voiture et avec lui son fils ainé le prince héritier. Au rond point le roi s’arrêta devant le policier chargé de réguler la circulation et demanda à son fils, âgé de cinq ans, s’il veut être policier quand il serait grand. Au lieu du fils du roi, c’est le policier qui répond en disant qu’il souhaite que le prince hériter accèdera au trône de ses glorieux ancêtres. Puis le policier se fend d’éloges du roi. Le roi a bien entendu apprécié ce qu’a dit le policier et en retour il lui a fait immédiatement d’un cadeau d’une Grima (agrément d’exploitation d’un taxi). Le roi en question est Mohamed VI.Si cette histoire, rapportée par le journal Al Jareda Al Aoula, est véridique, les Marocains doivent se rendre compte qu’il n’y aura pas de changement même si on enterre l’ère de Hassan III.
Force est de reconnaître que ce qui a détruit notre pays et lui a valu des rangs honteux dans les classements mondiaux, c’est l’économie de rentiers qui profite aux nantis et non au peuple. Bien sûr on n’a pas besoin ici des gros mots des politiciens pour définir ce qu’est l’assistanat. Cela signifie tout simplement s’approprier injustement des droits des autres. Il en va des agréments des transports, les GRIMA, que le roi distribue aux citoyens qui demandent son aide dans des lettres écrites de la même façon qu’un mendiant implore la charité des passants. Les états qui respectent leurs citoyens ne font pas d’eux des mendiants qui implorent la charité du glorieux trône mais construisent pour eux des usines et des industries à même de leur permettre de gagner leurs vies avec dignité et respect. A supposer, ce qui est bien entendu n’est pas le cas, que ces agréments ne sont distribués qu’à ceux qui les méritent des pauvres et laissés pour compte, il n’en demeure pas moins que ceci n’honore pas du tout le citoyen marocain. L’emploi, la santé et l’enseignement sont des droits garantis par la constitution et l’Etat se doit d’assurer aux citoyens des conditions de vie dignes au lieu de l’humilier de cette façon.
Mais encore, le roi ne peut attribuer ces agréments à son bon vouloir sans contrôle ni supervision en les offrant à quiconque lui fasse un éloge, car ceci contribue à fabriquer des armées de courtisans qui, au lieu de gagner leurs vies à la sueur de leurs fronts, le font en débitant des acclamations et des éloges souvent non crédibles. Le roi encourage ainsi son peuple à l’assistanat.
Ceci fait des Marocains un peuple sans dignité, qui vit sur les dons et les offrandes alors qu’on n’a pas besoin de quelqu’un qui ait pitié de nous mais de quelqu’un qui assure le partage des richesses du pays d’une manière équitable. Songez au président algérien qui disait que contrairement aux marocains lui ne distribue pas la soupe de Ramadan aux pauvres mais des clés d’appartements meublés. Et même si on sait que marocains et algériens vivent la même situation il convient quand bien même que les responsables marocains méditent ce que dit le président Bouteflika et arrêtent de se comporter avec nous comme si nous étions des minables mendiants à la merci de la moquerie des amis et des ennemies.
Lors de la finale de la coupe du trône du football opposant le MAS de Fès et l’équipe des FAR, l’entraîneur Rachid Taoussi a endossé ses habits d’homme sans scrupules en offrant au prince Moulay Rachid, qui présidait la rencontre, un cadeau sous forme de maillot de foot. Le maillot a été mis dans un sac et plusieurs lettres de demande d’aide à destination du prince y ont été glissées. Après cela, qu’on ne vient pas s’interroger pourquoi le sport marocain dans toutes ses disciplines vit des crises successives. Si même les sportifs, censés savoir que gagner sa vit se fait à la sueur de son front, ils considèrent qu’il n’y a aucune raison de travailler dur pour gagner dignement du moment que la charité d’un membre de la famille royale peut assurer un revenu constant pour toute une vie. Sans trimer et sans souffrir.
Toujours à propos des sportifs, il est à noter que beaucoup d’anciens joueurs chanceux possèdent des agréments de transport qu’ils louent pour des millions alors qu’ils ne les méritent pas. Il y en a même qui possèdent des milliers d’hectares de terres agricoles comme cadeau pour avoir « honoré » le Maroc dans les manifestations internationales. Comme Hicham El Guerrouj qui s’est fait attribuer de larges terrains agricoles fertiles dans la région de Berkane.
Cette politique de l’Etat envers ses enfants est une maladie chronique qui a besoin d’un remède rapide. N’importe quel sportif qui entre en compétition le fait en premier pour intérêt personnel et ce n’est qu’après qu’il pense à faire honneur à la nation. Preuve en est que plus de 300 sportifs marocains se sont fait naturaliser dans d’autres pays et courent désormais sous d’autres couleurs. Non pas parce qu’ils sont moins patriotes mais parce qu’ils ont découvert que leur avenir est incertain s’ils continuent à conquérir pour le drapeau marocain.
Ainsi Hicham El Guerrouj ne mérite pas les terres que l’Etat lui a attribuées parce que tout d’abord il a déjà accumulé beaucoup de millions en gagnant des médailles dans les manifestations sportives, parce qu’ensuite la fédération lui verse une rémunération sous forme de salaire et parce qu’enfin ce que Hicham El Guerrouj a fait pour le Maroc était de son devoir attendu que c’est le Maroc qui lui a offert des équipements, l’a nourrit et logé pendant sa préparation, lui a payé des billets d’avion et des chambres d’hôtels…. Encore une fois servir la nation est un devoir de tous et celui qui n’apprécie pas cela n’a qu’à chercher une autre nationalité au lieu de s’approprier injustement des terres de l’Etat.
Et soit dit en passant, savez-vous que quand la Suisse, un des pays les plus riches au monde, a voulu honorer Roger Federer, le champion qui a hissé le drapeau helvétique des dizaines de fois dans divers manifestations internationales, la fédération suisse ne lui a pas attribué des hectares de terres agricoles ni des agréments de transports ni même un petit terrain, mais elle s’est contenté de lui offrir comme petit cadeau une vache croisée. Et bien entendu c’est à la charge du tennisman de nourrir la vache.
Les pays développés sont arrivés là où ils sont, non pas en étant complaisants avec certains de leurs citoyens mais en le traitant dans le cadre de la loi égale pour tous. Non pas en distribuant les richesses du pays aux chanceux comme ça se fait chez nous, mais en le mettant au profit de tous sans distinction. Et c’est ça qui nous manque au Maroc pour mettre fin aux égarements de sa politique boiteuse.
Quand le prince héritier régnera un jour et verra comment son père a distribué dons et offrandes aux gens pour le moindre mot d’éloge et d’acclamation, il gouvernera sans doutes en suivant la même logique. En conséquence on n’a qu’à ajourner nos rêves d’un Maroc de justice et d’égalité des chances jusqu’au règne du roi Mohamed VII qui arrivera après celui de Hassan III, l’actuel prince héritier.
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Un juge torture sa bonne de 11 ans
Il y a trois semaines, l’Hôpital Al-Farabi recevait Zeineb, une enfant de 11 ans, dans un état critique avec les cheveux rasés et des traces de torture bien visibles sur tout son corps, des contusions à la tête et une haute fièvre à cause des brûlures dans la bouche et les parties génitales. Elle avait aussi des coupures et des contusions sur différentes parties du corps.
Sa famille a accusé son employeur et son épouse, un juge de la ville d’Oujda.Plusieurs associations civiles se sont mobilisées pour éclaircir l’affaire et demandé de prendre les mesures adéquates contre les agresseurs.Malgré que la petite fille avait dénoncé le couple employeur, la justice essaie de diminuer la gravité de l’affaire en limitant l’accusation à l’épouse du juge inculpé par la famille de la victime.Ainsi le procureur général du Roi près la cour d’appel d’Oujda a annoncé que l’épouse a été déférée devant le Parquet général du tribunal de première instance de la ville, en état d’arrestation.Un communiqué du procureur général du Roi près la cour d’appel d’Oujda, parvenu jeudi à la MAP, indique que le parquet général près le tribunal de première instance de la ville a décidé de poursuivre l’accusée pour les faits qui lui sont reprochés.Le procureur général près la cour d’appel d’Oujda indique également avoir présenté une requête au Premier président de la même juridiction pour ouvrir une enquête sur cette affaire avec le juge, époux de la personne poursuivie.Le juge d’instruction près la même cour a été chargé d’entamer la procédure d’enquête avec ledit juge, précise la même source.Le cas de la petite Zeineb illustre la situation dans laquelle se trouvent les petites filles devant le regard complice du Gouvernement. Elles sont pratiquement réduites à l’esclavage et leur situation a été dénoncée par deux organisations nord-américaines, Human Rights Watch et Domestic Child, dans leurs rapports. Pour ces créatures la rémunération se limite à un peu de viande et quelque chose pour s’habiller. Et elles seront contentes si elles n’ont pas ét abussées sexuellement.La réalité vécue par les enfants marocains issus de familles citadines ou rurales défavorisées est bien éloignée de l’idéal énoncé par l’ONU. La violence, les enfants la subissent sous plusieurs formes. Selon l’Organisation Internationale du Travail, le Maroc reste aux côtés de la Chine et de l’Inde « l’un des pays présentant les pires formes de travail des enfants ». Leur nombre est évalué à 600.000, dont l’âge s’échelonne entre 6 et 15 ans. Les salaires se situent en dessous de toutes les normes, les heures ne sont aucunement réglementées. Les garçons occupent des emplois dans les commerces ou des entreprises. Les filles sont employées dans le textile et de nombreuses autres, entre 7 et 10 ans, recrutées dans les campagnes et littéralement achetées à des parents très pauvres, deviennent les « petites bonnes » taillables et corvéables à merci dans les familles citadines. Des tentatives pour scolariser quelques heures par semaines ces enfants travailleurs restent des exceptions. Ceux qui ne peuvent plus supporter les conditions de travail accompagnées assez souvent de brutalités commises par l’employeur, s’enfuient et vont grossir le flot des « enfants des rues » issus de familles pauvres déstructurées, enfants de mères célibataires, enfants abandonnés. Ces enfants, certains très jeunes, vivent dans l’insécurité totale de la rue, sans aucune hygiène, mal nourris, exposés à l’exploitation sexuelle dès dix ans, aux rafles de la police, emprisonnés souvent puisque le vagabondage est un délit…Cela se passe au Royaume du Maroc, pays qui, aux yeux de l’Union Européenne, a mérité un statut avancé par rapport aux autres pays du Maghreb, et aux yeux de la France, est un exemple en matière de droits de l’homme et démocratie.